CHRISTOLOGIE 4 LUC L’ILLUMINATEUR DE SA VIE ET DE SES ÉCRITS – Luc tel qu’en lui-même – L’Evangile de Luc – Les Actes des Apôtres – Les péricopes de l’Evangile de Luc LUC TEL QU’EN LUI-MÊME "Je suis venu jeter un feu sur la terre, et comme je voudrais que déjà il fût allumé!"(Luc,12,49). La tradition le fait naître en Syrie (probablement à Antioche). Chrétien de la génération apostolique, il appartenait au monde hellénistique par sa langue et par plusieurs traits relevés dans ses écrits qui marquent une nette différence de comportement par rapport à ceux des Juifs : tels son souci des païens et son peu d'intérêt pour la discussion sur la loi, n'offrant aucune équivalence à plusieurs versets significatifs du premier évangile [i]. Plusieurs détails montrent que certains usages propres aux Juifs lui étaient peu familiers : les traducteurs de son évangile [ii]en ont soulignés quelques uns. Il en va de même pour la conformité du texte avec la géographie de la Palestine, notamment dans l'épisode relatant l'échec de la prédication de Jésus à Nazareth [iii]. Une tradition dont le plus ancien témoin est Irénée [iv], à la fin du IIème siècle, identifie l'évangéliste avec le médecin Luc. Paul nomme Luc comme collaborateur dans trois épîtres différentes [v], dont l'une précise sa qualité de médecin. Sans qu'une autre preuve ait été vraiment nécessaire pour cette qualification, plusieurs ont tiré argument de la précision que l'on rencontre dans ses descriptions des maladies. Quant à la proximité de la pensée de l'évangéliste avec celle de l'Apôtre, Tertullien déclare que Paul fut "l'illuminateur de sa vie et de ses écrits". Son évangile nous offre en effet plusieurs notions ou prescriptions pour le discerner [vi], tels que le salut, la persévérance, prier constamment, ne pas se décourager, la justice comme don de Dieu, la délivrance. On a relevé également une parenté très forte dans les termes du repas eucharistique [vii]. On ne sait rien de sûr concernant sa mort que l'on situe vers 70. En ce qui concerne son iconographie, outre les figures des quatre évangélistes, où il apparaît accompagné du boeuf emprunté à la vision d'Ezéchiel, Luc est souvent représenté ; il est en effet le patron des peintres, puisqu'il est censé avoir exécuté un portrait de la Vierge (vénéré à Sainte-Marie-Majeure). Peuvent être citées entre autres les peintures de Mantegna (Milan), de Van der Weyden (Boston : Saint Luc peignant la Vierge), de A. Carrache (Louvre : Apparition de la Vierge à saint Luc), le Gréco (Tolède : Saint Luc montrant le portrait de la Vierge), F.Zurbaràn (Madrid : Saint Luc peignant le Christ en croix) et les sculptures de Luca Della Robbia à Florence. Peintres et médecins le vénèrent comme leur patron. L'ÉVANGILE DE LUC Probablement influencé par l'évangile de Marc [viii], l'évangile de Luc a été reçu par l'Eglise romaine dans le canon des écrits inspirés. Composé en grec entre 64 et 70, il est chronologiquement le troisième des évangiles et le dernier des "synoptiques". Les critiques littéraires ont généralement vu dans son style une imitation volontaire et particulièrement réussie du style biblique des Septante. La dédicace de son oeuvre au personnage imaginaire de Théophile est faite à dessein pour indiquer qu'il s'adresse surtout à des chrétiens de culture grecque. Dans cette "dédicace" même, ou "Prologue", l'évangéliste déclare s'être informé de tout, soigneusement, depuis les origines du côté de ceux qui avaient déjà < entrepris de composer un récit des évènements qui se sont accomplis parmi nous [Lc.,1,4] >. C'est dire qu'il a non seulement recherché des éléments précis, mais qu'il n'a pas hésité à reprendre des renseignements existants. Dans son texte, sur un plan général, Luc a voulu insister sur une idée théologique qui lui est chère : la Ville Sainte est le lieu où doit s'accomplir le salut. C'est là que l'Evangile a commencé [1,5 s] et c'est là qu'il doit finir par des apparitions et des entretiens ; car chez Luc, il n'est pas question d'aller en Galilée comme chez Mt. et Mc. Pour lui tout le mystère pascal s'accomplit à Jérusalem d'où les apôtres partiront pour porter l'Evangile [cf.Lc.,9,51 ; 24,49 ; Ac.,1,8]. La catéchèse de Luc Mieux que Matthieu, Luc respecte la distribution de ses sources, conservant le schéma présynoptique, tout en y insérant les nombreuses sources qu'il a recueillies : paroles du Seigneur et traditions propres. Sa perspective est commandée par le fait que ces textes se prolongent dans les Actes des Apôtres, le tout formant à l'origine un "livre" unique dont l'écriture doit servir à l'enseignement de l'Eglise. Composé à la fin de la génération apostolique, ce complément de la catéchèse initiale [1,1-4] prend du recul par rapport aux premiers témoignages. Luc est le théologien de l'histoire du dessein de Dieu. Son propos est d'embrasser cette histoire du salut depuis la venue de Jésus sur la terre [Jésus, fils d'Adam dans la généalogie de 3,23-38] jusqu'à l'extension du Royaume aux "confins de l'univers", et de l'ordonner autour de deux pôles : Pâques et Pentecôte. < Pour Matthieu et Marc, l'existence de Jésus apparaît comme un point central qui unit et qui divise les deux époques majeures de l'histoire du salut : le temps des promesses et celui de leur accomplissement. Pour Luc, cet accomplissement se fait en deux temps : celui de Jésus et celui de la descente de l'Esprit que le Père a promis. Le schéma binaire (promesse-accomplissement), est recouvert par une division ternaire, temps d'Israël, temps de Jésus avec la place importante qu'y tient la Vierge Marie, temps de l'Eglise [ix]. Dès lors, la "vie de Jésus" prend valeur pour elle-même et pour toujours. La vie chrétienne consiste à regarder en arrière vers Jésus qui est venu et a vécu, et en avant vers Jésus qui vient.[Il est, Il était, et Il vient, pour les siècles des siècles]. A ce propos théologique correspond un souci de présentation catéchétique qui, du troisième évangile fait une règle de vie où sont abordés les grands thèmes de la richesse, de la pauvreté et du renoncement. La vie de Jésus a ouvert une nouvelle période du monde : celle où nous sommes. Tout homme est donc invité à trouver un sens à sa propre vie en se référant sans cesse à celle de Jésus [x] >. Fait témoin de la lutte de Jésus contre Satan et de la puissance de l'Esprit, l'homme peut découvrir les ressources pour lui permettre de triompher de son propre affrontement. Plus encore que Marc, Luc montre que la vie de Jésus fut une lutte contre Satan. Signe de contradiction, Jésus mène le bon combat ; il exorcise les possédés, guérit "ceux qui étaient tombés au pouvoir du diable". Ainsi les guérisons sont proprement des exorcismes. Dans son propre affrontement à Satan, dans les épreuves comme dans les persécutions, le croyant découvre en lui le dynamisme de l'Esprit, don par excellence [xi], force venue d'en-haut, qu'il voit agir en Jésus [xii] et en tous ses proches. Avec Luc, le chrétien est fait témoin de l'expérience de l'Esprit dans l'Eglise naissante à travers les personnes de Pierre, Marie, Jean, des disciples d'Emmaüs et des onze apôtres de la Pentecôte. Cette Eglise qui devant ses yeux devient univers de louange, de prière et de joie. Si Luc a souci de détailler les exigences du message évangélique, il manifeste aussitôt que le Saint-Esprit est à l'oeuvre dans la vie du croyant illuminée par la joie. La gloire passe par la croix Le Fils de l'homme sait qu'il doit beaucoup souffrir et être rejeté avant d'apparaître comme l'éclair [17,24.25]. Chez Luc, la montée à Jérusalem n'est pas seulement scandée par la triple prophétie concernant sa Passion et sa Résurrection [xiii], elle achemine le lecteur vers la gloire par la croix. Le récit de la Passion met en scène non pas un héros qu'il faudrait imiter, mais un personnage eschatologique auquel on peut et doit s'unir : le Serviteur de Dieu, victime innocente qui, avec les armes de la douceur va triompher de la puissance des ténèbres, tandis qu'à cette montée vers la gloire va s'opposer la triple prophétie de la chute de Jérusalem [xiv]. Cette catéchèse montre que, chez Luc, l'universalisme est un fait accompli < Cette catéchèse qui invite le disciple de Jésus à porter la croix "chaque jour", fait rayonner l'évangile au-delà des frontières d'Israël. Elle montre que, chez Luc, l'universalisme est un fait accompli, et non, comme chez Matthieu, l'aboutissement d'un drame douloureux où le rejet de Jésus par les Juifs était la condition de l'expansion de la bonne nouvelle. Omettant les données d'allure juive, en vrai "scriba mansuetudinis Christi"(Dante), l'évangéliste de la miséricorde explicite l'universalisme contenu dans plusieurs traditions. Héraut de la bonté salvifique de Jésus pour les pécheurs, les étrangers et les femmes, témoin de la vie fraternelle de la communauté de Jérusalem, son évangile a souvent été qualifié de social. Luc est en outre le premier évangéliste historien. Il ne s'est toutefois pas contenté de faire oeuvre d'écrivain pour fixer la tradition apostolique : il a exploité la théologie de l'histoire impliquée dans le kérygme, en manifestant, dans leurs relations mutuelles, les trois périodes de l'histoire du salut et en décrivant dans sa dimension mystérieuse, le dessein de Dieu [xv] >. Composition détaillée de l'évangile de Luc et ses spécificités 1. L'Evangile de l'Enfance. Les récits de l'enfance [1,5-2,52] sont propres à Luc. Ils mettent systématiquement en parallèle Jean le Baptiste et Jésus en marquant la subordination du premier au second. Ils présentent surtout le mystère de Jésus en une suite de messages surnaturels qui le proclament conçu de l'Esprit, saint, Fils de Dieu [1,35], Sauveur et Christ Seigneur [2,11], salut de Dieu et lumière des païens [2,30.32], et pourtant voué au refus de la masse de son peuple [2,34]. Au seuil de l'évangile, avant la lente manifestation du mystère que rapporte la suite du livre, ces révélations constituent un prologue christologique comparable à celui de l'évangile de Jean [Jn.,1,1-18]. 2. Préparation du ministère de Jésus. Le prélude de la mission [3,1 à 4,13] comporte, comme chez Matthieu et Marc, la mission de Jean le Baptiste, le baptême de Jésus et sa victoire initiale sur le tentateur. Mais Luc y distingue nettement le temps de Jean qui appartient à l'Ancien Testament, et celui de Jésus ; il insiste sur l'investiture messianique que le Père confère à son Fils à la suite du baptême [3,22]. Il place ici la généalogie de Jésus qu'il fait remonter jusqu'à Adam pour marquer son lien à l'humanité tout entière ; enfin les derniers mots du récit de la tentation annoncent déjà le combat décisif de la Passion [4,13]. 3. Première partie de la mission de Jésus. A la différence de Mt. et Mc., la première partie de la mission de Jésus est tout entière située en Galilée [4,14 à 9,50]. Luc l'ouvre par la scène de la prédication du Maître dans la Synagogue de Nazareth [4,16-30], qui préfigure toute la suite de l'évangile : l'annonce du salut fondée sur l'Ecriture et inspirée par l'Esprit, l'allusion au salut des païens, le refus des compatriotes de Jésus et leur tentative meurtrière. Le récit de la mission rapporte ensuite les actes (surtout des miracles) et les paroles de Jésus. Il conduit les disciples à une première approche de sa personne. 4. La montéeà Jérusalem(deuxième partie dela mission de Jésus). Il s'agit de la partie la plus originale de la construction de Luc [9,51 à 19,28]. Un bon nombre de ses matériaux se retrouvent çà et là chez Matthieu et quelques uns chez Marc, mais Luc est le seul à les présenter dans le cadre d'un voyage. Celui-ci est introduit par une phrase solennelle qui oriente la marche de Jésus sur l'évènement pascal dont l'accomplissement est proche [9,51]. Le Maître prend la route de Jérusalem, la cité sainte où doit se réaliser le salut. 5. La troisième partie de la mission de Jésus. Cette dernière partie de la mission de Jésus [19,29 à 24,53] rapporte l'accomplissement du salut à Jérusalem et fait de cette cité la représentante d'Israël face à Jésus dans le drame de la croix. Luc le marque fortement dans la scène initiale de l'entrée de Jésus [19,29-48] où le Maître se présente en roi et pleure sur la ville qui va refuser sa venue royale. Dans les trois derniers versets de cette scène [45-48], il manifeste son autorité dans le Temple dont il expulse les marchands et où il enseigne chaque jour. La révélation de Jésus à Jérusalem comporte les trois mêmes sections que chez Matthieu et Marc, mais Luc y introduit des nuances qui lui sont propres. L'enseignement dans le Temple s'achève sur l'annonce du jugement de Jérusalem et de la venue du Fils de l'homme. Luc adresse ces annonces à tout le peuple d'Israël. 6. La Passion. Le récit de la Passion [22,1 à 23,56] suit le même schéma que les autres évangiles ; mais la narration de la Cène se prolonge par des enseignements aux Douze sur leur rôle de serviteurs, sur leur grandeur dans le Royaume à venir et sur la situation nouvelle qui va résulter pour eux du départ de leur Maître [22,24-38]. Les souffrances subies par Jésus font ressortir sa justice et la valeur exemplaire de son martyre. Dans l'humiliation du Messie s'affirme sa Royauté déjà présente. 7. Après la Résurrection. Les récits de Pâques [24,1-53] sont tous localisés à Jérusalem. Ils ne mentionnent pas l'antique tradition des apparitions en Galilée comme chez Mt. et Mc., sans doute pour mieux garder la symétrie avec le Livre des Actes. Les récits de Pâques interprètent la Passion comme le mystère voulu par Dieu pour mener le Christ à sa gloire [v.26] et ils montrent cette volonté divine annoncée par Jésus comme étant déjà inscrite dans les Ecritures. Jésus enfin apparaît aux Onze pour triompher de leurs doutes et les investir de leur mission de témoins. Le livre s'achève sur un premier récit de l'Ascension [v.51] qui manifeste la Seigneurie du Ressuscité. Ainsi tout l'évangile montre la révélation progressive du mystère du Seigneur Jésus, et sa lente approche par ceux qui auront à en prêcher le message. Les rencontres entre les évangiles de Luc et de Jean On a souvent noté les rencontres entre les évangiles de Luc et de Jean. Elles résident moins dans des textes suivis que dans un ensemble de traits communs. Ils concernent soit des personnages comme Jude, Marthe et Marie, le grand prêtre Hanne, soit des faits particuliers comme la déclaration messianique de Jésus aux autorités juives, la reconnaissance de l'innocence de Jésus par Pilate, l'entretien de Jésus avec les Douze à la dernière Cène, l'apparition de Jésus ressuscité à ses disciples à Jérusalem. D'autres faits donnent lieu à une interprétation similaire de la part des deux évangélistes, comme le lien entre la pêche miraculeuse et l'investiture de Pierre, l'attribution de la trahison de Judas à Satan, la Résurrection conçue comme exaltation et source du don de l'Esprit. Ces rencontres peuvent difficilement s'expliquer par des contacts littéraires entre les deux évangiles mais ressortent bien plutôt de contacts au niveau de la tradition pré-évangélique. Actualité de Luc < Luc apparaît comme un interprète de l'évangile peut-être plus accessible qu'un autre à l'homme d'aujourd'hui des pays occidentaux. Il en est plus proche en effet par sa mentalité et sa culture grecques, par son goût de la clarté et son souci d'expliquer, par sa sensibilité et son art. Surtout Luc peut aider le lecteur à approcher le mystère de Jésus dans toute son universalité : il montre le Fils de Dieu comme le Sauveur de tous les hommes, avec une attention particulière pour les petits, les pécheurs et les païens, comme le maître de vie avec toutes ses exigences, avec aussi sa condescendance et sa grâce [xvi] >. LES ACTES DES APÔTRES On comprend mieux les documents laissés par Luc si l'on sait que le troisième évangile et le Livre des Actes étaient les deux parties d'un seul ouvrage qui pourrait être intitulé aujourd'hui "Histoire des origines chrétiennes" ou "Actes d'Apôtres", selon la mode de la littérature hellénistique qui connaissait les "Actes" d'Annibal, les "Actes" d'Alexandre, etc. ; dans le canon du Nouveau Testament, il est séparé de l'évangile de Luc par celui de Jean qui est interposé. La relation originelle de ces deux livres lucaniens est indiquée par leurs Prologues et par leur parenté littéraire. Le Prologue des Actes, qui s'adresse comme celui du troisième évangile à un certain Théophile, renvoie à cet évangile comme à un "premier livre", dont il résume l'objet et reprend les derniers évènements (apparitions du Ressuscité et Ascension) pour leur enchaîner la suite du récit. La langue est un autre lien qui rattache étroitement les deux livres l'un à l'autre. Non seulement les mêmes caractéristiques (de grammaire, de vocabulaire et de style) se rencontrent tout au long des Actes, établissant l'unité littéraire de cet ouvrage, mais encore elles se reconnaissent dans le troisième évangile, ce qui ne permet guère de douter qu'un même auteur est à l'oeuvre, ici et là. Cet auteur, la tradition de l'Eglise s'accorde à le reconnaître en saint Luc. Pour fixer la date où il est écrit nous ne trouvons rien de ferme dans l'ancienne tradition mais, d'après ce qui vient d'être dit, elle est en tout cas postérieure à celle du troisième évangile. Le livre se terminant sur la captivité romaine de Paul, située selon toute vraisemblance entre 61 et 63, sa composition est sensément aussi, postérieure à cette date ; quant à la date butoir c'est celle de 70, comme ayant été retenue pour la mort de l'auteur. Antioche et Rome ont été proposées comme lieu de composition. Des récits de ce livre aux vingt-huit chapitres émergent principalement quatre apôtres (Pierre, Paul, Jacques et Barnabé) et trois disciples (Etienne, Philippe et Timothée). On les voit agir seuls ou à plusieurs dans les principaux faits suivants : . intégration parmi les disciples de sept "hellénistes" [6,1-7] dont Etienne sera le premier martyr [6,8-15] et [7,55-60]. Philippe, autre "helléniste", développe sa prédication en Samarie [8,4-40]. . conversion de Paul et ses premières prédications à Damas [9,20-25] puis à Jérusalem [9,26-39]. . mission initiale de Pierre avec la conversion du centurion romain Corneille [10,1-48]. . fondation de l'Eglise d'Antioche [11,19-25] ; c'est là que, pour la première fois, les disciples recevront le nom de "chrétiens" [11,26]. . arrestation de Pierre qui est délivré miraculeusement [12,1-17]. . première mission de Paul et Barnabé, d'abord à Chypre où se convertit le proconsul Sergius Paulus [13,4-12], puis à Antioche de Pisidie [13,13-52]. . Concile de Jérusalem sous l'autorité de Pierre où se trouve résolu le problème de la circoncision des païens [15,5-21] ; la lettre apostolique qui en est issue est portée à l'Eglise d'Antioche par Paul, Barnabé, Jude et Silas. . deuxième mission de Paul au cours de laquelle il atteindra successivement la Lycaonieoùils'adjointTimothée[16,1-5],puis Philippes de Macédoine [16,6-15] ; dans cette ville, Paul et Silas sont arrêtés [16,16-24], puis miraculeusement relâchés [16,25-40]. Paul regagne ensuite Thessalonique [17,1-9], Bérée [17,10-15], Athènes [17,16-34]. Paul s'investit alors plus longuement dans la fondation de l'Eglise de Corinthe [18,1-11], puis dans celle d'Ephèse [19,1-20]. . dernier ministère de Paul à Troas [20,7-12] où Luc l'a rejoint et à Milet [20,13-38]. . retour de Paul à Jérusalem, toujours en compagnie de Luc [21,15-26]. Il est arrêté dans cette ville [21,27-40] puis conduit en captivité à Césarée [24,22-27]. . Paul fait appel à César [25,1-12] et trouve là le moyen de se faire conduire, prisonnier, mais toujours missionnaire jusqu'à Rome où, dans les chaînes, il annonce le Christ [27 et 28]. Vue de Jérusalem, Rome, capitale de l'empire, représente bien les "confins de la terre", et Luc peut arrêter là son livre. Plus qu'une histoire matériellement complète [xvii], c'est un exposé de la force d'expansion spirituelle du christianisme que Luc a réussi à donner. Il l'a fait, comme pour son évangile, dans l'intention d'instruire et d'édifier les chrétiens, pour leur montrer la diffusion de la Parole jusqu'au jour où elle retentit "avec assurance et sans entrave" à Rome même. Le temps et l'espace de cette Parole ainsi déployés restent ouverts aux gens épris de Vérité et, comme Luc le précise, le resteront jusqu'à la dernière venue du Seigneur Jésus : < Ce Jésus qui vous a été enlevé vers le ciel viendra de la même manière que vous l'avez vu s'en aller vers le ciel [1,11] >. LISTE DES PÉRICOPES DE L'ÉVANGILE DE LUC Procédant du général au particulier, nous reproduisons ci-après la liste des péricopes, telles que mises en évidence par la TOB. Cette Traduction Oecuménique de la Bible présente l'intérêt d'avoir indiqué pour chaque Evangile les péricopes avec leur correspondance éventuelle dans les trois autres documents, ce qui permet d'évoluer d'un texte à l'autre. Le fait que Luc, comme Matthieu, dépende en partie de Marc, nous conduit à indiquer en premier les références à son Evangile, puis celles relatives à Matthieu. L'indication P en face d'une péricope signifie, dans ce listing, qu'elle est propre à Luc. Sont indiquées en gras les péricopes qui feront partie des différents Commentaires. P Dédicace [1,1-4] (1)Puisque beaucoup ont entrepris de composer un récit des évènements accomplis parmi nous,(2)d'après ce que nous ont transmis ceux qui furent dès le début témoins oculaires et qui sont devenus serviteurs de la parole, (3)il m'a paru bon à moi aussi, après m'être soigneusement informé de tout à partir des origines[xviii], d'en écrire pour toi un récit ordonné, très humble Théophile[xix],(4)afin que tu puisses constater la solidité des enseignements que tu as reçus. I.Evangile de l'Enfance P Annonce de la naissance de Jean le Baptiste [1,5-25] P Annonce de la naissance de Jésus [1,26-38] P Visite de Marie à Elisabeth [1,39-56] P Naissance et circoncision de Jean Baptiste [1,57-66] P Psaume prophétique de Zacharie [1,67-79] P Naissance et circoncision de Jésus [2,1-21] P Présentation de Jésus au Temple Prophéties de Syméon et d'Anne [2,22-39] P Jeunesse de Jésus [2,40] P Premières paroles de Jésus au Temple [2,41-52] II.Préparation du ministère de Jésus Vocation prophétique de Jean-Baptiste [3,1-6] Mc : 1,1-6 Mt : 3,1-6 Menace de Jugement [3,7-9] Mc : -------- Mt : 3,7-10 P Les fruits de la conversion [3,10-14] Annonce de celui qui vient [3,15-18] Mc : 1,7.8 Mt : 3,11.12 Fin du ministère de Jan-Baptiste [3,19.20] Mc : 6,17.18 Mt : 14,3.4 Baptême de Jésus [3,21.22] Mc : 1,9-11 Mt : 3,13.17 Généalogie de Jésus [3,23-38] Mc : -------- Mt : 1,1-16 Jésus victorieux dans la tentation [4,1-13] Mc : 1,12.13 Mt : 4,1-11 III.Ministère de Jésus en Galilée Débuts de Jésus en Galilée [4,14.15] Mc : 1,14.15 Mt : 4,12-17 Echec de la prédication à Nazareth [4,16-30] Mc : 6,1-6 Mt : 13,54-58 Jésus à Capharnaüm Autorité de sa parole [4,31-37] Mc : 1,21-28 Mt : 7,28.29 Guérisons [4,38-41] Mc : 1,29-34 Mt : 8,14-17 Départ de Capharnaüm [4,42-44] Mc : 1,35-39 Mt : 4,23 Pêche miraculeuse. Simon, Jacques et Jean suivent Jésus [5,17-20] Mc : 1,16-20 Mt : 4,18-22 Jn : 21,1-11 Purification d'un lépreux [5,12-16] Mc : 1,40-45 Mt : 8,1-4 La guérison d'un paralysé, signe de pardon [5,17-26] Mc : 2,1-12 Mt : 9,1-8 Vocation de Lévi et appel des pêcheurs [5,27-32] Mc : 2,13-17 Mt : 9,9-13 Question sur le jeûne [5,33-35] Mc : 3,15-20 Mt : 9,14.15 Le vieux et le neuf [5,36-39] Mc : 2,23-28 Mt : 9,16.17 Les épis arrachés le jour du sabbat [6,1-5] Mc : 2,23-28 Mt : 12,1-8 Guérison d'un homme à la main paralysée le jour du sabbat [6,6-11] Mc : 3,1-6 Mt : 12,9-14 Choix des douze apôtres [6,12-16] Mc : 3,13-19 Mt : 5,1 ; 10,1-4 Jésus et la foule [6,17-19] Mc : 3,7-11 Mt : 4,24.25 Prédication à la foule. Les heureux et les malheureux (béatitudes) [6,20-26] Mc : --------- Mt : 5,1-12 L'amour des ennemis [6,27-35] Mc : --------- Mt : 5,39-47 La générosité envers le prochain [6,36-42] Mc : --------- Mt : 5,48 ; 7,1-12 (a) Le vrai disciple (arbre) [6,43-46] Mc : --------- Mt : 7,15-20 (b) Le vrai disciple (bâti sur le roc) [6,47-49] Mc : --------- Mt : 7,24-27 Guérison de l'esclave d'un centurion [7,1-10] Mc : 4,46-54 Mt : 8,5-13 P Résurrection d'un jeune à Naïn [7,11-17] Jean-Baptiste s'interroge sur Jésus [7,18-20] Mc : --------- Mt : 11,2-6 Jugement de Jésus sur Jean-Baptiste [7,21-28] Mc : --------- Mt : 11,7-11 Accueil fait à Jean-Baptiste et à Jésus [7,29-35] Mc : --------- Mt : 11,16-19 P Jésus et la pécheresse [7,36-50] P Ceux qui accompagnent Jésus dans sa prédication [8,1-3] Parabole de la semence [8,4-8] Mc : 4,1-9 Mt : 13,1-9 Pourquoi cette parabole [8,9-10] Mc : 4,10-12 Mt : 13,10-13 Explication de la parabole sur la semence [8,11-15] Mc : 4,13.20 Mt : 13,18-23 La lumière pour tous. Conclusion du discours [8,16-18] Mc : 4,21-25 Mt : ---------- La vraie famille de Jésus [8,19-21] Mc : 3,31-35 Mt : 12,46-50 Jésus apaise une tempête [8,22-25] Mc : 4,35-41 Mt : 8,18.23-27 Guérison d'un possédé en pays païen [8,26-39] Mc : 5,1-20 Mt : 8,28-34 Guérison d'une femme et résurrection de la fille de Jaïros [8,40-56] Mc : 5,21-43 Mt : 9,18-26 Mission des douze [9,1-6] Mc : 6,6-13 Mt : 10,1-9, 11-14 Hérode intrigué par Jésus [9,7-9] Mc : 6,14-16 Mt : 14,1.2 Jésus rassasie une foule [9,10-17] Mc : 6,30-44 Mt : 14,13-21 Pierre reconnaît Jésus comme le Messie. Jésus précise qu'il doit mourir [9,18-22] Mc : 8,27-31 Mt : 16,13-21 Comment suivre Jésus [9,23-27] Mc : 8,34 ; 9,1 Mt : 16,24-28 La gloire du Fils de Dieu [9,28-36] Mc : 9,2-8 Mt : 17,1-8 Guérison d'un enfant possédé [9,37-43] Mc : 9,14-27 Mt : 17,14-18 Deuxième annonce de la Passion [9,44-45] Mc : 9,30-32 Mt : 17,22.23 Qui est le plus grand [9,46-48] Mc : 9,33-37 Mt : 18,1-5 Qui n'est pas pour vous est contre vous [9,49-50] Mc : 9,38-41 Mt : --------- IV.La montée vers Jérusalem P Mauvais accueil en Samarie [9,51-56] Tout quitter pour suivre Jésus [9,57-62] Mc : --------- Mt : 8,19-22 Mission des 72 disciples (a)[10,1-11] Mc : 6,8-11 Mt : 9,37.38 ; 10,7-16 Mission des 72 disciples (b)[10,12-20] Mc : ---------- Mt : 11,21-24 La révélation aux tout petits : le Père et le Fils [10,21-24] Mc : ---------- Mt : 11,25-27 13,16-17 L'amour, voie de la vie éternelle [10,25-28] Mc : 12,28-31 Mt : 22,34-40 P Qui est mon prochain ? Parabole du bon Samaritain [10,29-37] P Chez Marthe et Marie [10,38-42] Enseignement sur la prière La prière des disciples [11,1-4] Mc : --------- Mt : 6,9.13 P Parabole de l'ami qui se laisse fléchir [11,5-8] Quiconque demande reçoit [11,9-13] Mc : --------- Mt : 7,7-11 Jésus agent de Béelzéboul [11,14-23] Mc : 3,22-27 Mt : 9,32-34 ; 12,22-30 Risques de rechute [11,24-26] Mc : ---------- Mt : 12,43-45 P Le vrai bonheur [11,27.28] Le signe du Fils de l'homme [11,29-32] Mc : ---------- Mt : 12,38-42 La lumière de la foi [11,33-36] Mc : 4,21 Mt : 5,15 ; 6,22-23 Attaque contre les pharisiens [11,37-54] Mc : ---------- Mt : 23,4.6.7.13. 25.27-29.31. Confesser ouvertement le Fils de l'homme [12,1-12] Mc : ----------- Mt : 10,26-33. 19-20 P Les biens de ce monde [12,13-15] P Parabole du riche insensé [12,16-21] Vivre de la grâce de Dieu [12,22-32] Mc : ---------- Mt : 6,25-33 Le trésor inaltérable [12,33.34] Mc : ---------- Mt : 6,19-21 Paraboles sur la vigilance [12,35-48] Mc : ---------- Mt : 24,43-51 Pourquoi Jésus est venu [12,49-53] Mc : ---------- Mt : 10,34-36 La décision à prendre. Discerner les signes de ce temps [12,54-56] Mc : ---------- Mt : 16,2.3 Réglez vos affaires avant le jugement [12,57-59] Mc : ---------- Mt : 5,25.26 P L'urgence de la conversion [13,1-5] P Parabole du figuier stérile [13,6-9] P Guérisond'unefemmeinfirme,unjourdesabbat[13,10-17] Parabole de la graine de moutarde et du levain [13,18-21] Mc : 4,30-32 Mt : 13,31-33 Israël entrera-t-il dans le Royaume ? [13,22-30] Mc : 10,31 Mt : 7,13.14 ; 7,22. 23 ; 8,11.12 ; 19,30;25,10-12 P Jésus fait face à la mort [13,31-33] Plainte sur Jérusalem [13,34.35] Mc : ---------- Mt : 23,37-39 P Guérison d'un hydropique un jour de sabbat [14,1-6] P Choisir la dernière place [14,7-11] P Inviter les pauvres [14,12-14] Parabole des invités remplacés par les pauvres [14,15-24] Mc : -------- Mt : 23,1-10 P Renoncer à tout pour suivre Jésus [14,25-33] Ne pas s'affadir [14,34.35] Mc : 9,50 Mt : 5,13 P Jésus et les pécheurs [15,1-2] Parabole de la brebis retrouvée [15,3-7] Mc : --------- Mt : 18,12-14 P Parabole de la pièce retrouvée [15,8-10] P Parabole du fils retrouvé [15,11-32] P La parabole du gérant habile [16,1-8] Réflexions sur l'argent trompeur et le bien véritable [16,9-13] Mc : ------ Mt : 6,24 La Loi et le Royaume [16,14-18] Mc : 10,11.12 Mt : 5,18 ; 5,32 ; 11,12.13 ; 19,9 P Parabole du riche et de Lazare [16,19-31] Avis aux disciples [17,1-6] Mc : ---------- Mt : 17,20 ; 18,15 ; 21,22. P Le serviteur qui n'a fait que son devoir [17,7-10] P Guérison de dix lépreux [17,11-19] P La venue du règne de Dieu [17,20.21] Le Jour du Fils de l'homme [17,22-37] Mc : --------- Mt : 24,26.27 ; 24,37-39. P Parabole du juge qui se fait prier longtemps [18,1-8] P Parabole du Pharisien et du collecteur d'impôts [18,9-14] L'exemple des enfants [18,15-17] Mc : 10,13-16. Mt : 19,13-15. Renoncer aux richesses pour entrer dans le Royaume [18,18-30] Mc : 10,17-31. Mt : 19,16-30. Dernière annonce de la Passion [18,31-34] Mc : 10,32-34. Mt : 20,17-19. Guérison d'un aveugle à Jéricho [18,35-43] Mc : 10,46-52. Mt : 20,29-34. P Zachée. Le salut d'un riche [19,1-10] Parabole du prince qui va se faire investir : les mines [19,11-27] Mc : ----------- Mt : 25,14-30. V.Ministère de Jésus à Jérusalem L'entrée du roi Messie à Jérusalem [19,28-40] Mc : 11,1-10. Mt : 21,1-11 ; 15. P Annonce du châtiment de Jérusalem [19,41-44] Jésus entre dans le Temple et y exerce son autorité [19,45-48] Mc : 11,15-19. Mt : 21,12.13. Question des membres du Sanhédrin sur l'autorité de Jésus [20,1-8] Mc : 11,27-33. Mt : 21,23-27. Parabole des vignerons meurtriers [20,9-19] Mc : 12,1-12. Mt : 21,33-46. A propos de l'impôt dû à César [20,20-26] Mc : 12,13-17. Mt : 22,15-22. Les Sadducéens et la résurrection [20,27-40] Mc : 12,18-27. Mt : 22,23-33. Le Messie, fils et Seigneur de David [20,41-44] Mc : 12,35-37. Mt : 22,41-45. Mise en garde contre les scribes [20,45-47] Mc : 12,37-40. Mt : ----------- L'offrande de la veuve pauvre [21,1-4] Mc : 12,41-44. Mt : ----------- Annonce de la ruine du Temple [21,5.6] Mc : 13,1.28. Mt : 24,1.2. Signes proches et lointains du Jugement [21,7-11] Mc : 13,3-8. Mt : 24,3-8. La persécution, signe par excellence [21,12-19] Mc : 13,9-13. Mt : 10,17-22. Le jugement de Jérusalem [21,20-24] Mc : 13,14-19. Mt : 24,15-21. La venue du Fils de l'homme [21,25-27] Mc : 13,24-27. Mt : 24,29-31. L'approche du règne de Dieu [21,28-33] Mc : 13,28-31. Mt : 24,32-35. P Exhortation à la vigilance [21,34-36] P Les derniers jours de Jésus au Temple [21,37.38] VI. La Passion Le complot contre Jésus [22,1-6] Mc : 14,1.2 ; 10. Mt : 26,1-5 ; 14. Jésus fait préparer la Pâque [22,7-13] Mc : 14,12-16. Mt : 26,17-19. La nouvelle Pâque [22,14-20] Mc : 14,22-25. Mt : 26,26-29. Annonce de la trahison [22,21-23] Mc : 14,17-21. Mt : 26,20-25. Avertissement et promesse aux Douze [22,24-30] Mc : ---------- Mt : 19,28. Avertissement à Pierre [22,31-34] Mc : 14,29.30. Mt : 20,33.34. P Imminence de l'épreuve [22,35-38] La prière au mont des Oliviers [22,39-46] Mc : 14,32-38. Mt : 26,36-41. L'arrestation [22,47-53] Mc : 14,53.54. Mt : 26,57.58. Jésus aux mains des gardes et reniement de Pierre [22,54-65] Mc : 14,53-65. Mt : 26,57-68. Jésus devant le Sanhédrin [22,66-71] Mc : 14,55 ; 61. Mt : 26,59.63-65. Jésus traduit devant Pilate [23,1-5] Mc : 15,1-5. Mt : 27,2.11-14. P Jésus devant Hérode [23,6-12] Jésus innocent et condamné [23,13-25] Mc : 15,6-15. Mt : 27,15-26. Sur le chemin du Calvaire [23,26-32] Mc : 15,21. Mt : 27,32. Jésus crucifié [23,33-43] Mc : 15,22-32. Mt : 27,33.34. La mort de Jésus [23,44-49] Mc : 15,33-41. Mt : 27,45-56. La sépulture de Jésus [23,50-56] Mc : 15,42-47. Mt : 27,57-61. VII. Après la Résurrection Le message reçu au tombeau [24,1-12] Mc : 16,1-8. Mt : 20,1-9. P L'apparition aux disciples d'Emmaüs[24,13-35] P L'apparition aux Onze[24,36-53] --------------------------------------------- Remarque: on relève ainsi 161 péricopes toutes titrées. Sont propres à Luc: 46 péricopes. Sont communes à 2 synoptiques: 37 péricopes dont 4 [Lc.Mc] et 33 [Lc.Mt]. Sont communes aux 3 synoptiques: 78 péricopes.
[i] Cf. Mt.,5,20-38 ; 15,1-20 ; 23,15-22. [ii] 1,59 : Elisabeth et Zacharie, le huitième jour, vinrent pour la circoncision de l'enfant et ils voulaient l'appeler comme son père. Or, dans l'ensemble de l'Ancien Testament, le nom est donné dès la naissance. 5,19 : Ils firent descendre le paralytique avec sa civière au travers des tuiles. Or la tuile est un caractère typique d'une maison gréco-romaine. 9,12 : < Le jour baissant, les Douze s'approchèrent de Jésus et lui dirent : "Renvoie la foule ; qu'ils aillent loger dans les villages et les hameaux voisins". Ce souci de loger la foule est non seulement propre à Luc, mais il ne correspond guère à des habitudes palestiniennes ; cette recommandation semble donc avoir été intro- duite par quelqu'un qui réagit en Grec. 14,5 : "Lequel d'entre vous, si son fils ou son bœuf tombe dans un puits"... Ce verset est le pendant de Mt.,12,11 : "Qui d'entre vous, s'il n'a qu'une brebis et qu'elle tombe dans un trou"...L'évocation par Luc d'un puits comme dans les pays qu'il connaît diffère de celle du trou ; mais surtout il mentionne un fils ou un bœuf qui y sont tombés, ce qui constitue des cas absolument différents pour la casuistique juive. Les remarques incluses dans cette note et dans celle qui suit sont empruntées à la Bible de la T.O.B. [iii] "Ils se levèrent, le jetèrent hors de la ville, et le menèrent jusqu'à un escarpe- ment de la colline sur laquelle était bâtie leur ville". Cette donnée ne correspond guère avec la géographie de Nazareth. Luc semble avoir forcé ici ses données pour préfigurer le meurtre de Jésus par Israël à Jérusalem. [iv] IRENEE, Adversus haereses, III, 1,1 et 14,1. [v] Phm.,24 : "Epaphras, mon compagnon de captivité en Jésus-Christ te salue, ainsi que Marc, Aristarque, Démas et Luc, mes collaborateurs". 2 Tm.,4,11 : "Luc seul est avec moi. Prends Marc, amène-le avec toi, car il m'est précieux pour le ministère". Col.,4 : (10) Aristarque mon compagnon de captivité, vous salue ainsi que Marc, le cousin de Barnabé...(11) Jésus surnommé Justus vous salue également. De ceux qui sont venus de la Circoncision, ce sont les seuls qui travaillent avec moi pour le Royaume de Dieu...(14) Vous avez les salutations de Luc, notre ami le médecin et de Démas. Par l'ensemble de ces versets, nous apprenons non seulement que Luc était médecin, mais qu'il était d'origine païenne, et se trouvait, au moment de cette rédaction, dans la proximité de Paul lors de sa captivité (sans doute à Rome de 61 à 63). [vi] salut : Lc.,"de peur qu'ils ne croient et ne soient sauvés"[8,12]. Luc est seul à préciser que la parole doit être accueillie par la foi. Il ajoute ici (v.13) comme Paul que cette foi donne accès au salut. persévérance : Lc.,"et portent du fruit à force de persévérance"[8,15]. Pour Paul on trouve pour ce mot: 6 citations dans la seule épître aux Romains [2,7 ; 5,3.4 ; 8,25 ; 15,4.5], 3 citations dans la 2ème épître aux Corinthiens [1,6 ; 6,4 ; 12,12], 1 citation dans Col.,1,11 et dans 1 Th.,1,3. prier constamment : Lc.,"Jésus leur dit une parabole sur la nécessité de prier constamment et de ne pas se décourager"[18,1]. Pour Paul : "toujours prier" en 2Th.,1,11 ; Ph.,1,4 ; Rm.,1,10 ; Col.,1,3 . "ne pas se décourager" en 2 Th.,3,13 ; 2 Co.,4,1.16 ; Gal.,6,9 . justice : Lc.,"celui-ci redescendit chez lui justifié : car tout homme qui s'élève sera abaissé, mais celui qui s'abaisse sera élevé"[18,14]. Pour Paul, Ph.,3,9. délivrance : Lc.,"redressez-vous et relevez la tête, votre délivrance est proche" [21,28],(terme qui n'apparaît qu'ici dans les évangiles). Pour Paul : 1Co.,1,30 ; Rm.,3,24 ; 8,23 ; Col.,1,14. [vii] Lc.,:< Puis il prit du pain et après avoir rendu grâce, il le rompit et le leur donna en disant: "Ceci est mon corps donné pour vous (h). Faites-ceci en mémoire de moi (i)". Et pour la coupe il fit de même après le repas en disant : "Cette coupe est la nouvelle Alliance (j) en mon sang versé pour vous"[22,19.20] >. (h) : sang versé pour les assistants (non pour la multitude comme Mt.,26,28 et Mc.,14,24). (i) : formule retrouvée chez Paul [1 Co.,11,24.25] et absente en Mt. et Mc. Le repas eucharistique est ici défini comme le mémorial du sacrifice de Jésus, à la façon du repas pascal d'Israël [Ex.,12,13.14 ; 13,9 ; Dt.,16,3]. (j) : seuls Luc et Paul ont ici l'adjectif nouvelle qui rappelle la prophétie fameuse de Jérémie,31,31-34. Le sacrifice de Jésus [Mt.,26,28 ; Mc.,14,24], son sang [Ex.,24, 28] inaugure ce temps du salut. Ex.,24,8 : < Moïse ayant pris le sang, le répandit sur le peuple et dit : "Ceci est le sang de l'Alliance que Yahvé a conclu avec vous moyennant ces clauses">. [viii] Une tradition le fait naître à Jérusalem et mourir martyr en Egypte en 67. Il accompagne Paul et Barnabé à Chypre et en Asie Mineure (les Actes l'appellent indifféremment Marc ou Jean). Cependant Paul, lors de son second voyage mission- naire, arguant de son manque de hardiesse, refuse de le prendre avec lui, ce qui amena Barnabé, parent de Marc, à disjoindre son action de celle de l'apôtre des Gentils. Quelques années plus tard, on retrouve Marc à Rome auprès de Pierre qui l'appelait "son fils". Les souvenirs qu'il en recueillera passeront dans son Evangile. La tradition rapporte qu'il aurait évangélisé Alexandrie et que mort en Egypte, des marchands vénitiens, venus à Alexandrie au début du IXème siècle, se seraient emparés de son corps et l'auraient ramené dans la Cité des Doges dont il devint le saint patron. Son évangile qu'il aurait composé entre 65 et 67 résulterait d'une combinaison du "Matthieu araméen" avec la prédication orale de saint Pierre. Assez bref et concret, son texte s'adresse manifestement à des chrétiens d'origine non juive et n'habitant pas la Palestine. L'Evangéliste vise à montrer en Jésus le Messie humble et souffrant que Dieu a glorifié par la Résurrection. [ix] Cf., VIIème partie de l'évangile de Luc : Après la résurrection. [x] P. HADOT, Evangiles, in Encyclopaedia universalis, T.6, p.821. [xi] Quiconque demande reçoit...[11,9-13]. [xii] Jésus victorieux dans la tentation [4,1-14]. [xiii] Voici que nous montons à Jérusalem et que va s'accomplir tout ce que les pro- phètes ont écrit au sujet du Fils de l'homme. Car il sera livré aux païens, soumis aux moqueries, aux outrages, aux crachats ; après l'avoir flagellé, ils le tueront et, le troisième jour il ressuscitera [18,31.32]. [xiv] 19,41-44 : Châtiment de Jérusalem. 21,5.6 : Ruine du Temple. 21,20-24 : Le jugement de Jérusalem. [xv] P. HADOT, ibid. p. 821. [xvi] Introduction à l'Evangile de Luc in T.O.B. pp.186-187. [xvii] Certains auteurs ont déploré le manque de renseignements sur l'activité des autres apôtres de même que le silence qui frappe certaines Eglises comme celle d'Alexandrie, et surtout celle de Rome, qui nourrissait tous les espoirs de Paul. Mêmes regrets sur l'apostolat de Pierre cantonné, dans les Actes, aux seuls épisodes palestiniens. [xviii] On traduit aussi : après avoir tout suivi de longue date (en pensant à l'activité missionnaire de Luc auprès de Paul ; mais Luc semble parler ici des origines, auxquelles il n'a pas participé (note TOB). [xix] Théophile peut être un chrétien qui a reçu la catéchèse de l'Eglise. D'autres voient en lui un païen auquel Luc présenterait une apologie de la foi chrétienne (on peut traduire: des informations que tu as reçues) (note TOB).
Date de création : 14/03/2007 @ 10:50
Dernière modification : 14/03/2007 @ 10:50
Catégorie : Théologie 2
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