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Parcours psychophysique - Vivre dans la vérité




VIVRE DANS LA VÉRITÉ

Sont relevées 15 pensées directrices dont 13 en provenance du physicien

(DB) L’esprit prend un certain recul pour être à même de voir. Il n’est plus collé à la réalité. Peut-on dire alors qu’il existe un espace entre les deux ?
(50)
– Il y a forcément un espace.
– J’ai le sentiment que la réalité se situe dans cet espace-là. Quand on parle d’« espace » cela veut dire qu’il y a de la place disponible.
– De la distance.
– Cette connexion étroite n’existe plus.
– Quand l’observateur et l’observé se confondent, n’y a-t-il pas d’espace ?
– Là, nous devons être très clairs. Cette notion d’espace sonne faux, car elle donne l’impression qu’une séparation existe.
– Mais nous n’entendons pas cet « espace » comme étant une division, un facteur de division.
– Pouvons-nous préciser plus clairement ?
– Bien sûr. Lorsque je vois quelque chose – disons une bougie –, il y a bien un espace, une distance créée par le mot, la dénomination verbale ; mais l’acte de voir, lui, n’implique aucune distance. En revanche, comme je l’ai indiqué, la division apparaît dès que l’on dit : « Je vois ».
– Mais vous venez de dire qu’une certaine distance serait possible entre réalité…
– Nous avons parlé d’espace, pas de division.
– Oui. Alors nous devons préciser qu’il y a deux sortes d’espace, dont l’un divise et l’autre non.

(DB) Et c’est l’espace exempt de division qui englobe toute chose (51)
– En effet. Dans cette perception doublée d’une action il n’est point de division. La division va de pair avec le prétendu espace du temps et de la distance, etc. Mais ici, toute division est exclue et par conséquent cette perception agissante se situe dans l’espace.
– Toute chose s’inscrit dans l’espace, en fait.
– Bien entendu.
– L’espace englobe tout.
– Oui – J’existe, bien sûr !

(DB) Cet espace est exempt de toute division, on pourrait presque le définir comme étant le fondement de la substance sous-jacente (52)
– Si je vous aime, ou si je ne vous aime pas, je crée entre nous un espace – qui n’a rien à voir avec cette liberté qui est le propre de l’espace que nous évoquons.
– Un espace « grand ouvert », en quelque sorte. Cette zone franche forme un seul et même espace, qui inclut l’espace extérieur, tous les objets étant en un sens contenus dans cet espace global où ils sont tous unis, ne font qu’un.
– Oui, sans espace nous ne pourrions exister. Mais je me demande si nous parlons de la même chose.

(DB) L’espace dont nous parlons, est-ce aussi celui de l’esprit ? (52)
– Oui, c’est aussi l’espace de l’activité mentale.
– Tout comme il existe un espace visuel, un espace que nous pouvons percevoir comme formant un tout, il y a aussi un espace mental. Peut-on dire que la réalité se situe dans cet espace de l’esprit ?
– La réalité, c’est l’espace…
– Intérieur.
– Je peux le créer artificiellement.
– Oui, mais lorsqu’on dit percevoir la totalité du réel à partir d’un espace donné, l’ensemble de cette réalité est-elle tout entière contenue dans l’espace mental ?
– Mettons les choses au point. Voyons :

(K) Voir et agir sont une seule et même chose. La division n’a pas sa place dans cet espace-là. Par conséquent l’espace en question, c’est la liberté du néant. (53)
– Le néant – qui est absence de toute chose – est identique à la liberté, car tant qu’une chose est une chose (un objet), elle n’est pas libre.
– Oui. Donc, la vérité c’est le néant – le rien, la non-chose. L’action du néant, qui est l’intelligence présente dans le réel – une intelligence libre de toute contingence –, s’exprime au sein de la réalité sans qu’aucune distorsion n’intervienne. Si notre esprit est dépourvu d’espace mais encombré de problèmes, d’images, de souvenirs, de connaissances, il n’est pas libre, il est donc incapable de voir et, ne voyant rien, il est incapable d’agir. Mon esprit est trop plein pour être libre, il n’y a plus de place, plus d’espace en lui.
– Oui. Quand il n’y a plus d’espace libre, l’esprit est sous l’emprise de tous ces phénomènes.
– Il devient le jouet de son environnement, de ces distorsions.
– Qui ne cessent de s’ajouter les unes aux autres.
– Mais l’esprit qui est vide, qui n’est rien, est capable, lui, de voir et donc d’agir, et cet agir est vérité. Cet espace-là est-il limité par la faute de l’esprit ? Bien sûr que non : il ne saurait être limité. N’étant pas issu de la pensée, il en résulte qu’il n’est pas limité.

(DB) Oui, et cet espace peut percevoir les objets appartenant au réel et agir en fonction de ceux-ci (54)
– Oui.
– En un sens, donc, l'objet peut se fondre dans cet espace, être absorbé par lui. Je veux dire par là que cet espace peut entrer en relation avec l'objet.
– Je ne vous suis pas très bien. Votre question est-elle de savoir si la réalité existe dans l'espace?
– C'est ce que je suis en train de dire. Il n'existe peut-être aucune réalité dans l'espace, mais d'une certaine manière l'essence existe peut-être...
– C'est exact, il n'existe aucune réalité dans l'espace.
– Oui, mais une certaine forme d'essence est présente lorsqu'on est au contact de la chose; étant entendu que la chose est ici la pensée, ce à quoi nous pensons.
– C'est exact.
– Cette pensée est en somme prise pour un fait acquis. Je n'arrive pas à exprimer cela de manière adéquate.
– Notre question est-elle de déterminer quelle place tient la réalité quand notre esprit a en lui cet espace vacant ?
– C'est cela.

(K) Le réel, c’est tout ce qui peut être objet de pensée. Quel rôle joue la pensée dans cette vérité, dans cette vacuité, dans cet espace ? Quelle place tient la réalité dans cet espace ? En a-t-elle une ? Y a-t-il place pour la pensée dans cette zone de vacuité. (55)
– En un sens, il semble que l'espace entre en contact avec le plan de la pensée. C'est dans ce plan qu'il agit.
– Je comprends. Je reformule la question pour y voir plus clair : quel rôle joue la pensée au sein de cet espace ?
– Il se peut qu'elle n'en joue aucun.
– Alors, où est le rapport ?
– Entre cet espace et la pensée ?
– Oui. Posons la question ainsi : quel rapport y a-t-il entre cet espace et la pensée ? Si la pensée avait créé cet espace, il y aurait un rapport entre eux. Mais ce n'est pas elle qui a créé cet espace.
– Nous disons donc que la vérité peut agir au sein du réel, mais que la réalité ne peut agir au niveau de la vérité. Cet espace peut donc agir sur la réalité ou sur la pensée, mais l'inverse n'est pas possible.

(DB) Cet espace agit en sens unique et son action vise essentiellement à remettre de l’ordre. Quand c’est chose faite, la pensée peut poursuivre son cours toute seule. (55)
– Exactement. Quel rapport y a-t-il donc entre cet espace et la pensée ?
– Il n'a aucun lien avec le contenu de la pen¬sée. Mais en un certain sens, la pensée est aussi présente au sein de ce qui est. En d'autres termes, selon nous, la pensée est une réalité. Quand nous disons que la pensée ne fonctionne pas correctement...
– Voulez-vous dire que dès lors qu'elle fonc¬tionne de manière juste, rationnelle, saine, sainte, c'est qu'elle est en relation avec cet espace ?
– Oui. C'est ce que je suggère. En quelque sorte, les deux sont alors parallèles. Mais cet espace peut aussi agir sur la pensée pour l'aider à garder cette trajectoire parallèle.
– Oui, nous l'avons déjà noté - c'est une rela¬tion à sens unique.
– En effet, mais j'essaie d'établir une dis¬tinction. Si l'on considère le contenu de la pensée, c'est-à-dire la conscience, elle n'exerce aucune action sur l'espace en question. Mais ce que je veux dire, c’est que les distorsions de la pensée vont bien au-delà du contenu. Elles mettent en cause le mode de fonc¬tionnement de la pensée.

(DB) Quelle influence la vérité peut-elle avoir au cœur même de la pensée ? Là est la vraie question. On constate en règle générale que son rôle est de rétablir le bon fonctionnement de la pensée, d'en éliminer toutes les distorsions (56)
– Attendez…Percevoir, c’est agir – tenons-nous à cela. La prise de conscience des distorsions signifie la fin de toutes les distorsions – définitivement grâce à cette énergie perceptive.
– Oui, car elle agit en quelque sorte dans et sur la pensée.
– Un instant. Je constate des distorsions à l'extérieur et à l'intérieur de moi-même. Pour percevoir cela, la liberté est indispensable. Cette liberté sous-entend une énergie, et l'acte même de voir clarifie la pensée, qui est dès lors rationnelle et saine. Quel rapport y a-t-il entre cela et cet espace au sein de l'esprit?
– L'événement n'a lieu que lorsque cet espace a clarifié la pensée. À partir de là, il peut suivre un mouvement parallèle à la pensée.
– Oui, c'est ce dont je veux m'assurer : sont-ils sur deux voies parallèles et distinctes, ou sont-ils en harmonie ?
– En un sens, ils sont en harmonie. Je dirai que la pensée est également inscrite dans ce qui est. Il s'ensuit que la pensée, qui s'inscrit dans ce qui est, est en harmonie avec l'ensemble de ce qui est.
– Tout à fait. Je comprends.
– Donc, si cette harmonie existe, elle fait également partie de ce qui est.
– Pouvons-nous formuler les choses ainsi pour l'instant? La pensée, c'est la mesure, c'est le temps ; cette mesure peut être faussée ou bien rationnelle. C'est clair. La pensée est donc un mouvement dans le plan du temps. Et, selon nous, la vérité n'a aucun rapport avec cela.

(DB) En un certain sens – et ce sens est un sens unique. La vérité ne dépend pas de la pensée, mais la pensée peut dépendre de la vérité. La pensée peut subir l’influence de la vérité. (57-58)
– La vérité peut agir sur la pensée, c'est entendu. Mais mettons les choses au clair. Quel est le problème, dans ce cas ? Dans ce cas, pensée et vérité sont toutes deux dans le même plan - dans ce même espace au sein de notre esprit, n'est-ce pas?
– Oui.
– Il n'y a donc plus de division. Plus de disso¬ciation entre pensée et vérité.
– La division résulte d'une pensée qui manque de justesse.
– C'est exact. Donc, puisqu'elle est dans le même plan...
– La pensée est par conséquent au cœur même de la vérité - elle se déploie en harmonie avec elle.
– Voyons... Un instant. Je n'en suis pas tout à fait sûr. La pensée, avons-nous dit, est de l'ordre du temps.
– Oui, elle dépend du temps.
– La pensée, c'est le temps, la mesure, etc. Nous avons dit que la vérité, elle, était étrangère à tout cela. Quel lien y a-t-il entre la pensée et la vérité? En posant la question, votre pensée se tourne vers la vérité.
– En effet.
– Et, donc, elles n'ont pas de lien de connexion. Mais, quand la vérité se tourne vers la pensée, elle lui dit: «Je suis en contact avec toi» - ce qui revient à dire, en somme : « Je fonctionne dans le plan du temps. »
– Qui est identique au plan du réel, n'est-ce pas?
– C'est cela : « Je fonctionne dans le plan de la réalité. » Pensée et vérité sont-elles toujours paral¬lèles et séparées, ou la division s'efface-t-elle quand la vérité touche du regard la pensée ?

(DB) La division n'existe que lorsque la pensée se prend pour le vivant miroir de la réalité. Je crois que le problème est là. Tout le problème vient sans doute du fait que la pensée voudrait être le reflet même de la vérité et prétend qu'il s'agit d'une réalité distincte. (59)
– Quand la pensée veut refléter la vérité, alors il y a division.
– La pensée se différencie intrinsèquement de la vérité, mais tout est faussé parce que la pen-sée ne fait que renvoyer un reflet.
– Exactement. Mais, quand la vérité porte son regard sur la pensée, il n'y a pas de division. Comme nous l'avons dit, la vérité agit dans le plan de la réalité, et elle agit avec intelligence.
– Oui. La réalité est le terrain indispensable au déploiement de la vérité. Les difficultés commencent quand la pensée veut se faire elle-même miroir de vérité et s'en dissocie par là même. C'est ainsi qu'elle fait du réel, et de la vérité à propos du réel, une notion abstraite.
– D'où une dissociation, une fragmentation de la pensée - oui.
– Elle désigne aussi la réalité comme étant ce qui est, elle déforme donc forcément les choses. L'erreur principale consiste à définir la réalité comme étant ce qui est. Si la réalité est simplement une action, une fonction de l'intelligence, alors elle en fait intégralement partie, tout ne fait qu'un.
– Oui. Quand l'intelligence opère dans le champ du réel, elle ne fait qu'un avec lui, elle n'en est pas dissociée.

(DB) Le réel n’est rien d’autre qu’un champ, un plan, il n’est ni ce qui est, ni une substance autonome (60)
– C'est l'une des découvertes que nous avons faites.
– Et, par ailleurs, il y a ce fameux espace. Le champ du réel se situe dans cet espace.
– Attendez. Cela signifie que la pensée se situe dans cet espace.
– Explicitons un peu : si je pars de l'idée que le réel, c'est ce qui est, cela revient à penser que la chose en question est une substance isolée, or en voici une autre, et un espace les sépare. Mais si je regarde les choses différemment, en disant : « La vérité est », l'espace agit et la réalité n'est plus qu'une fonction, et non un échantillonnage de substances indépendantes. Voilà où je veux en venir : ce qui est exclut toute situation où l'on serait seul, chacun dans son coin, à l'écart des autres.
– Voulez-vous dire que, lorsque la vérité est à l'œuvre au sein du réel, il n'y a plus de division?
– Oui, toute division cesse; car nous ne croyons pas en une réalité qui serait ici, tandis que la vérité serait là-bas, à l'écart. Nous pensons plu¬tôt que la réalité est une fonction intégrée à l'action de la vérité.
– La vérité a donc besoin du réel.

(DB) Quand la fonction se voit valorisée au même titre que ce qui est, elle prend forcément une immense importance, à l'égal de l'immense importance que l'on accorde à ce qui est. Et cela fausse tout (60-61)
– Vous êtes donc en train de me dire : «Ne vous occupez pas tant de la vérité, occupez-vous plutôt de la réalité et de ses distorsions. »
– Oui, ce sont elles qu'il faut observer.
– «Ne vous occupez pas de la vérité, vous en ignorez le sens. Mais occupez-vous donc de la réa¬lité et de ses distorsions. La réalité, c'est la pensée et tout ce qu'elle implique.» Et vous me dites aussi : « Affranchissez-vous de toutes ces distorsions, libérez-vous de tous ces faux-semblants, observez-les simplement, sans leur résister, il suffit de les observer. Cette observation suppose qu'on soit libre, et cette liberté, cette observation vous donneront l'énergie nécessaire pour éliminer toutes ces distorsions. La vérité consiste à les percevoir. Elle n'est donc pas dissociée du voir et de l'agir, tous ne font qu'un. Et c'est cela, l'intelligence qui agit dans le plan du réel sans la moindre distorsion. »
– Dès lors que je suis libéré de ces distorsions, la vérité consiste en cette perception agissante, et en cette action de l'intelligence au niveau du réel. Voilà tout ce que je sais, en fait. De nombreux fac¬teurs de distorsion sont présents au sein de ma conscience. Vais-je les effacer d'un seul coup, en une seule observation, ou vais-je les prendre un par un?
– On ne peut pas les traiter l'un après l'autre.
– Il faut donc que ma perception soit globale. Quand on embrasse tout d'un seul regard, la vérité est là.

(DB) La vérité consiste à voir l’ensemble de la réalité sans distorsion. (61-62)
– Pour voir cela, il faut qu'il y ait de l'espace au sein de l'esprit.
– Pourrait-on dire que l'esprit n'est pas occupé à toutes sortes de... ?
– Bien sûr, occupation rime avec corruption.
– Le terme de «vide» signifie vacant, inoccupé.
– L'esprit est vide parce qu'il est exempt de problèmes. Vider l'esprit de son contenu, c'est cela, la méditation.
– Un point me frappe tout particulière¬ment : ce qui illustre le mieux la distorsion portée à son comble, c'est, me semble-t-il, cette tendance que nous avons à prendre - à tort - pour ce qui est l'ensemble du domaine du réel.
– Mais si l'esprit rejette et élimine toute dis¬torsion, la pensée n'est plus nécessaire, n'est-ce pas ? Sauf en tant que fonction.
– En tant que fonction rationnelle.
– Et c'est tout.

(DB) Oui, à mon avis, nombre de gens sont convaincus que la pensée devrait se réduire à une fonction rationnelle – mais ils ne parviennent pas à obtenir cela. (62-63)
– Si on lui laisse libre cours, la pensée est source de toutes sortes de distorsions.
– Sauf si la vérité intervient.
– Exactement. La pensée elle-même est un facteur de distorsion si la vérité n'intervient pas.
– Si la vérité n'entre pas en action, la pen¬sée, comme le vent et les vagues, se laisse empor¬ter au gré du hasard. Les vagues vont et viennent tantôt d'un côté, tantôt de l'autre. Quels que soient les événements, la pensée les détournera, les déna¬turera toujours.
– Diriez-vous que la pensée, par sa nature même, divise, altère, crée des distorsions ?
– Selon vous, c'est inévitable? Il y a deux éventualités. L'une consiste à dire que, sans l'intervention de la vérité, la pensée déforme inévitable¬ment les choses; l'autre consiste à dire qu'elle les déforme toujours, en toutes circonstances. Je ne crois pas que nous soyons partisans de cette der¬nière hypothèse.
– Non, c'est la première que nous soutenons.

(DB) Nous affirmons donc que sans cette qualité de vision qu’est la vérité, la pensée déforme inévitablement les choses ; c’est un facteur de division. (63)

LA PENSÉE, SANS LA VÉRITÉ, EST UN PROCESSUS DE DIVISION (DB)




Date de création : 04/02/2013 @ 17:52
Dernière modification : 04/02/2013 @ 18:04
Catégorie : Parcours psychophysique
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