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Parcours bergsonien - Philosophie bergsonienne du banal





 
PHILOSOPHIE BERGSONIENNE DU BANAL
 
D'après Lucien Jerphagnon dans « Connais-toi toi-même et fais ce que tu aimes [1]».
 
Lucien Jerphagnon a remarqué qu'on ne s’est jamais intéressé à l'usage que fait Bergson de la notion de banal. Pourtant, si l'on s'avise de relire l'œuvre[2] sous cet angle, on ne peut manquer d'être intrigué par la place importante qu'y tient la banalité. Non seulement Bergson use de la notion fréquemment – l'adjectif banal ne revient pas moins de vingt fois, et cinq fois le substantif banalité – mais encore, il fournit à son sujet les éléments nécessaires à une étude systématique. Non, certes, qu'il ait jamais explicité lui-même cet enseignement : c'est dans l'œuvre tout entière qu'on le trouve diffus, et les données en sont plus fortement concentrées là où il est question du langage, de sa nature, de son rôle et du régime qu'il impose à la vie de l'esprit.
C'est cette philosophie de la banalité, telle qu'elle s'offre à l'état implicite dans les livres de Bergson, que L. Jerphagnon a voulu exposer, tant en raison de l'intérêt qu'elle paraît avoir du point de vue des études proprement bergsoniennes qu'en considération des services plus généraux qu'on pourrait en attendre.
 
Le rendu banal, la banalisation, doit être regardée comme découlant de la nature, dans le sens où il est classique de lui voir opposer la culture
Remarquons d'abord que Bergson se réfère au banal comme à une donnée de fait. Il y a une banalité qui affecte un acte aussi bien qu'un souvenir, une émotion, une description, un procédé, une phrase. Cette donnée est même assez envahissante pour que « la conversation courante se compose en grande partie de réponses toutes faites à des questions banales » (ES, p. 168) : échange de banalités, que ce soit sur les femmes (DS, p. 41) ou sur autre chose, qui tiennent lieu d'observations personnelles. Quant au cheminement des idées, des vues, des opinions philosophiques, qui progressivement les conduit du paradoxal au banal, Bergson y fait des allusions trop nombreuses et précises pour qu'on puisse négliger de regarder ce point comme l'une de ses pensées familières. À lire ces textes, il apparaît bien que pour Bergson, la banalité soit de ces faits contre lesquels il n'est pas question d'argumenter : les choses vont ainsi, et s'il laisse percer, parfois, une pointe d'agacement, il lui arrive de s'en féliciter. La banalité est une donnée. Elle fait partie de la condition de l'homme – Homo faber, sapiens, loquax – au même titre que ce sens commun qu'il n'évoque pas moins de cinquante-huit fois, avec lequel, bon gré mal gré, il faut compter, et dont il faut tirer le meilleur parti. Non qu'il faille regarder la banalité comme découlant de la nature, dans le sens où il est classique de lui voir opposer la culture : chez Bergson, jamais la réalité n'est dite banale, n'est considérée comme banale de droit, si l’on peut dire, ni dans son ensemble, ni dans telle ou telle de ses parties – rien de plus contraire au bergsonisme que cette distribution factice, dont la facilité explique le succès auprès du sens commun. Toujours la banalité apparaît, chez lui, comme le contenu d'une certaine forme de regard porté sur le réel, comme le produit, le sous-produit, de certaines opérations qu'il est naturel à l'homme d'accomplir. Si la banalité est une donnée de nature, on voit en quel sens, et on devine que ce qu'il est intéressant d'étudier, c'est précisément le processus selon lequel la réalité devient banale sous le regard des hommes, et que nous appellerons, faute d'un meilleur mot, la « banalisation ».
 
De la banalisation, il semble que ce soit le langage qu'il faille tenir pour l'agent immédiat
En effet, si l'on s'avise de reprendre la liste des différents emplois que Bergson fait des mots mêmes de « banal » ou de « bana­lité », on sera frappé de constater que sur vingt-cinqutilisationsdecestermes, treize sont liées à un contexte où le langage est directement mis en cause. Et on ne compte pas les fois où, sans énoncer les mots, il évo­que la chose dans le même contexte. On a vu plus haut ce qu'il dit de la nature habituelle des conver­sations. Ailleurs, il donne en exemple ces phrases ou moules de phrases banals, prudhommesques, auxquels nos oreilles sont si parfaitement habituées que de l'automatisme même peuvent naître des effets comiques (R, p. 86). Mais il y a plus important, car, en d'autres pages, Bergson nous fait constater la banalisation elle-même telle qu'elle s'opère par le ministère du verbe. Tantôt il s'agit de nos perceptions, sensations, émotions, que le langage fait choir dans le commun en les adaptant à sa forme banale ; tantôt ce sont nos opinions, celles du moins qui nous tiennent à cœur, qui revêtent cette même forme banale pour peu qu’on entreprenne de les traduire en mots (DI, p. 96, 100-101). C'est que le mot est par essence «banal et social» : il « ne note de la chose que sa fonction la plus commune et son aspect banal » (R, p. 117), d'où la froideur et la banalité tou­jours possibles des descriptions, si aucun souffle personnel ne vient rompre les enchaînements qui ne demandent qu'à se souder, et la fadeur de toutes les formulations de la pensée, de la vie intérieure la plus originale, si un grand art, fruit de la sagacité et de la patience, ne vient tirer parti de la banalité intrinsèque des mots (EP, II, p. 386 ; R, p. 119).
Mais si de l'amour, de la haine ou de quelque sentiment, le langage – comme vocabulaire – ne sait fixer que l'aspect commun, générique, impersonnel, c'est que la réduction s'impose de façon catégorique.
 
Car le langage, comme intention expressive et donc pratique, est substitution du symbole à la réalité
Substitution pauvre, mais maniable, opulente, mais incommunicable, et qui réussit si parfaitement qu'elle détermine la conscience à s'abuser de son ombre : nous n'apercevons plus nos états intérieurs, mobiles par essence, qu'à travers des mots (DI, p. 98-99, 103), ce qui explique qu'ils nous paraissent immuables comme des pierres,connusetclassésunefoispourtoutes,alorsqu'ilsne se répètent jamais. « Jusque dans notre propre individu, l'individualité nous échappe » (R, p. 118). Quant aux choses, nous ne les voyons plus, mais seulement les étiquettes collées sur elles. Qu'on me serve d'un plat en m'en donnant le nom fameux, et il y a toutes chances pour que ce mot interpose ses prestiges entre ma sensation et la conscience que je prends d'elle (DI, p. 98). L'originalité des affections du moi fondamental se résorbe dans l'équipement opératoire du moi conventionnel. L'intuition s'habille en confection. C'est le règne de la banalité, qui n'a pas de raisons de finir. Eût-on jamais cru qu'un lexique détenait pareille puissance ?
Si le langage opère de semblables réductions, les mutilations qu'il fait subir à la réalité ne sont pourtant que la contrepartie, déplorable autant qu'on voudra, mais inévitable, de la communicabilité qu'il lui confère. Elles sont le tribut qu'il faut payer à la vie sociale parce qu'elle a plus d'importance pratique pour nous que notre existence individuelle et, plus largement, à l'adaptation, dont la vie impose l'effort comme une absolue nécessité. Dans le monde de généralités et de symboles ainsi constitué, dans lequel la réalité se réfracte et offre prise à l'action, notre force se mesure utilement avec d'autres forces. C'est notre intérêt.C'estnotreplusgrandbien.
 
Ainsi,dansla banalisation, le langage n'a de responsabilité qu'instrumentale : simple outil au service de l'intelligence, il ne fait qu'en servir les desseins
Il opère en emmagasinant les notions que cette intelligence a produites selon ses besoins, et qui répondent à un découpage efficace de la réalité. Si la conscience subit de telles modifications, si elle s'altère ainsi, c'est que nos sens sont hypnotisés par l'urgence, par la constance de nos besoins : la décision, l'action s'imposent à chaque moment. La nécessité d'agir, et d'agir à bon escient, en appelle aux fidélités de la mémoire-habitude qui, en présence d'une situation nouvelle – or toute situation est nouvelle... –, s'empresse de se reporter au dossier des précédents approximatifs pour y puiser quelque lumière propre à la faire servir en fonction de quelque tendance, de quelque besoin. Les intuitions antérieures, passées à l'état de jurisprudence, prévalent sur l'intuition actuelle, qu'elles déplacent et interprètent (MM, p. 30, 61, 68, 147).
 
Dans sa proximité avec l’action, le monde intérieur de nos souvenirs et de nos états se simplifie, se schématise en se distribuant selon les cadres de l'espace
Bref,dansla mesuremême où il se fait plus proche de l'action, il se banalise :         « Nos souvenirs (...) prennent une forme plus banale quand la mémoire se resserre davantage, plus personnelle quand elle se dilate » (MM, p. 188). On sait le reste. Nous retrouvons ici, et dans leur droit fil, les grandes thèses du bergsonisme, ses constatations sans illusion, ses mises en garde réitérées contre l'aggravation toujours possible de ce qui n'est, au fond, que le passif d'une opération bénéfique vu ce qu'est l'homme : hantise du précédent, aversion prudentielle pour le nouveau (misonéisme), automatisme, contamination du spéculatif par l'opératoire, du spirituel par le matériel, du vivant par le mécanique, de la durée par l'espace...
 
Avant de tirer les conséquences de ce qui vient d'être exposé, il est une observation qu'il importe encore de faire
Revenons un instant sur cette transformation – sur cette banalisation – telle qu'elle s'opère au niveau du langage, et dont les nécessités de l'action et la nature de l'intelligence sont en définitive responsables. Il n'est pas sans intérêt de remarquer que les figures dont Bergson se sert pour suggérer la nature de ce qui s'accomplit évoquent toutes l'idée d'une opération violente, brutale, d'un dommage causé au monde intérieur, d'une spoliation de ses richesses. Il est question des exigences du langage, du mot brutal qui écrase les états intérieurs délicats, de la formule qui glace la pensée qu'elle traduit, de la lettre qui tue l'esprit, du mot qui se retourne contre l'esprit, de la psychologie grossière, celle qui est dupe du langage (EC, p. 96, 98).
L'emploi de ce vocabulaire, qui est celui de l'oppression, en dévoilant son climat affectif, vient souligner encore cette affirmation, souvent reprise par Bergson, selon laquelle «la pensée demeure incommensurable avec le langage » (DI, p. 124), car, fait pour la conversation, non pour la philosophie, il est de sa fonction de permettre les échanges indispensables, non de rendre les subtilités de la vie intérieure (DI, p. 10) ou d'exprimer les états d'âme individuels (R, p. 119-120). Les métaphores de la violence et de la déloyauté aident à voir jusqu'à quel point Bergson était éloigné de faire à la parole une totale confiance, et l'on comprend, dès lors, qu'à l'endroit de l'Homo loquax, de l'« homme intelligent » habile à parler de tout avec vraisemblance, gros consommateur et producteur de banalités, il ait nourri une antipathie qu'il ne songeait pas à dissimuler, et qui ne s'est jamais démentie.
 
De ce qui vient d'être dit de la pensée de Bergson, on peut dégager quelques propositions aptes à constituer sa philosophie de la banalité
1/ Tout d'abord, il faut le redire, il n'y a pas de banalité « naturelle », indépendante de la façon humaine d'aborder la réalité. Il n'y a pas de secteur déshérité du réel, pas de choses banales.
2/ De soi, rien ne ressemble à rien, et si tout peut ressembler à tout (PM, p. 56), à qui la faute ?
3/ De même, en effet, qu'un individu ne devient imitable qu'à l'instant où il cesse d'être soi (R, p. 25), la réalité ne se banalise qu'en s'altérant par l'optique appauvrissante de nos habitudes mentales. Le monde alors s'entoure d'un nuage, les fantômes nous environnent.
4/Pourtant,toutpeuttoujoursrevivre.Onabeautout prévoir – tout réduire –, la réalisationn'enestpasmoinsfécondeensurprises,apportantavecellecet«imprévisible rien qui change tout » (PM, p. 99-100).
Essayez de regarder le réel sub specie durationis, consentez une fois à cette métanoia, et vous verrez les objets les plus légers reprendre du poids et retrouver leur être véritable au sein de la mouvante originalité des choses.
5/ Pourtant, la banalité est un fait inévitable vu ce qu'est la condition besogneuse, sociale, de l'esprit. Elle est le tribut, onéreux, mais inéluctable, que la nécessité d'agir impose à l'homme. La vie extérieure rend nécessaire le langage, et le langage à son tour tend à imposer une problématique contre laquelle tout le propos du bergsonisme entreprend, on le sait et on sait comment, de réagir. La banalité n'a pas en elle de principe modérateur. Sans cesse offertes par les mots qui leur sont accordés, les idées toutes faites ont l'attrait des fruits mûrs : il suffit de tendre la main, le geste est facile. Mais le fruit se dessèche vite. La banalité est une tentation constante, qu'on doit toujours repousser, sans pourtant espérer jamais s'en affranchir tout à fait.
6/ Il faut noter aussi que, pour Bergson, une pensée, une intuition, un état intérieur ne parviennent jamais à entrer dans le courant de la vie sociale sans risquer deux fois la banalité – [dans l’expression et dans la réception].
En s'exprimant d'abord, car rien de tout cela ne peut guère se livrer sans passer à travers le filtre intellectuel, avec son appareil de concepts, de schémas et de mots.
 
En vérité, est-on jamais sûr que ce que nous pensons soit passé dans ce que nous avons dit (EP, III, p. 455) ?
 
Est-on plus assuré que ce qui a été pensé ait été ensuite reçu ?
Rien n’est moins sûr, car, à travers la pellicule dépolie, à travers l'écran poussiéreux que forment les mots – les expressions sont de Bergson –, il est difficile de percevoir l'esprit d'une doctrine, le foyer intuitif qui la fait originale. Bergson l'a montré à propos du système de Berkeley[3] : « Pouvons-nous ressaisir cette intuition elle-même ? Nous n'avons que deux moyens d'expression, le concept et l'image. C'est en concepts que le système se développe ; c'est en une image qu'il se resserre quand on le repousse vers l'intuition d'où il descend : que si l'on veut dépasser l'image en remontant plus haut qu'elle, nécessairement on retombe sur des concepts, et sur des concepts plus vagues, plus généraux encore que ceux dont on était parti à la recherche de l'image et de l'intuition. Réduite à prendre cette forme, embouteillée à sa sortie de la source, l'intuition originelle paraîtra donc être ce qu'il y a au monde de plus fade et de plus froid : ce sera la banalité même » (PM, p. 131-132).
Dans un texte écrit quarante ans plus tôt, on retrouve, à propos de la transmission des grandes œuvres, la même opposition entre la logique abstraite, simple, claire, du disciple – fût-il le meilleur – et la « logique personnelle et profonde » du maître, finalement inépuisable à l'analyse. Que pensait, qu'éprouvait Bergson devant certain bergsonisme, cruelle confirmation de la justesse de ses vues, dont il redoutait le déferlement de la vague... ?
 
De tout cela enfin, il résulte que la condition de l'homme, et plus spécialement du penseur, le situe entre la solitude et la banalité
Il est placé entre solitude et banalité sans qu'il puisse jamais échapper tout à fait ni à l'une ni à l'autre. D'une part, la communion est laborieuse, aléatoire, radicalement imparfaite. La seule chose qu'il ait à dire, son intuition centrale, originelle, infiniment simple, précisément parce qu'elle est infiniment simple, le philosophe ne la dit pas véritablement : il cherche à la dire, et cela suffit à lui donner de quoi parler sa vie entière, puisque l'infiniment simple de l'intuition ne peut s'évoquer que par l'infinie complexité de l'approximation (PM, p. 118-123). D'autre part, la communication s'impose, et impose avec elle la sujétion du langage commun. S'il veut avoir une chance d'être compris, le penseur doit renoncer au jargon, emprunter la langue de tout le monde. C'est même « la banalité des mots (qui) les rendra plus propres à exprimer une pensée originale » (EP, III, p. 487) – pourvu qu'on ait réellement pris la peine de penser. Encore faut-il consentir aux délais qu'impose la pensée véritable. Mais le philosophe, nous dit Bergson, n'a pas toujours cette patience, et il peut lui paraître plus simple de s'en tenir aux notions coulées et livrées à l'état solide dans le langage. On sait ce qu'il advient. Remarquons d'ailleurs que si la société, en qui et par qui nous vivons, rend plus aisé l'effort d'adaptation vitale, elle ne facilite point au penseur la vertu ni la tâche, et elle tend à le confiner dans la solitude autant qu'à l'inciter au banal. À toute innovation, elle oppose, en effet, la force prodigieuse de son inertie (DS, p. 179-180), et l'on conçoit que ses résistances aient de quoi décourager toute sortie hors de soi-même. Par ailleurs, sa naturelle propension à tout réduire au commun dénominateur contraint le penseur à sacrifier au banal pour se faire entendre : « La personnalité de la plupart des hommes est unilatérale, c'est-à-dire indigente (EP, II, p. 355) », et il faut bien s'en accommoder pour travailler utilement. Mais on ne peut échapper au risque de passer tout entier dans l'engrenage.
Ainsi, entre la solitude et la banalité, la condition du penseur est ingrate et difficile, et il semble bien que pour Bergson, il n'y ait d'autre recours que l'effort, la patience et le génie. Il est de mode, aujourd'hui, de tenir la pensée de Bergson pour facile et complaisante. Si on se rappelle qu'il n'y a jamais dans le bergsonisme l'ombre d'une connivence avec le tragiquedelaconditionhumaine  letragiquedes hommes de lettres – et que les difficultés y apparaissent toujours comme devant être surmontées, alors une telle leçon apparaîtra dans toute son austérité.


[1] Edité par Albin Michel en février 2012, ce livre réunit nombre de textes de l’auteur étalés sur plusieurs décennies et parus dans diverses revues et magazines. Le hasard a voulu, note l’éditeur, que pour cette compilation entreprise dès 2009, son auteur ait pu remettre ses ultimes corrections le 22 août 2011, peu de temps avant sa mort qui intervint le 16 septembre suivant.
[2] Les ouvrages de Bergson sont désignés dans le texte par  les sigles suivants, suivis de l'indication de la page selon la pagina­tion du texte ultime paru du vivant de l'auteur (1939-1941) :
DI : Essai sur les données immédiates de la conscience – DS : Les Deux Sources de la morale et de la religion – EC : L'Évolution créatrice – ES : L'Énergie spirituelle – MM : Matière et mémoire – PM : La Pensée et le Mouvant – R : Le Rire.
En ce qui concerne les trois volumes d'Écrits et paroles recueillis par Mme R. M. Mossé­-Bastide, ils seront désignés respectivement par le sigle EP, suivi de l'indication du tome en chiffres romains et de la page en chiffres arabes.
 
[3] Pour la « philosophie de la perception » de Berkeley : « Être, c’est être perçu ou percevant ; le perçu est un signe, et le percevant est une intention signifiante ».



Date de création : 26/03/2012 @ 15:26
Dernière modification : 26/03/2012 @ 17:33
Catégorie : Parcours bergsonien
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