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Economie - L'innovation transformée en emplois



TRANSFORMER L’INNOVATION EN EMPLOIS
 
À entendre les promoteurs échevelés de l’innovation on serait tenté de croire qu’une « bonne idée » aura automatiquement un avenir radieux sur tous les plans. Tous ceux qui ont tenté de porter l’une d’elles sur les fonds baptismaux savent que rien n’est écrit d’avance et qu’il faut cheminer longuement avant de crier victoire. Plus qu’aux paroles des hommes politiques qui déplorent à l’envi que l’innovation a été le « parent pauvre » des gouvernements de droite, il faut impérativement se fier à celles des industriels et des entrepreneurs. Face à la concurrence des pays émergents, on a pris l’habitude de situer la cause principale du déclin industriel de l’Occident dans les coûts particulièrement bas de la main d’œuvre et dans l’absence de protection sociale d’icelle. C’est une réalité, mais ce n’est pas la seule.
Ainsi, dans le secteur informatique, Apple, a vécu une expérience autrement plus complexe. Dans ce secteur, en effet, le coût du travail est minime par rapport à l'achat de pièces et à la gestion des chaînes d'approvisionnement qui ras­semblent les composants ainsi que les services de centaines d'entreprises. D'après un ancien cadre supérieur de la « marque à la pomme », le continent asiatique, dans cette optique, a présenté pour sa firme deux atouts de taille : le volume de production de leurs usines "qui peut augmenter ou baisser plus rapidement et leurs chaînes d'approvisionnement qui surpassent les américaines".
L'impact de ces avantages est devenu évident en 2007 quand Steve Jobs, déçu par la matière plastique des écrans de l'iPhone, qui se rayaient facilement, a exigé qu'ils soient en verre. C'est un matériau que les fabricants de téléphones portables ont toujours évité d'utiliser. Sa mise aux mesures demande une préci­sion extrême, difficile à atteindre. Apple avait déjà choisi une compagnie améric­aine, Corning Inc, pour fabriquer du verre renforcé. Mais pour imaginer comment
en faire des millions d’écrans, il fallait trouver un atelier de découpe vide, des centaines de morceaux de verre à tester et une armada d'ingénieurs. C’est alors qu’une usine chinoise a envoyé un devis et lorsqu’une équipe d'Apple s'est rendue sur place, les propriétaires construisaient déjà un nouveau bâtiment. Un ancien de l'entreprise se souvient que le directeur a lancé : "C'est au cas où vous nous attribueriez le contrat". (Le gouvernement chinois avait accepté de financer les frais de nombreuses industries, et ces subventions étaient parvenues jusqu'à l'usine). L'un des entrepôts était rempli d'échantillons de verre mis gratuitement à la disposition d'Apple. Les propriétaires offraient la collaboration d'ingénieurs à un coût insignifiant. Ils avaient construit des dortoirs sur le site afin que les employés soient disponibles 24 heures sur 24. Ils ont décroché le contrat.
La firme en question, la Foxconn Technology, possède des dizaines d'usines en Asie, en Europe de l'Est, au Mexique et au Brésil. Elle assemble environ 40 % des produits électroniques grand public de la planète. Amazon, Dell, Hewlett-Packard, Motorola, Nintendo, Nokia, Samsung et Sony comptent parmi ses clients. Apple affirme également que la Chine a fourni un tel nombre d'ingénieurs que les États-Unis ne pouvaient pas rivaliser. Les dirigeants estimaient à 8 700 le nombre requis pour le projet de l'iPhone. Selon les analystes de la société, aux États-Unis, le recrutement aurait pris neuf mois. En Chine, 15 jours auront suffi.
Ce qui explique que les dirigeants d'Apple aient conclu que l’Amérique ne possédait pas les usines ou la main d'œuvre adéquate.
 
Les perdants de l'innovation
Les économistes constatent qu'une économie en difficulté est parfois trans­formée par des événements inattendus. Au début des années 1980, par exemple, les analystes étaient désespérés par la persistance du chômage aux USA : ce qu’ils ignoraient, c’est qu’Internet viendrait changer la donne. On serait donc en droit d’espérer en de futures innovations, mais ces mêmes analystes redoutent aujourd’hui, vu l’externalisation galopante, c'est que les Américains ne parviennent pas à convertir les innovations de demain en millions d'emplois.
Ces dix dernières années, d’une façon similaire,la technolo­gie solaire et éolienne a beaucoup évolué, alors même que la fabrication de semi-con­ducteurs et les technologies d'affichage continuent d’externaliser des milliers d'emplois. Quand bien même nombre de ces industries ont démarré en Amérique, force est de constater que la majorité des postes se trouve aujourd’hui à l'étranger. Les entre­prises ont fermé de grandes usines aux Etats-Unis pour les rouvrir en Chine. En guise d'explication, leurs dirigeants disent qu'ils sont en concurrence avec Apple pour les actionnaires. Si elles ne peuvent pas rivaliser avec la croissance de la marque à la pomme et ses marges de profit, elles ne survivront pas.
"De nouveaux emplois adaptés à la classe moyenne finiront par émerger, affirme Lawrence Katz, économiste à Harvard. Mais un employé d'une quar­antaine d'années possédera-t-il les compétences nécessaires ? Ou perdra­-t-il son statut social parce qu'on lui aura préféré un jeune diplômé ?"
Ce déclin du « Made in USA » ne laisse pas de nous interroger sur le « Made in France » réclamé à grands cris. Aucune expérience n’est à négliger quand on entreprend, surtout pas celle qui nous vient des USA dont on attend beaucoup, pour ne pas dire tout.
 




Date de création : 06/02/2012 @ 11:30
Dernière modification : 06/02/2012 @ 12:02
Catégorie : Economie
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