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Parcours ricordien - Dieu et lEtre (II)
DIEU ET LÊTRE[1] (II) LES MÉDIÉVAUX I/ Les traits caractéristiques du Moyen Age
Si lon se porte dun bond à la fin du XIIe siècle et au XIIIe siècle, âge dor de la scolastique on est frappé par trois traits. En premier lieu, tout progrès dans laffirmation de lintelligibilité de lÊtre tend à rendre superflu lappel à lauto-affirmation de lÊtre de Dieu selon Exode 3,14 ; ce recours tend à devenir une confirmation extrinsèque dès lors que la doctrina sacra est élevée au rang de science et que le divorce est consommé entre la spéculation théologique, réglée par la quaestio et son ordre logique propre, et lherméneutique du texte biblique régie par la lectio et par lordre que le texte impose. Mais, deuxième trait, la spéculation théologique la plus indépendante, sur le plan épistémologique de largumentation, à légard de linterprétation biblique, ne laisse pas de lui être intimement accordée à la faveur du travail sur le concept dÊtre, comme si la question quid est ? (« quest-il ? ») restait aimantée par la question qui est ? (« qui est-il ?»), où le pronom personnel témoigne de la parenté intime, au cur de lintelligence chrétienne entre la quaestiolectio divina. Par là se poursuit secrètement la christianisation de lhellénisme, plus forte que lhellénisation du christianisme[2]. et la Troisième trait : les penseurs chrétiens médiévaux ne manquent pas de poser la question du rapport entre le discours sur Dieu Un et simple et le discours trinitaire. Cest dans ce point darticulation que ressurgit le qui est philosophico-théologique : se dit-il de lessence de Dieu, ou bien dune personne de la Trinité, de préférence du Christ Verbe, ou des trois personnes prises en commun ? Si donc par son premier trait la philosophie médiévale tend à marginaliser le ego sum qui sum par son deuxième trait, et surtout par le troisième, linterprétation philosophico-théologique du verset biblique poursuit son cheminement tantôt souterrain, tantôt bien visible. Si ces trois traits ont pu caractériser conjointement et sans se dissocier des uvres aussi considérables et aussi différentes que celles de Bonaventure, dAlbert le Grand, de Thomas dAquin, de Duns Scot, cest parce que nul dentre eux na osé faire le pas qui met tellement à part Anselme de Cantorbéry. Lui seul sest risqué à donner une définition qui rassemble et résume lessentiel de lessence divine « quelque chose dont rien de plus grand, ou rien de meilleur, ne puisse être pensé » , et à esquisser un argument qui deviendra avec Descartes et les cartésiens largument ontologique, argument selon lequel lexistence est nécessairement contenue dans lessence[3]. Il va sans dire que pareil argument rend superflu le recours à lautodésignation de Dieu selon Exode 3,14. II/ La position des grands scolastiques Les grands scolastiques ont marqué une grande méfiance à légard de cette voie courte et à légard de lintuition intellectuelle sur laquelle repose largument. Ils ont préféré la voie longue et laborieuse des preuves à partir du sensible et du fait du changement et, du même coup, nont pas attendu desdites preuves quelles conduisent plus loin que lassertion de lexistence dune première cause. Quant à la nature de cet auteur de toutes choses, ils pratiquent la même retenue que leurs prédécesseurs et sen tiennent à lancienne dialectique et lantagonisme (Dieu est lÊtre) et lapophatisme (Dieu est ineffable). Cette discrétion est dautant plus remarquable que la pression était forte, avec larrivée dAristote en Occident par le canal des Arabes (Avicenne) et des Juifs (Maïmonide), de porter le plus loin possible la percée rationnelle de la théologie naturelle. Cest de celle-ci quon va dire quelques mots sans perdre de vue la référence à Exode 3,14. La réinterprétation dAristote dans le sens de ce que Gilson devait appeler « métaphysique de lExode[4] » avait été préparée par un approfondissement du débat entre ontologisme et apophatisme, commencé dès la fin du XIIe siècle. Dans un article fondamental, Edouard Weber[5] déroule la double ligne des interprétations ontologiques du Nom dExode 3,14 et de lapplication aux personnes de la Trinité de cette même interprétation. Il sarrête longuement à Alexandre de Halès, premier maître en théologie des Frères mineurs, et à Bonaventure, son disciple. Pour lessentiel, Exode 3,14 livre le nom principal de Dieu. Son équivalent philosophique se dit esse, essentia, existentia, termes qui impliquent éternité, immutabilité et aséité (au sens dindépendance à légard de tout autre) ; toute autre détermination est réductible à Être. Ici la leçon dAvicenne est retenue : « Par Être (esse) on désigne lacte pur dêtre (ipsum purum actu mentis), car lÊtre (esse) est ce qui échoit en premier à notre pensée et cela même est lActe pur[6] ». A-t-on pour autant pris possession par la pensée de la nature intime de Dieu ? Nullement : cest à partir de traces, de vestiges, que cette connaissance immédiate de Dieu-Être savère constituer la dernière étape dun difficile cheminement. Ainsi se trouve corrigée limpression dimmédiateté purement philosophique donnée par la notion avicennienne de lêtre conçu en premier lieu. En distinguant antériorité en soi et par rapport à nous, un élément de négativité est retenu au cur même de la connaissance de Dieu comme Être. III/ Lépoque de saint Thomas Quand saint Thomas paraît, la tradition est bien établie selon laquelle qui est est le nom principal de Dieu[7] ; il désigne lêtre véritable, à savoir éternel, immuable, simple, par soi et la cause et le principe de toute créature. Est également acquis le subtil équilibre entre lontologisme et lapophatisme. Doù lextrême méfiance à légard entre le nom issu dExode 3,14 et largument dAnselme fondé sur lévidence intellectuelle de Dieu. Jean Damascène ne sera pas oublié célébrant « locéan infini et illimité dêtre ». Celui qui est est le nom le plus propre parce que le plus indéterminé. Nous ne connaissons que le quod est, non le quid est qui nous reste inconnu. Les originalités de Thomas dAquin Sa première originalité, en ce qui concerne notre enquête, est davoir proposé jusquà lextrême la purification conceptuelle de lipsum esse, jusquà lidentifier à lActe pur dÊtre. A cet égard, les citations dExode 3,14, depuis lépoque des Commentaires sur les sentences (1254) jusquaux derniers écrits (de De substantiis separatis 1272), exercent beaucoup plus quun rôle ornemental : le verset biblique accompagne de son autorité lapprofondissement de la pensée spéculative ; lActe pur dÊtre dit plus que perfection, que Bien et même que Un. Ensuite, les attributs principaux de lipsum esse : éternité, immutabilité, simplicité, sont reclassés en fonction de lexigence de sens procédant de lActe pur dExister ; le plus loin que la pensée puisse avancer dans cette direction, cest daffirmer que Dieu est identique à son essence, comme il sera dit dans le Contra Gentiles : le nom propre de Dieu selon Exode 3,14 à savoir celui qui est reçoit son interprétation philosophique correcte de lidentité en Dieu de lêtre et de lessence. Lesse divin lui-même constitue lessence de la nature de Dieu. Mais cette affirmation a sa contrepartie dans laveu que cette essence est par là même inconceptualisable. Seconde originalité, de cette inaccessibilité de la nature même de Dieu résulte le fait que les fameuses preuves les cinq voies thomistes, natteignent que lexistence de Dieu, en réponse à la question purement philosophique de savoir si Dieu est (an sit). Ce second aspect de luvre de Thomas ne doit pas être séparé du premier : la prétention de donner une preuve purement rationnelle de Dieu est certes considérable ; le glissement de Exode 3,14 à Romains 1,20[8] est tout à fait significatif ; mais savoir que Dieu est, cest ne rien savoir de ce quil est ; en outre, les choses sensibles dont part largument sont trop éloignées de la nature divine pour que la voie analogique ramène au cur de lessence divine. Que la question de lexistence soit un pur produit de la méthode philosophique nouvelle, où la questio prime la lectio, cela nest pas douteux[9]. Jamais théologien na posé la question de savoir si Dieu existe et si son existence est démontrable. Et quand Thomas cite Exode 3,14 dans la seconde question (Ad 3) de la Somme de théologie I, cest à titre de confirmation et non dargument principal. Certes, la visée théologique traverse toute luvre, et dabord le souci dexpliciter le premier article du Credo, mais lépistémologie de la preuve rationnelle rejaillit sur le sens même de ipsum esse ; cest sur laspect existentiel de lesse que la première question posée à propos de Dieu déplace lattention : comme si la question dexistence primait celle du nom (on peut discerner un indice de ce déplacement dans le fait que la Somme cite plus volontiers ego sum qui sum, rapproché une fois encore de Romains 1, 20), que qui est, qui engage tout de suite la question du nom divin donc de lessence, aussi indéfinissable soit-elle[10]. IV/ La question de la convergence sans fusion entre le verset biblique et lontologisme hérité des Grecs Représente-telle une aberration intellectuelle comme on le dit bien souvent aujourdhui, tantôt dans le camp des théologiens, tantôt dans celui des philosophes ? Avant de se prononcer, il faut être clair sur la nature même de cette rencontre. Un témoin irrécusable est à cet égard Etienne Gilson, le maître français des études de philosophie médiévale. Ses variations sur ce quil a appelé la « métaphysique de lExode » sont à cet égard instructives. Cest dans ses Gifford Lectures prononcées en 1931 et publiées sous le titre Lesprit de la philosophie médiévale[11], que lexpression litigieuse est formulée avec les réserves que voici : « Il ne sagit naturellement pas de soutenir que le texte de lExode apportaît aux hommes une définition métaphysique de Dieu, mais sil ny avait pas de métaphysique dans lExode, il y a une métaphysique de lExode et on la voit constituée de très bonne heure chez les Pères de lEglise, dont les philosophes du Moyen Age nont fait que suivre et exploiter les directives sur ce point[12]. » Dès cette époque, Gilson observe que rien dans la philosophie grecque ne pouvait conduire à un monothéisme comparable à celui des Hébreux ; ni Platon, ni Aristote, ni les stoïciens, ni les néo-platoniciens nont posé lexistence dun Dieu unique, auteur de tout ce qui est. Et cela « parce quils nont pas de Dieu cette idée précise qui rend impossible den admettre plus dun » (p.44). Même chez Aristote, aucun lien nest établi entre lêtre en tant quêtre de Métaphysique IV,I et lacte pur de pensée de Physique VIII et Métaphysique XII,7. Sans lExode, les philosophes nauraient jamais accédé à lidée selon laquelle lÊtre est le nom propre de Dieu et que ce nom désigne son essence même : « Cest lExode qui pose le principe auquel la philosophie chrétienne sera désormais suspendue » (p.50). « Il ny a quun Dieu et ce Dieu est lÊtre, telle est la pierre dangle de toute la philosophie chrétienne, et ce nest pas Platon, ce nest même pas Aristote, cest Moïse qui la posée » (p.51). Ce texte de 1931 naffirme pas la fusion complète entre la Parole révélée et largument philosophique, mais il présuppose la conviction, transmise à Augustin par les Pères grecs, selon laquelle la philosophie dans sa version néo-platonicienne, est naturellement accordée avec la foi chrétienne. De là le concept mixte de philosophie chrétienne, qui donna lieu en France à une vive polémique. En outre, il postule que la convergence entre la foi en quête dintelligibilité et la spéculation philosophique nest pleinement accomplie que lorsque cette dernière entend par Être lActe pur dExister[13]. Gilson devait revenir sur la question peu de temps avant sa mort (en 1978), dans un ouvrage posthume intitulé Constantes philosophiques de lÊtre[14]. Ce texte fait suite à la dénonciation par Heidegger de la prétendue confusion entre Dieu et lÊtre. La réplique consiste à dire sue la critique de lontologie classique, inaugurée par Kant, na été possible que parce que la scolastique tardive, suivie par la néo-scolastique des Modernes, a trahi lidentité entre Être et Acte pur dExister, et scindé lessence de lexistence, scission qui a permis largument ontologique si suspect dAnselme-Descartes. Mais, quarante ans après la fameuse déclaration sur la « métaphysique de lExode », Gilson concède volontiers que le rapprochement entre le Dieu des Ecritures et lÊtre des philosophes reste contingent et spéculativement fragile. La rencontre est purement contingente, en ce sens que rien dans la pensée grecque nincitait à la fusion entre Dieu et lÊtre ; lÊtre grec, est-il dit, jamais ne coïncide avec un dieu ; entre les Dieux des cultes et les principes de la métaphysique labîme reste béant[15]. Cest pourquoi cela reste une question légitime de se demander comment « Dieu arrive et tombe dans lÊtre de la métaphysique » (p.178), et comment lÊtre est entré dans la théologie (p. 179). Ce vocabulaire évènementiel arriver, tomber, entrer est surprenant. La rencontre tenue jadis pour naturelle apparaît de nos jours comme une improbable conjonction. Ce nest quavec les grands docteurs médiévaux qua pu être constituée « une ontologie qui fût aussi une intention profonde et non par mégarde une théologie » (p.187). Et cela reste une réussite improbable, vu les origines distinctes des idées de Dieu et de lÊtre. Cela est si vrai quaprès la critique de Heidegger de la métaphysique occidentale il faut en fait remonter jusquà Parménide pour trouver une conception assez pure de lÊtre, telle que sa conjonction avec lActe pur dExister ne constitue pas un monstre spéculatif. Que lÊtre de Parménide soit identique à Dieu, voilà le tour de force de la spéculation judéo-chrétienne, selon le dernier Gilson. Or, rien dans la pensée héritée des Grecs ny contraignait ; linitiative revient à la pensée de la foi instruite par Exode 3,14 : « Désormais, cétaient les chrétiens eux-mêmes qui allaient se charger de démythologiser, de démythiser la religion politique et jusquà la philosophie elle-même » (p.189). La purification mutuelle est leffet dExode 3,14, dans la mesure où Dieu se revendique pour nom « Je suis », qui est. A partir de là seulement la philosophie offre son langage, sa conceptualité, et tente « une interprétation de son objet [de la foi] dans le langage de la « raison » (p.191). Historiquement contingente, la coïncidence du Dieu biblique et de lÊtre des philosophes apparaît en outre conceptuellement fragile. Pascal le rappelle : entre le Dieu des philosophes et le Dieu dAbraham, Isaac et Jacob, la différence demeure insurmontable. Nous-mêmes, après la critique contemporaine de la métaphysique, nous nous retrouvons confrontés à lorigine non philosophique de Dieu et à sa non-nécessité pour la philosophie. Dieu reste quelquun quon peut prier. Soudain, les expressions sum et qui est se dressent dans leur splendide isolement. Ainsi, la rencontre qui allait de soi pour Augustin et, jusquà un certain point, pour Bonaventure, Thomas et Duns Scot, apparaît étonnante et problématique pour lesprit post-métaphysique de nos contemporains. Il faut alors lavouer : si la convergence entre Dieu et lÊtre a pu être appelée plus haut un évènement de pensée, cela ne fait-il pas un autre évènement de pensée que cette convergence en soit venue à se défaire, et que de plausible elle soit devenue suspecte ? [1] Extrait de « Penser la Bible » de André LaCoque et Paul Ricoeur, Seuil, Points, mai 1998, pp. 367-377. [2] Cl. Geffré, « Thomas dAquin ou la christianisation de lhellénisme », dans Dieu et lÊtre, éd. D. Bourg et al. Paris, Cerf 1986, p. 23-42. [3] Non pas seulement que Dieu est vraiment, mais encore « quil est le bien suréminent (summum), nayant besoin de nul autre pour être, et être bien, bref tout ce que nous croyons de la substance divine ». A qui sadresse largument ? A linsensé qui dit dans son cur quil nest point de Dieu : « Ce même insensé, lorsquil entend cela même que je dis : quelque chose dont rien de plus grand ne peut être pensé reconnaît (intelligit) ce quil entend et ce quil reconnaît, est dans son intelligence, même sil ne reconnaît pas que cela est » (Proslogion II). Voilà, pour la première fois sans doute le sens du mot « Dieu » traité hors dun contexte de foi, et en outre renfermé dans le plan noétique et scindé par hypothèse du plan de lexistence. Sur cette voie savanceront hardiment Descartes et les cartésiens. Mais on aurait tort dattribuer à Anselme un authentique argument ontologique et tout simplement un argument autosuffisant. [4] Etienne Gilson, LEsprit de la philosophie médiévale, Paris, Vrin, 1989, p. 50-52. [5] Edouard Weber, « Lherméneutique christologique dExode 3,14 chez quelques maîtres parisiens du XIIIe siècle », dans Celui qui est, interprétations juives et chrétiennes dExode 3,14, éd. Alain de Libera et Emilie Zum Brunn, Paris, Cerf, 1986, p. 47-101. [6] Ibid, p.74, n. I. [7] Ibid.p. 74. Cf. E. Zum Brunn, La Métaphysique de lExode selon saint Thomas, dans Dieu et lÊtre, op. cit. p.245-273. [8] « En effet, depuis la création du monde, ses perfections invisibles, éternelle puissance et divinité, sont visibles dans ses uvres pour lintelligence ; » [9] Marie Dominique Chenu, La Théologie comme science au XIIIe siècle, Paris, Vrin, 1957. [10] « Les patriarches antérieurs avaient été instruits de la toute puissance du Dieu unique, mais ensuite Moïse fut instruit plus pleinement de la simplicité de lEssence divine, lorsquil lui fut dit, comme il est écrit dans Exode 3,14 : Je suis celui qui suis » (Somme théologique Ha-Hae, qu. 174a,6), cit. E. Zum Brunn,, op. cit. p.264). [11] Etienne Gilson, LEsprit de la philosophie médiévale, op. cit . chap. III, « LÊtre et sa nécessité », p. 30-62. [12] Ibid., p. 50, n.1. [13] Gilson aime citer ce beau texte de Duns Scot : « Seigneur notre Dieu, lorsque Moïse vous demanda, comme au Docteur très véridique, quel nom il devait vous donner devant les enfants dIsraël, sachant ce que peut concevoir de Vous lentendement des mortels et lui dévoilant votre nom béni, vous avez répondu : Ego sum qui sum, vous êtres donc lÊtre véritable ; vous êtes lÊtre total. Cela, je le crois ; mais cest cela aussi, sil métait possible, que je voudrais savoir. Aidez-moi, Seigneur, à chercher quelle connaissance de lêtre vrai que vous êtes ma raison naturelle atteindra, en commençant par lêtre que vous vous êtes vous-même attribué. » « Rien ajoute Gilson, ne peut dépasser la plénitude dun tel texte, puisquil nous livre à la fois la méthode de la philosophie chrétienne et la vérité première dont toutes les autres découlent ». [14] Etienne Gilson, Constantes philosophiques de lÊtre, éd. par J.-F. Courtine ; Paris, Vrin, 1983. [15] [Avec Aristote] on voit ce qui sest passé. Ce nest pas le dieu qui est entré dans la métaphysique, cest plutôt la métaphysique qui est allé chercher le dieu dans la physique, pour se lannexer, mais il ne sen emparait quaprès lui avoir fait subir une purification nécessaire », ibid., p. 183. Date de création : 21/03/2010 @ 18:38 Réactions à cet article
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