Le concept de « cerveau social » a été adopté par la plupart des cognitivistes, afin de modéliser la communication interpersonnelle et d'en déduire les implications sociales Il est assez aisé de montrer les aptitudes de notre cerveau à des comportements sociaux ou les vertus de l’hormone du lien social (ocytacine), de même qu’il est fréquent d’observer des comportements sociaux qui n’expliquent pas forcément nos neurones ou nos neurotransmetteurs.
Il est également aisé de montrer combien par notre langage, nos visages et nos regards, le cerveau humain reçoit, mémorise et exprime toutes les nuances de l’interprétation bien au-delà des perceptions et des expressions du monde animal.
C’est cependant à partir du monde animal que Bianchi a proposé, au début du siècle dernier, que le lobe frontal, par son évolution, soit à l’origine des processus de synthèse mentale qui déterminent la sociabilité.
Aujourd’hui on admet toujours que c’est en partie grâce au développement très supérieur de notre cortex préfrontal que nos capacités sociales dépassent notablement celles des grands singes. [« Petites chroniques du cerveau » (2011), Patrick Davous].