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    Sciences politiques - Pour servir une politique culturelle (1)

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    POUR SERVIR UNE POLITIQUE CULTURELLE (1)
    ÉCUEILS ET VÉRITÉ DU NATIONALISME

     

    Dans « De L’urgence d’être conservateur »  le philosophe britannique Roger Scruton passe en revue les différents « royaumes de valeur », au nombre de huit, qu’il entend défendre en conservateur qu’il est, et « où cette défense est destinée à servir au bien commun de la communauté. Ce n’est pas une défense politique, mais une défense qui nous invite à vivre autrement. C’est que l’État a besoin d’une politique culturelle, mais cette politique doit reposer sur le jugement pour ne pas offrir son soutien aux habitudes de profanation et de dénigrement et répondre à la vraie voix de la culture. » Ci-après le premier de ces royaumes de valeur, LE NATIONALISME.

    (61) Le NATIONALISME, comme idéologie est aussi dangereux que le sont les autres idéologies. Il occupe la place laissée vacante par la religion

    Et ce faisant, il pousse le croyant à vénérer l’idée nationale, tout en y cherchant ce qu’elle ne peut pas fournir – la finalité ultime de la vie, le chemin de la rédemption et la consolation de tous nos malheurs. C’est l’idée nationale évoquée par l’abbé Sieyès[1] et telle qu’elle apparaît dans la littérature de l’Allemagne nazie. Mais ce n’est pas là l’idée de la nation telle qu’elle se donne à voir dans la vie quotidienne et ordinaire des peuples européens. Pour les gens ordinaires qui vivent en association libre avec leurs voisins, la « nation » signifie simplement l’identité historique et la poursuite de l’allégeance qui les réunit dans le corps politique. C’est la première personne du pluriel de l’enracinement. Les sentiments d’identité nationale peuvent être enflammés par la guerre, l’agitation populaire et l’idéologie, et à différents degrés. Mais dans leur forme normale, ces sentiments ne sont pas seulement paisibles en soi, mais expriment une forme de paix entre voisins.

    C’est parce que nous sommes capables de définir notre appartenance dans des termes territoriaux que nous, Occidentaux, jouissons des libertés élémentaires qui sont pour nous au fondement de l’ordre politique.

    (62) À la fin du XVIIe siècle, lorsque les Lumières étendirent leur influence aux quatre coins du monde chrétien, il devint de plus en plus acceptable que les hommes gèrent leurs affaires terrestres en adoptant leurs propres lois

    Et que ces lois soient humains, séculières et si possible neutres quant aux diverses religions coexistant dans un même État. En cas de conflit apparent entre le droit séculier et l’obéissance religieuse, il est devenu d’usage dans notre société que le droit séculier prévale ? On espère que les deux sphères du devoir, le sacré et le séculier, soient suffisamment séparées pour qu’il y ait, dans tous les cas, peu de recoupements, voire aucun, entre elles. Pour le dire sans ambages, la religion dans notre société est devenue une affaire privée qui n’exige rien des citoyens pris dans leur ensemble.

    (63) Dans la politique, à l’instar de la famille, l’opposition, le désaccord, la libre expression du dissentiment et la règle du compromis présupposent tous une identité partagée

    Il doit y avoir une première personne du pluriel, où les individus malgré leur grand nombre veulent vouloir rester ensemble, tout en acceptant les opinions et les désirs des autres et en dépit des désaccords. La religion fournit une première personne du pluriel ; je peux me définir un chrétien ou un musulman et cela peut être suffisant pour me lier à mes coreligionnaires , même si nous ne nous accordons pas sur les sujets politiques. Mais cette sorte de première personne du pluriel ne s’entend pas facilement avec la politique démocratique. En particulier, elle n’accepte pas le désaccord  le plus fondamental à l’intérieur d’un État entre les fidèles qui acceptent une doctrine et les infidèles qui ne le font pas.

    (64) C’est pourquoi les démocraties ont besoin d’un « nous » national plutôt que religieux ou ethnique. L’État-nation tel que nous le concevons aujourd’hui est le produit dérivé de la relation de bon voisinage façonné par une « main invisible » à partir des innombrables accords entre ceux qui parlent la même langue et vivent côte à côte. Il résulte de compromis établis après bien des conflits et exprime l’accord lentement formé entre des voisins, autant pour s’accorder mutuellement de l’espace que pour protéger cet espace devenu territoire commun…Son droit en tant qu’État-nation est territorial plutôt que religieux et n’invoque aucune source d’autorité plus haute que les biens intangibles partagés par son peuple.

    Tous ces caractères sont des forces, car ils entretiennent une forme adaptable de loyauté prépolitique. Tant que les hommes ne s’identifient pas avec le pays, son territoire et son héritage culturel – à la façon dont ils s’identifient avec leur famille – la politique du compromis ne peut émerger. Nous devons prendre nos voisins au sérieux, comme des gens dont le droit à la protection est égal  au nôtre et pour lesquels on peut nous demander, dans des moments de crise, d’affronter un danger mortel. Nous le faisons parce que nous pensons que nous appartenons ensemble à une nation commune. L’histoire du monde en est la preuve. : là où les hommes décrivent leur identité en des termes qui ne sont pas partagés  par leurs voisins, alors l’État s’écroule à la première épreuve  – c’est ce qui s’est passé dans l’ex-Yougoslavie, et se passe aujourd’hui en Syrie, en Somalie et au Nigéria.     

    (65) Il est une autre raison plus profonde pour adhérer à la nation comme source d’obligation légale. Seule la loi qui dérive de la souveraineté nationale peut s’adapter aux changements des conditions de son peuple. Nous le voyons clairement dans la tentative futile des États islamiques modernes de vivre conformément avec la charia. Les premières écoles de jurisprudence islamique nées à la suite du règne du Prophète à Médine, permettaient aux juristes d’adapter la loi révélée aux besoins changeants de la société, par un processus de réflexion connu sous le nom de ijtihad ou effort. Mais il semble qu’on y ait mis un terme au VIIIe siècle de notre ère lorsque l’école théologique désormais dominante maintint que toutes les matières importantes avaient été réglées et que la porte de l’ ijtihad était close…C’est pourquoi aujourd’hui lorsque les religieux prennent le pouvoir, le droit se réfère à des préceptes conçus pour le gouvernement d’une communauté évanouie depuis longtemps. Les juristes ont de grandes difficultés à adapter un tel droit à la vie des hommes modernes.

    Pour le dire autrement : le droit séculier s’adapte, le droit religieux persiste…Lorsque Dieu fait les lois, les lois deviennent aussi mystérieuses que Dieu. Lorsque nous faisons les lois, conformément à nos finalités, nous pouvons être certains de ce qu’elles signifient. La seule question est alors « Qui sommes-nous ? » Et dans les conditions modernes la nation est la réponse à cette question, une réponse sans laquelle nous sommes tous à la dérive. Ainsi, à la suite de la Seconde Guerre mondiale, l’élite politique des nations défaites devint sceptique vis-à-vis de l’État-nation.

    (66) L’UE naquit de la croyance que les guerres européennes avaient été causées par le sentiment national et que l’on avait besoin d’une forme nouvelle et transnationale de gouvernement qui unirait les hommes autour de leur intérêt commun pour la coexistence pacifique. .  

    Malheureusement l’Union [faute de reposer sur une première personne du pluriel] est fondée sur un traité et les traités tirent leur autorité des personnes qui les signent. Ces entités sont les États-nations de l’Europe, dont émane la loyauté des peuples européens. L’Union qui a entrepris de transcender cette loyauté souffre par conséquent d’une crise permanente de légitimité…Les traités sont des mainmortes qui ne devraient imposées à un pays qu’en fonction d’objectifs spécifiques et essentiels, jamais comme moyen de gouvernement. Ainsi, lorsque le traité de Rome fut signé en 1957, il incluait une clause permettant la libre circulation du capital et du travail entre les signataires. À l’époque revenus et opportunités étaient globalement similaires à travers le petit nombre de États signataires. Aujourd’hui la situation est différente.  L’UE s’est étendue (sans mandat populaire) pour inclure la plupart des anciens États communistes d’Europe de l’Est dont les citoyens ont désormais le droit de s’installer [y compris à l’intérieur des frontières nationales comme, par exemple en Grande-Bretagne. Ce que le Brexit tente de rendre caduque  aujourd’hui].

    (67) Reste à comprendre pour nous aujourd’hui pourquoi cette entreprise de fédération qui  a amené à un empire irresponsable en Europe, a pu aboutir à une démocratie viable aux États-Unis ? La réponse est simple, parce que le fédéralisme américain a créé non un empire mais un État-nation  – et ce malgré les désaccords sur les droits des États, la guerre civile et l’héritage de l’esclavage et du conflit ethnique. Cela a pu se produire parce que la colonie américaine a établi un état de droit séculier, une juridiction territoriale et une langue commune en un lieu que les hommes revendiquent activement come leur chez nous. Sous la colonie américaine, lez hommes devaient  avant toute chose se traiter les uns les autres comme des voisins : non comme des membres d’une même classe, ethnicité ou religion, mais comme des confrères d’immigration  sur une terre partagée. Leur loyauté envers l’ordre politique prenait sa source dans les obligations de bon voisinage ; et les conflits qui les opposaient devaient être réglés par la « Law of the land » (la loi du pays). Le droit devait opérer à l’intérieur de limites territoriales définies par l’attachement premier du peuple et non par quelque bureaucratie transnationale.       

    En bref, la démocratie a besoin de frontières et les frontières ont besoin de l’État-nation. Définir son identité selon le lieu que l’on habite joue un rôle dans le renforcement du sentiment national. Par exemple, le droit commun des Anglo-saxons, où les lois émergent de la résolution des conflits locaux plutôt que de leur imposition par le souverain a joué un rôle important  pour entretenir ce sentiment propre aux Anglais et aux Américains que la loi est la propriété commune de tous ceux qui résident dans sa juridiction plutôt que la création des prêtres, des bureaucrates ou des rois. Une langue et un système d’éducation communs ont un effet similaire pour transformer la familiarité, la proximité et l’usage quotidien en sorces d’attachement commun.     

    (68) L’essentiel concernant les nations c’est qu’elles croissent depuis le bas, par l’habitude de l’association libre entre voisins, et résultent donc des loyautés attachées à un lieu et à son histoire, plutôt qu’à une dynastie, ou comme en Europe à une classe politique autoentretenue.

    Les nations peuvent fusionner dans des ensembles plus complexes – comme l’ont fait le Pays de Galles, l’Écosse et l’Angleterre – ou peuvent se séparer comme les Tchèques et les Slovaques, ou comme le Royaume Uni le fera un jour lorsque les Écossais reprendront possession de leur souveraineté. Les frontières nationales peuvent être faibles ou fortes, poreuses ou imprenables, mais dans toutes leurs formes, elles offrent une identité qui condense les droits et les devoirs des citoyens et leur allégeance envers ceux dont ils dépendent le plus étroitement pour la paix civile.. 

    C’est là que se trouve la vérité du nationalisme telle que Roger Scruton la comprend  Lorsque nous nous posons la question de notre appartenance et de ce qui définit nos loyautés et nos engagements, nous ne trouvons pas la réponse dans une obéissance religieuse commune encore moins dans des liens de tribu ou de parenté. Nous la trouvons dans les choses que nous partageons avec nos concitoyens et en particulier de ce qui permet de maintenir l’état de droit  et l’existence du consensus politique :

    –     la première de ces choses est le territoire. Nous nous concevons comme habitants d’un territoire commun défini par le droit, et nous concevons ce territoire comme le nôtre, le lieu où nous sommes et où nos enfants seront à leur tour. Même si nous venons d’ailleurs, cela n’altère pas le fait que nous soyons dévoués à ce territoire et que nous définissions notre identité – du moins en partie – dans ces termes. 

    –     De presque égale importance sont l’histoire et les coutumes par lesquelles ce territoire s’est établi. Des rituels et des coutumes s’y pratiquent qui lient les voisins les uns aux autres par un sens commun du familier. Ces rituels et coutumes peuvent inclure des offices religieux, mis ils ne sont en aucun cas essentiels et sont ouverts à réinterprétation lorsqu’il faut y inclure un voisin qui ne partage pas notre foi. De plus, de ce fait les contes et coutumes de la patrie sont séculiers ...Les contes changent pour tenir compte de la première personne du pluriel d’un peuple. Ce sont comme l’a dit Platon, de nobles mensonges : des mensonges au sens littéral  qui expriment des vérités sensibles. Un être rationnel les percera à jour, mais il les respectera néanmoins comme il respecte les convictions religieuses  qu’il ne partage pas et les héros des autres nations.

          

    (69) De ce fait les mythes nationaux tendent à être de trois sortes : des légendes

    –   de gloire,

    –   de sacrifice,

    –   d’émancipation,

      chacune se reflétant dans les livres d’histoire de l’époque. Les contes de l’ère victorienne

    racontent les légendes de l’île bénie[2] et de sa défense et celle de la Glorieuse Révolution et de l’édification de ce puissant empire sur lequel le soleil ne se couche jamais. Derrière ces légendes de gloire on voit poindre notre légende de sacrifice, ce mythe national qui soutint le peuple britannique pendant les deux dernières guerres mondiales.

    (70) Le mythe de sacrifice donné lieu depuis à celui de l’émancipation, et les livres de contes se réécrivent dans cette veine. La légende actuelle commence avec l’émancipation des esclaves, s’étend à celle des travailleurs, des suffragettes et des femmes, pour finir avec l’émancipation de tous dans la société égalitaire d’aujourd’hui.

    (71)

    [a] Notre récit national peut bien changer, ce qui le sous-tend reste identique : le droit séculier. Nous qui avons grandi dans le monde anglophone, avons intériorisé l’idée que le droit  existait pour rendre la justice entre les individus plutôt que pour imposer un régime uniforme. Les autres systèmes occidentaux ont eux aussi renforcé l’attachement des citoyens à l’ordre politique – notamment au droit romain et à ses nombreux dérivés (à  commencer par le Code Napoléon)  Il était évident aux premiers jours de la chrétienté, que le Nouveau Testament ne visait pas à remplacer le droit du pouvoir impérial mais à faire un place à la croissance spirituelle en son sein…

    [b] Pour un homme élevé selon la doctrine que le droit légitime vient de Dieu, et que l’obéissance Lui est due avant tous les autres, les prétentions de la juridiction séculière sont considérés au mieux comme de l’irrévérence, au pire comme une usurpation. Ce que les mouvements islamistes promettent à leurs adhérents n’est pas la citoyenneté sous une juridiction mais la confrérie – ikhwȃn – sous le règne de Dieu…Les frères ne reçoivent pas d’ordres ; ils agissent ensemble telle une famille jusqu’à ce qu’ils se disputent et se battent[3].

    (72) Les distinctions qui viennent d’être faites entre l’héritage politique occidental fondé sur le droit séculier, la citoyenneté et l’État, et le point de vue islamique  traditionnel fondé sur le droit divin, la confrérie et la soumission à une foi universelle ne forment bien entendu qu’une partie de l’histoire

    De biens des façons le monde islamique a pris de nouvelles directions, et la différence entre un pays comme l’Iran , où la foi chiite était autrefois dissidente et où l’érudition et les humanités ont une longue histoire, et un pays comme le Yémen, dont certaines parties ressemblent encore à ce qu’elles étaient au temps du Prophète, est aussi grande que la différence entre les États occidentaux. Néanmoins le monde islamique reste suspicieux à l’idée de frontières nationales qui lui ont été imposées par les pouvoirs occidentaux et les Nations unies. Il est par conséquent inévitable que les islamistes dirigent leur ressentiment vers l’ouest, comme l’entité qui a créé et imposé une forme étrangère d’ordre politique.

    (73) Toutefois l’opposition à l’idée de nation ne vient pas seulement de l’extérieur du monde occidental : de quelque côté que l’on se tourne aujourd’hui, qu’il s’agisse des organes d’opinion en Grande-Bretagne et en Europe ou des institutions comme les universités où s’exprime et se développe la conscience de soi des sociétés européennes et l’on trouve  presque partout une culture de répudiation

    Prenez n’importe quel aspect positif

    –   de l’héritage occidental dont nos ancêtres étaient fiers et vous trouverez des cours, à l’université consacrés à sa déconstruction.

    –   de notre héritage politique et culturel, et vous trouverez des efforts concertés, à la fois dans les médias et l’université pour le placer entre guillemets et lui donner l’air d’une imposture ou d’une supercherie.

    Or, un important segment de l’opinion politique, à gauche, cherche à promouvoir ces critiques pour les transformer en actions politiques. C’est à cette « culture de la répudiation » Comme Roger Scruton la nomme, que nous devrions attribuer les récentes les récentes attaques contre l’État-nation et l’idée nationale. Le conservatisme est quant à lui une « culture de l’affirmation ». Il concerne ce à quoi nous accordons de la valeur et que nous souhaitons défendre. Quiconque comprend ce qui est en jeu dans le conflit mondial qui se développe aujourd’hui en viendra à voir; espère Scruton, que la nation est l’une des choses que nous devons garder.

     


    [1] Dans son pamphlet incendiaire de 1789 – Qu’est-ce que le Tiers-État ? : « De quelque manière qu’une nation veuille, il suffit qu’elle veuille ; toutes les formes sont bonnes, et sa volonté est toujours la loi suprême ».

    [2]  Allusion à un passage de King Richard II de Shakespeare acte 2 , scène 1 ; « This blessed plot, this earth, this realm, this England ».,

    [3] Allusion à la guerre fondamentale entre chiites et sunnites.

     


    Date de création : 30/10/2016 @ 12:23
    Dernière modification : 05/11/2016 @ 13:46
    Catégorie : Sciences politiques
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