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Economie - L'homo psychologicus
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L HOMO PSYCHOLOGICUS :À LENCONTRE DE SON INTÉRÊT PERSONNEL
Laissons la parole à Jean Tirole[1], notre « NOBEL » déconomie 2014 : « Très longtemps homo economicus a eu pour incarnation un décideur conscient de ses propres intérêts et les poursuivant de manière rationnelle. Certes, il pouvait manquer dinformation et par conséquent ses décisions pouvaient être moins bonnes que celles quil pouvait prendre en toute connaissance de cause. Certes, il pouvait de lui-même choisir de ne pas être parfaitement informé ou ne pas pousser un raisonnement jusquau bout, car sinformer et raisonner impliquent des coûts en termes de temps et éventuellement dargent, ce quil a développé dans une précédente thèse sur les coûts dacquisition et dinformation et les contrats incomplets datant de 2009[2]. Mais il poursuivait parfaitement ses intérêts quels quils soient, sauf à se laisser aller à des penchants naturels tels que
la motivation intrinsèque (nous sommes spontanément et naturellement généreux), la motivation extrinsèque (nous sommes poussés par des motivations externes à être généreux), et la volonté de paraître, de donner une bonne image de soi, aux autres et à soi-même. Mais le prestige social à soi-même a également des motivations essentielles. On peut, par exemple, se permettre de participer aux dons à nimporte quelle hauteur, grâce à lanonymat qui sattache, dans la catégorie des dons jugés les plus admirables faits en faveur des musées et de universités). De même lorsque la requête présente une catégorisation des dons, le donateur peut apprécier la hauteur à laquelle il se situe de sorte quau plan des résultats, côté receveur, on peut observer, au lieu dune distribution uniforme, une accumulation aux points catégoriels où le donateur croit pouvoir sestimer.
dune part par le « jeu du dictateur », et, dautre part, par le « jeu de lultimatum » (voir Annexe A2). Il faut cependant être conscient, fait remarquer Jean Tirole, des difficultés que lon rencontre quand on veut donner une image cohérente de laltruisme, ce quil sattache à montrer dans les dernières pages de ce chapitre. Il convient, en effet, de prendre en compte la force des excuses, les effets contextuels, le rôle de la mémoire, et enfin dêtre conscient de lautomanipulation[3] que nous pouvons exercer (voir Annexe C). »
ANNEXES
A . LALTRUISME RÉCIPROQUE 1/ Le « jeu du dictateur »
Dans des conditions danonymat, un individu (joueur actif, appelé le dictateur) est invité à choisir sur ordinateur entre laction A qui lui garantit 6 euros et donne 1 euro à lautre participant à lexpérience (joueur passif inconnu du premier) et laction B qui donne 5 euros à chacun des deux. On peut donc qualifier laction A dégoïste et laction B de généreuse. Le comportement rationnel au sens classique, consiste pour le joueur actif à choisir A qui maximise son revenu. Pourtant, en pratique environ les trois quarts des joueurs à qui ce choix est proposé optent pour B[4]. Le sacrifice associé à laction généreuse est suffisamment faible pour que cette majorité le choisisse. Peut-on cependant dire que cest parce quils ont simplement internalisé le bien-être du joueur passif ? La générosité est, en fait, un phénomène très complexe qui peut être motivé par trois facteurs : la motivation intrinsèque (nous sommes spontanément et naturellement généreux), la motivation extrinsèque (nous sommes poussés par des incitations externes à être généreux) et la volonté de paraître, de donner une bonne image de soi, aux autres mais aussi à soi-même. Limage que lon se donne à soi-même joue un rôle important, comme nous le verrons, dans le jeu du dictateur où le joueur na affaire quà lui-même (lanonymat y est total, y compris vis-à-vis de lexpérimentateur). Mais limage sociale, le prestige social sont également des motivations essentielles, ce que prouve le fait quà peine 1 % des dons faits aux musées ou aux universités sont anonymes et donc particulièrement admirables. Et, comme lillustre la figure 2, quand il existe des catégories de dons (par exemple donateur « argent » entre 500 et 999 , et donateur « or » au-delà de 1 000 ), on observe une accumulation des sommes pour des montants permettant tout juste dentrer dans chaque catégorie concernée là où on aurait pu sattendre à une distribution plus uniforme.
Figure 2. Phénomènes de groupage (dons par catégorie)
Dans la même perspective, une étude très intéressante a été menée dans certains cantons suisses sur la réforme qui a consisté à introduire le vote par correspondance1. Un économiste traditionnel dirait a priori que lintroduction du vote par correspondance est un facteur daugmentation de la participation aux élections puisque le coût pour les votants (ou au moins pour certains votants, ceux qui préfèrent voter par correspondance plutôt que de se déplacer) diminue. Or, lexpérience montre quil ny a pas plus de votes et même, dans certains cantons, surtout ruraux, quil y a moins de votes quand on introduit le vote par correspondance. La raison en est que dans les villages où les électeurs se connaissent et où la pression sociale est donc forte, on se déplace au bureau de vote en partie pour montrer quon est un bon citoyen. Mais dès quil nest plus nécessaire de sortir de chez soi pour voter, que lon a une excuse potentielle pour ne pas aller au bureau de vote, la perte de prestige social en cas dabsence de vote nest plus manifeste. Lacte nétant plus nécessairement observable, on peut toujours prétendre avoir voté même quand ce nest pas vrai. Cette étude montre, si besoin était, toute la complexité des comportements sociaux et de leurs motivations. Laltruisme réciproque Lespèce humaine a une spécificité importante par rapport aux autres espèces animales : la coopération au sein de groupes importants sans lien génétique (les abeilles ou les fourmis sont fortement reliées génétiquement entre elles, tandis que les autres formes de coopération - par exemple chez les autres primates - se déroulent au sein de petits groupes). Comme je lai remarqué précédemment, il faut distinguer entre la coopération mue par lintérêt bien compris, fondée sur une relation répétée avec lautre ou plus généralement avec le groupe, et la coopération fondée sur des préférences sociales. Cette dernière est illustrée par le jeu du dictateur.
2/ Le « jeu de lultimatum » Cet autre jeu fait intervenir les préférences sociales. Le joueur 1 a reçu lordre ultime de diviser un total de 10 entre lui-même et une autre personne, le joueur 2. En cela ce jeu ressemble au jeu du dictateur, avec lequel dailleurs il partage la propriété danonymat : les joueurs ne sauront jamais avec qui ils ont joué, ceci afin déviter la coopération générée par un intérêt matériel bien compris. Là où le jeu de lultimatum diffère de celui du dictateur, cest que la distribution finale du bon vouloir du joueur 2 : si celui-ci refuse lallocation proposée par le joueur 1, les deux joueurs de reçoivent rien. En pratique, une offre partageant les 10 en deux parties égales est toujours acceptée tandis quune offre spécifiant que le joueur 2 reçoit 0,1 ou 2 (laissant 10, 9, ou 8 au joueur 1) est souvent refusée par le joueur 2, même si ce dernier aurait intérêt matériel à recevoir 1 ou 2 plutôt que 0. Anticipant cette situation, le joueur 1 rationnellement propose souvent des divisions moins extrêmes voire égalitaires. Nous sommes fréquemment mus par un altruisme réciproque ; nous sommes plus enclins à être gentils avec des personnes qui nous traitent bien, et inversement à nous venger ou à venger des proches de personnes dont nous désapprouvons le comportement , même si cette vengeance nous est coûteuse. La réciprocité semble être une constante universelle. Des recherches entreprises sur quinze microsociétés comme les Hadza en Tanzanie ou les Tsimanés en Bolivie) mettent en évidence des comportements similaires dans le jeu de lultimatum. Il est intéressant de noter que les sociétés qui impliquent un niveau déchange assez poussé (et nont donc pas un mode de vie centré sur la famille) semblent faire preuve de plus desprit coopératif danx ces expériences.
B. LA FRAGILITÉ DE LALTRUISME ET DE LHONNÊTETÉ 1/ La force des excuses Pour bien faire comprendre les difficultés rencontrées quand on veut donner une image cohérente de laltruisme, il faut reprendre le « jeu du dictateur en le modifiant selon la figure suivante[5] :
Il existe maintenant deux possibilités ou « états de la nature » avec des probabilités connues, par exemple deux états équiprobables. Dans le premier état, les gains sont les mêmes que précédemment, A étant laction égoïste et B laction généreuse. Sil choisit laction A, le joueur actif aura 6 euros, alors que lacteur passif aura 1 euro, alors quavec laction B, chacun obtient 6 euros. Dans le deuxième état de la nature, laction A est meilleure que laction B pour les deux joueurs. Dans ce deuxième état de la nature, il est donc optimal de choisir laction A des points de vue à la fois individuel et collectif. Tout cela est fort simple, sauf quau début de lexpérience le dictateur ne sait pas sil est dans létat 1 ou létat 2. Lexpérimentateur lui demande sil souhaite connaître cet état (il ne lui en coûtera rien sil accepte). Un joueur rationnel devrait répondre oui, car cela lui permettrait, en connaissant les enjeux, de choisi rationnellement. En particulier, un altruiste, cest-à-dire quelquun qui choisit B quand il fait face au choix entre égoïsme et générosité voudrait savoir, pour pouvoir choisir quand il y a un vrai choix (premier état de la nature) et choisir laction A quand elle bénéficie aux deux (deuxième état de la nature). Mais il ressort des expériences que la plupart des joueurs actifs ne veulent pas choisir en connaissance de cause : ils préfèrent plutôt ne pas savoir quel est létat de la nature et choisissent A, laction égoïste , en se cachant derrière l« excuse » potentielle quil existe un état de la nature (létat 2) dans lequel ils retirent leur gain en choisissant A sans pénaliser le joueur passif. Pour le dire autrement, ils préfèrent ne pas savoir quils sont peut-être dans létat 1 où ils devraient faire face au dilemme du choix entre égoïsme et altruisme. Cest le comportement du piéton qui change de trottoir pour ne pas se trouver confronté à u mendiant, à qui il se sentira « obligé » de donner[6]. Une expérience en laboratoire menée par Armin Falk (de luniversité de Bonn) et Nora Speech (de luniversité de Karlsruhe)[7] et publiée dans Science montre que le partage de responsabilité peut éroder les valeurs morales. Cette érosion sapplique aux marchés, mais se trouve déjà avec la même puissance dès quune décision implique une autre personne autorisant un (semblant de) partage de responsabilité. Dans toutes les organisations, lexistence déléments de narration, d« excuses » (« On ma demandé de le faire », « Quelquun ma demandé de le faire », Quelquun le ferait de toute façon si je ne le faisais pas », « Je ne savais pas », « Tout le monde le fait », etc.) a permis la levée de réticences individuelles à des comportements peu éthiques. Un enjeu important de la recherche est de mieux comprendre comment différentes institutions, du marché aux systèmes plus administrés, affectent nos valeurs et nos comportements.
2/ Les effets contextuels Considérons une autre variante du jeu du dictateur dans laquelle lexpérimentateur ajoute une troisième option C qui est encore plus égoïste que loption A. Normalement, un sujet qui choisit B quand le choix est uniquement entre A et B (comme vu initialement) devrait aussi choisir B quand loption C est offerte ; en dautres termes, lintroduction du choix C ne devrait pas affecter la fréquence du choix généreux B[8]. Et surtout, elle ne devrait pas affecter le choix entre A et B pour ceux qui ne choisissent pas C de toute façon. En pratique cependant[9], lajout de loption C diminue très nettement la fréquence du choix B et rend le choix A beaucoup plus probable en proportion que le choix B : les alternatives peuvent savérer pertinentes, même si elles ne sont pas choisies.
Linterprétation exacte du contexte nest pas connue. Il se peut que loption C fournisse au dictateur un narratif (« Je nai pas été tellement égoïste ») relativisant la portée de son comportement en faisant de loption A une option qui semble moins égoïste que quand le choix est entre A et B. Loption A devient une option « de compromis ». Ou bien, le sujet peut voir dans lintroduction du compromis C un signal contre la norme en place, indiquant que lexpérimentateur nattend pas forcément de lui quil soit généreux. Quoi quil en soit, cette expérience et dautres montrent limportance du contexte dans lequel nous prenons nos décisions. Ici une alternative non pertinente (dans la mesure où nous ne la choisissons de toute façon pas) affecte notre choix. Pour compléter cette discussion sur les effets contextuels, une autre raison pour laquelle le contexte peut influer sur le choix des individus est que ces derniers peuvent interpréter la présentation des choix (et non seulement les options elles-mêmes) comme pertinente. Cette idée a connu de nombreuses applications. Par exemple, une entreprise ou un État qui propose un choix par défaut à ses employés ou citoyens une stratégie dépargne-retraite affirme implicitement que ce choix convient « pour la majorité des gens », même si des choix différents peuvent être meilleurs dans des situations particulières. Cette aide à la décision est utilisée dans la littérature sur le « paternalisme libertaire[10] », qui englobe laspect recommandation ou signalement vis-à-vis du comportement. Loxymore « paternalisme libertaire » exprime bien lapproche suivie : toute liberté de décision est laissée au décideur de sorte quil peut adopter la solution qui lui convient le mieux sil la connaît, cependant que son choix est guidé lorsquil manque dinformation et demeure indécis. 3/ Le rôle de la mémoire De nombreuses autres expériences montrent que nos comportements prosociaux sont fragiles et complexes. La mémoire, par exemple joue un rôle très important dans leur émergence. Ainsi, des psychologiques ont créé un jeu dans lequel on peut tricher sans être démasqué. Par exemple, le volontaire participant à lexpérience reçoit un tirage aléatoire dune dotation entre 1 et 10 euros (un chiffre saffiche sur son ordinateur) avec une probabilité de 1/10 chacun. Il déclare alors ce chiffre et reçoit le montant correspondant à sa déclaration. Il peut donc déclarer quil a droit à 7 euros (et les recevoir) alors que la dotation à laquelle il a droit (et que lexpérimentateur ignore) nest que de 5 euros. Comment repérer la tricherie dans ces conditions ? Tout simplement par la fréquence des déclarations[11]. Si les sujets adoptaient un comportement honnête et si léchantillon est suffisamment grand, approximativement 10% de léchantillon devrait annoncer 1, 10% annoncer 2, etc. Cependant les pourcentages de chiffres élevés sont trop élevés par rapport à ce quils devraient être, indiquant une certaine tricherie (sans doute pas uniforme : on sait par dautres expériences que les comportements sont très hétérogènes ; certains ne trichent pas, tandis que dautres trichent à des degrés divers). Mais lexpérience nest pas terminée. Dans un second temps, les expérimentateurs font rejouer le jeu, mais seulement avoir lu aux participants les dix commandements ou le code dhonneur de luniversité[12]. On saperçoit alors que les participants à lexpérience trichent beaucoup moins dans cette seconde expérience que dans la première. Voilà donc une expérience de plus qui met à mal la conception traditionnelle dun homo conomicus totalement rationnel, comme elle met à mal des versions comportementales différentes mais simplistes. La lecture des dix commandements ou du code dhonneur de luniversité rend la tricherie plus saillante, et donc plus difficile à réprimer dans sa mémoire. 4/ Quand nous sommes punis pour nos bonnes actions Pour bien montrer toute la complexité de notre générosité, citons aussi les expériences du psychologue français de Stanford, Benoît Monin et de ses coauteurs sur lostracisme. Ces expériences confirment que nous aimons les gens généreux à condition quils ne le soient pas trop. Nous napprécions guère les individus qui, même indirectement, nous donnent des leçons de morale. Les individus perçus comme trop généreux finissent par être ostracisés par les autres. Le problème est que trop de gens vertueux offrent un niveau de référence de comparaison[13] peu favorable à notre propre image. Plutôt que de subir ce rappel permanent de notre égoïsme, nous préférons perdre de vue ceux qui le mettent trop en évidence.
C. LAUTOMANIPULATION DES CROYANCES La théorie des jeux et de linformation trouve dans la psychologie un domaine dapplication certes inattendu, mais finalement assez naturel. En effet, les psychologues et les philosophes, ont depuis des siècles (des millénaires même) insisté sur le phénomène dautomutilation des croyances : les individus le plus souvent cherchent à réprimer/oublier ou à réinterpréter les informations qui leur sont défavorables. Cest par un article publié en 2000 par deux étudiants toulousains, Juan Carrillo et Thomas Mariotti[14], quest née la « théorie de linformation comportementale », reprenant les thèmes fréquemment explorés en psychologie et en philosophie sur lautomanipulation des croyances. En collaboration avec Roland Bénabou (université de Princeton), jai représenté lautomanipulation des croyances comme un jeu déquilibre entre les différents moi du même individu ; jeu dans lequel lindividu pour essayer doublier (de réprimer) une information qui pourrait nuire à sa confiance en lui-même[15]. Lindividu manipule ses croyances, et en même temps être conscient quil a une mémoire sélective. Pour comprendre lautomanipulation, il faut dabord comprendre pourquoi un individu voudrait se mentir à lui-même, cest-à-dire comprendre laspect « demande » de lautomanipulation. Après tout, la théorie classique de la décision montre quavoir une meilleure information permet de prendre de meilleurs décisions ; nous agissons alors en toute connaissance de cause. Oublier une information et donc se mentir à soi-même et donc dégrader la qualité de son information et de sa décision. Dans notre recherche, nous identifions trois raisons pou lesquelles lindividu peut essayer de se mentir à lui-même :
Do côté « offre » de lautomanipulation (comment cette manipulation sopère), nous regardons :
Platon soulignait que la manipulation des croyances était mauvaise pour lindividu. De nombreux pychologues (William James, Martin Seligman et bien dautres), en revanche ont insisté sur la nécessité pour les individus de se voir de façon positive : pour se motiver à entreprendre des activités comme pour son propre bien-être, la personne doit avoir une bonne image delle-même. Dans cet article qui se focalisait sur les problèmes de volonté, nous montrions que cette automanipulation est bénéfique à lindividu si ce dernier a un grave problème de contrôle de soi, mais pas autrement. Depuis, nous nous sommes penchés sur un certain nombre dautres thèmes liés à la manipulation des croyances , allant de lanalyse des règles de vie personnelles, des résolutions et des préceptes religieux à limpact des croyances collectives sur les choix politiques, jusquau problème de lidentité (lui aussi lié aux croyances, comme dans le cas dramatique dun suicide dadolescent dû à une mauvaise image de soi)[16].
[1] Extraits du livre de Jean Tirole, « Economie du Bien commun », Paris, Puf, mai 2016, p. 165-185. [2] « Cognition and Incomplete Contracts), American Economic Review, vol.99, n° 1, p.265-294.
[3] Self-Confidence and Personnal Motivation, Quaterly Journal of Innovation, 2002, vol. 117, n°3, p.871-915. [4] Ce pourcentage est très variable et dépend de différents facteurs selon la catégorie socioprofessionnelle de lautre (telle quelle est déclarée par lexpérimentateur ), sa communauté ethnique, religieuse ou géographique ou encore létat physique ou psychologique dans lequel se trouve le « dictateur ». Le fait important est que les sujets sont prêts en moyenne à sacrifier un peu de leur intérêt matériel pour autrui. [5] Cette expérience est due à Jason Dana, Roberto Weber, et Jason Kuang, (« Exploiting Moral Wriggle Room . Experiments Dermonstrating an Illusory Preference for Fairness », Economic Theory, 2007, n° 33, p. 67-80). [6] Cette stratégie a aussi été observée dans des expériences de terrain visant à étudier le comportement des individus vis-à-vis des actions caritatives. [7] « Morals and Markets », Science, 2013, vol. 340, p.707-711. [8] Préférer B à A revient à attribuer un poids dau moins ¼ au bien-être de lautre par rapport à son propre bien-être (le sacrifice est de 1, et le gain pour lautre est de 4). De même quand on compare B à C, le sacrifice pour le choix B est de 5, et le gain pour lautre est de 20, soit quatre fois plus. [9] John List, On the Interpretation of Giving in Dictator Games, Journal of Political Economy, 2007, n° 115, p. 482- 493. [10] Voir le livre de Cass Sunstein et Richard Thaler, Nudge, la méthode douce pour inspirer la bonne décision, Paris, Vuibert, 2010. [11] Le lecteur reconnaîtra ici la loi des grands nombres. [12] Nina Mazar, On Amir, Dan Ariely, The Dishonesty of Honest People. A Theory of Self-Concept Maintenance, Journal of Marketing Research, 2008, 633, vol. XLV, p. 633-644. [13] Dhabitude le benchmarkig, ou étalonnage par comparaison , fait référence aux techniques consistant à donner aux entreprises ou aux employés des modèles à suivre, et éventuellement à calculer leur rémunération sur la base de la distance séparant leur performance de celle du modèle. [14] Strategic Ignorance as a self Disciplining Device, Recherches of Economic Studies, vol. 67, n°3, p. 529-544. [15] Self-Confidence and Personal Motivation , Quaterly Journal of Economics, 2002, vol. 117, n°3, p. 871-915. [16] Roland, Bénamou et Jean Tirole, Willpower and Peronnal Rules, Journal of Political Economy , 2004, n° 112, p. 848-887; Belief in a Just World and Redistributive Poitics, Quaterly Journal of Economics, 2006, vol. 121 n°2, p. 699-746 ; Identity, Morals and Taboos, Beliefs as Assets, Quaterly Journal of Economics, 2011, vol. 126 n°2, p. 805-855.
Date de création : 14/09/2016 @ 08:39 Réactions à cet article
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