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Parcours psychophysique - La pensée et la perception





LA PENSÉE ET LA PERCEPTION

Sont relevées 12 pensées directrices dont 10 en provenance du physicien

(D.B.) La pensée fonctionne-t-elle toujours à partir d’un centre ? Ou y a-t-il des exceptions ?
(152)
– Elle fonctionne toujours de façon identique. Car la pensée est une mémoire dont le centre est la racine.
– Essayons de creuser la question. Pourquoi forcément un centre? La mémoire ne pourrait-elle pas s'en passer? Tout cela ne me paraît pas très clair. Pourquoi la mémoire ne serait-elle pas une simple source de souvenirs, une mine d'informations ?
– L'information peut être présente.
– Mais le centre est-il indispensable ?
– S'il ne s'agit que d'informations, pourquoi celles-ci devraient-elles s'organiser autour d'un centre ?

(D.B.) Ce que je ne vois pas clairement, c'est en quoi la pensée a été obligée de se forger un centre. Ce centre, nous en connaissions l'existence, mais pourquoi lui avons-nous donné une telle importance sur le plan psychologique ? (152-153)
– Parce que la pensée n'admet jamais sa nature mécanique.
– La pensée n'a donc pas su admettre qu'elle était mécanique. Mais en quoi cela justifie-t-il un centre ? Certes, la pensée a créé ce centre, mais cette notion de centre n'existait à l'origine que pour de simples raisons pratiques. Or la pensée s'est approprié cette notion à des fins psychologiques.
– Oui.
– Mais pourquoi ?
– Pour une raison très simple. La pensée s'est dit : «Je ne saurais être que mécanique, je dois être bien plus que cela. »
– Et comment le centre répond-il à cette ambition ?
– Le « moi » donne à la pensée une permanence.
– Il faudrait démontrer de façon plus claire en quoi cette permanence liée au «moi» n'est que mensonge.
– C'est la pensée qui a créé ce microphone qui est là devant nous. Cela, c'est un objet «permanent» – entre guillemets.
– Oui, d'une permanence relative.
– La pensée a aussi créé le «moi» sous la forme d'une entité permanente.

(D. B.) Oui, mais pourquoi a-t-elle choisi d'avoir un centre pour devenir permanente ? (153-154)
– Peut-être à l'imitation du soleil, centre de notre univers. Et s'il y a un centre, comme vous l'avez dit, il unifie tout.
– Oui, c'est un facteur d'unité. De lui naissent l'unité, la famille, etc. Mais ce centre devient tout à fait superflu si la perception est totale.
– Selon vous, ce centre n'est donc nécessaire que lorsque la perception est incomplète.
– Il n'est pas nécessaire, mais c'est ce qui se passe.
– Donc, la pensée n'étant pas capable de réaliser qu'elle est mécanique, elle s'est mise à traiter ses propres manifestations comme étant animées de vie.
– Exactement.
– Et constatant leur instabilité, leur impermanence, elle s'est efforcée d'asseoir quelque chose de manière permanente, et a trouvé pratique la notion de centre pour y parvenir. C'est une forme autour de laquelle tout peut graviter et être maintenu en place. Donc, si tout s'effrite – si, laissée à elle-même, la pensée s'effiloche – l'instauration d'un centre fait en sorte que tout se tienne.
– C'est tout à fait juste. Donc, lorsqu'une chose est perçue de manière totale, absolue, il n'existe plus de centre. Mais en même temps cette perception n'ouvre-t-elle pas sur autre chose? Quand votre perception est authentique, n'embrasse-t-elle pas toute chose? N'est-ce pas cela, le noyau central qui tient et relie tout ?
– Le fait de percevoir ?
– Oui, la perception.
– Donc, l'acte.
– L'acte ? Non, c 'est faux.

(D. B.) Eh bien, disons-le autrement : l'acte de percevoir unit tous les objets connus de nous, la pensée cherche à imiter cela en créant un centre unificateur auquel elle attribue des capacités de perception. (155)
– Voilà, et ces capacités concernent l'observateur, etc.
– Et aussi le penseur. La pensée attribue ses propres origines à ce centre, elle s'attribue donc l'exclusivité de la vérité.
– C'est cela.
– Et l'exclusivité de la vie, etc.
– Alors, s'agit-il de percevoir l'avidité, la peur, et ainsi de suite, ou s'agit-il d'une perception totale, qui englobe toute chose? Est-ce que vous me suivez ?
– Oui.
– Il n'y a donc pas une perception de l'avidité, une perception des croyances, une perception des religions institutionnelles.
– Disons plutôt qu'il y a une perception de ce qui est.
– Oui. Il n'y a plus que la perception.
– C'est un point qu'il faudrait peut-être éclaircir. Vous avez dit que la vérité n'était autre que ce qui est.
– Oui. Seule existe la perception, le sujet qui perçoit n’existe pas.

(D. B.) Le sujet perceptif n'existe pas, mais la perception, c'est aussi ce qui est, n'est-ce pas ? (155-156)
– Oui, et celui qui perçoit est le centre.
– En effet. Et la pensée attribue à ce centre la qualité de sujet perceptif, de sujet agissant, de penseur.
– De sujet d'expériences, etc.
– Une fois que la pensée a inventé ce centre, elle peut ensuite lui attribuer les qualités de son choix, telles que la faculté de penser ou de ressentir.
– Tout à fait.
– Et, s'il y a douleur ou plaisir, elle va les attribuer au centre lui-même, qui prend ainsi vie peu à peu. Peut-on dire que la souffrance apparaît lorsque la douleur est attribuée à ce centre ?
– Évidemment. Dès lors qu'il y a un centre, la souffrance est inévitable.
– Parce que, lorsqu'il n'existe pas de centre, la douleur n'existe que dans la pensée.
– Elle est simplement d'ordre physique.
– Soit elle est physique, soit c'est un souvenir – autrement dit, rien.
– Rien, en effet.
– Mais si le souvenir de la douleur est attribué à ce centre, alors celui-ci prend des apparences réelles et peut enfler démesurément.
– Nous faisons donc le constat suivant : si la perception est totale, la pensée n'y joue aucun rôle.
– Et cette perception agit ; la pensée peut être partie prenante dans sa mise en acte, ainsi que nous l'avons dit récemment.
– Oui. Mettons les choses au clair : il y a une perception totale – d'où la pensée est absente. Et c'est cette perception qui agit.

(D. B.) Oui, et cette action modifie forcément la nature de la pensée, de même qu'elle modifie les cellules du cerveau. (156-157)
– Oui. La pensée n'a qu'une fonction mécanique.
– Ce qui signifie peu ou prou qu'elle manque d'intelligence - la pensée n'est pas créative, elle n'est pas intelligente.
– Donc, si la pensée est purement mécanique, elle a tout loisir d'agir dans tous les domaines de façon mécanique sans avoir à recourir à un centre psychologique, et dans ce cas il n'y a pas de problème.
– Je crois que dès l'origine la pensée s'est prise – à tort – pour une chose vivante et créatrice, et s'est façonné un centre pour se pérenniser.
– C'est tout à fait exact. Nous avons donc vu, à présent, pourquoi la pensée était fragmentaire.
– Pourquoi est-elle fragmentaire ?
– À cause de ce centre. La pensée a créé ce centre qui est un pôle de permanence, un pivot qui retient tout ce qui gravite autour de lui.
– Oui. Le monde entier tient grâce à ce centre. Car quiconque a l'impression d'avoir perdu son centre a aussi l'impression que tout son univers s'écroule.
– C'est juste.
– Le centre est donc identique au monde.
– C'est exact, voilà pourquoi la pensée est fragmentaire.
– Cela n'explique pas entièrement cette fragmentation.
– La pensée est fragmentée parce qu'elle s'est dissociée de l'objet qu'elle a créé de toutes pièces.
– Voilà l'explication : il faut l'exposer très clairement. La pensée s'est arrogé un centre, censé être distinct d'elle-même, alors qu'en fait c'est elle qui l'a créé et qu'elle est identique à lui.
– Elle est ce centre.
– Mais elle attribue à ce centre certaines propriétés - celle d'être vivant et réel, etc. Et cela, c'est une fragmentation.
– Oui, la fracture essentielle est là.

D. B. : D'où une fragmentation généralisée, s'étendant forcément à tout le reste de notre existence. Car, pour maintenir cette notion de séparation entre la pensée et le centre, la pensée doit tout fractionner en conséquence. (158-159)
D'où la confusion, car soit elle dissocie dés choses indissociables, soit elle associe des choses disparates. Et aucun effort n'est trop grand pour maintenir cette fiction d'un centre qui serait distinct de la pensée.
– Et l'existence doit coïncider en tout avec ce centre.
– Par exemple, si un individu associe à ce centre la notion d'appartenance à une nation donnée, les autres nations doivent être alors perçues comme ne faisant pas partie de ce centre. L'humanité est ainsi fragmentée afin de protéger l'intégrité du centre. Le monde entier se fragmente, il se brise ainsi en une infinité de fragments.
– J'aimerais avancer un autre argument : si je perçois la nature d'une croyance, c'en est fini d'elle. Une peur intégralement perçue s'évanouit. Et, quand l'avidité est percée à jour, elle disparaît. La perception touche-t-elle une chose après l'autre, ou bien y a-t-il une perception qui embrasse toute chose ?
– Si cette perception totale existait, que nous resterait-il à faire ?
– C'est ce que je veux savoir. La perception authentique est-elle globale - alors tout serait d'emblée « nettoyé »?
– Dans ce cas, que reste-t-il à faire ?
– Voyons ce qu'il en est. Inutile, donc, de passer en revue l'avidité, la croyance, la peur, le plaisir - le nettoyage est fait !
– Suggérez-vous que l'homme capable d'une telle perception aurait une vision intégrale de la nature de la pensée? Ou est-ce que cela va encore plus loin ?
– Juste un petit peu plus loin. La perception authentique est celle qui voit la nature de la pensée, et, parce qu'elle en perçoit la nature, elle en perçoit tous les fragments épars.

(D. B.) Oui, je vois. Cela soulève une question que j'ai à l'esprit depuis longtemps. Dans Tradition et Révolution, vous faites allusion à la notion d'essence, qui selon vous émanerait de cette perception-là. Vous souvenez-vous de cela? (159-160)
– Non, je ne m'en souviens pas.
– L'idée était, semble-t-il, qu'il existe une perception – la perception suprême étant l'intelli-gence qui permet l'éclosion, comme pour une fleur, de ce que vous appelez l'essence.
– Oui.
– Cette essence est-elle comparable au « tout » dont nous avons parlé ?
– Elle lui est identique, bien sûr. Mais attendez un instant - j'aimerais éclaircir ce point. Pourrait-on dire qu'il n'y a pas de perception spécifique de la peur, de l'avidité, de l'envie, de la croyance, mais une perception de tout ce que la pensée a élaboré, y compris le centre ?
– La perception est totale. Ou, en d'autres termes : les choses sont saisies dans leur essence et dans leur intégralité.
– La perception embrasse l'essence et l'intégralité des choses.
– L'expression est-elle adéquate?
– J’hésite quant au terme d'«essence».
– Dans ce cas, disons plutôt que c'est l'intégralité que vous percevez.
– Laissons de côté 1'« essence » pour l'instant. La vision que l'on a de l'avidité, de l'envie et de tout le reste n'est pas une vision partielle : on en a une perception totale. Ce qui signifie que l'on saisit pleinement toutes ces constructions mentales, y compris la scission entre la pensée et le centre dont elle s'est dissociée.
– À présent, nous devons être encore plus précis, car le terme « perception totale » peut s'appliquer simplement à l'ensemble de ces constructions mentales ou suggérer autre chose.

(K) Pour moi, cela suggère autre chose. La perception totale revient à voir la pensée s'attribuer certaines qualités, à la voir engendrer le centre et lui prêter certains attributs, et à constater tous lès phénomènes issus de ce noyau psychologique. (160-161)
– Mais toute la structuré est résumée là. C'est ce que l'on appelle souvent l'essence, la structure fondamentale.
– Si c'est cela que vous appelez 1'« essence », dans ce cas, oui, je suis d'accord avec vous.
– Et cette structure est universelle - et pas uniquement valable pour telle pensée ou telle autre, tel problème ou tel autre; êtes-vous d'accord là-dessus ?
– Oui, elle est universelle. Mais pareille perception est-elle possible ?
– Vous dites qu'elle est effectivement possible - rien de plus. Et parce que vous le dites, je le vois, je le sens, je vois la vérité de vos paroles. Ce que vous dites est la vérité ; ce n'est ni ma vérité ni la vôtre, c'est la vérité.
– Si vous dites que c'est la vérité, elle se confond avec ce qui est.
– Avec ce qui est en tant que fait avéré, tangible.

(D. B.) Oui, mais les deux se confondent. J'essaie d'être le plus clair possible. Lorsque nous disons qu'il y a d'une part la vérité et de l'autre la réalité factuelle, la façon dont nous employons d'ordinaire le terme « factuel » recouvre parfaitement la notion d'«individuel ». Il me semble que ce qui est de l'ordre des faits est individuel, et indivisible. (161-162)
– C'est exact.
– Cette vérité va donc au-delà de la réalité tangible et individuelle des faits, parce qu'elle a de toute chose une vision intégrale. Elle voit ce qui est universel et nécessaire, elle a une vision panoramique de la nature de la pensée qui couvre par conséquent chaque échantillon individuel de pensée.
– C'est exact. Cela étant vu, la pensée se réduit à une mécanique.
– Et elle admet alors qu'elle est mécanique.
– Non, la pensée n'a rien à admettre : c'est une constatation.
– Oui. La pensée a changé, de telle sorte qu'elle est mécanique et qu'elle cesse de se considérer comme ne l'étant pas. Mais une idée me vient à l'esprit : prenons un homme qui veut se transformer et échapper à cette existence conditionnée que nous connaissons bien ; s'il est conditionné dès sa naissance, la situation est sans issue. Aucune solution pour sortir de l'impasse ne peut venir de cet esprit conditionné. La seule issue serait l'avènement d'un être qui ne soit pas conditionné.
– Oui, allez-y, poursuivez.
– Donc, si un tel être existe, ce n'est pas sa personne qui a de l'importance.
– En effet.
– Elle est un simple maillon de l'ordre universel. S'il fallait ajouter un argument rien que pour le plaisir d'argumenter, on pourrait peut-être dire que l'humanité a atteint un stade où elle est prête pour le changement.
– Oui, il paraît.
– On entend beaucoup dire cela. Mais, puisqu'on ne peut pas se défaire de son conditionnement, il faudrait dans ce cas...
– Il faut un catalyseur.
– ... un noyau de base qui ne soit pas conditionné. Voilà l'idée qui m'a traversé l'esprit.

(K.) Pour revenir un peu en arrière, si la perception de la pensée, de sa nature et de toutes ses activités est totale, il y a alors perception totale du contenu de la pensée. Or ce contenu constitue la conscience et tout ce qui s'ensuit – tout ce qui formait jusque-là le centre. La perception totale n'est possible qu'en l'absence de ce centre – alors la conscience devient forcément tout à fait autre. (162-163)
– Oui. Selon vous, quelle en serait alors la nature ?
– Quelle en serait la nature ? Voyez-vous, le centre, ainsi que vous l'avez souligné, est un facteur d'unification.
– C'est le moyen par lequel les gens ont de tout temps cherché à s'unir.
– Mais sans jamais y parvenir. Lorsque le centre n'est plus - autrement dit, lorsque l'intégralité de ce qui fait la pensée est perçue, et donc que le centre n'est plus -, la conscience ne peut être que quelque chose de tout à fait différent.
– Le terme de « conscience » implique normalement la notion de pensée. Privée de centre, la conscience persiste-t-elle ?
– S'il n'y a pas de pensée, il ne peut y avoir de conscience.
– Mais qu'appelez-vous conscience?
– J'ai dit qu'alors la pensée ne pouvait qu'être totalement différente. La conscience qui est la nôtre est dotée d'un centre, fait de tout un contenu, de toute une pensée, de tout un mouvement – et quand tout cela est vraiment perçu, rien de tout cela n'existe plus.
– Le centre n'est plus, et l'ordre tout entier change. Vous avez également mentionné que les cellules cérébrales pourraient se mettre à fonctionner différemment.
– À mon avis, oui.
– Ou bien se pourrait-il qu'au sein du cerveau des cellules différentes soient sollicitées ?
– Je l'ignore, mais je crois qu'alors le cerveau fonctionne autrement.
– Mais, dites-moi, qu'est-ce que la compassion? Le centre est-il capable de compassion?
– Pour ma part, je dirai qu'il n'est pas capable de quoi que ce soit d'authentique.
– Non. Mais peut-il se targuer d'être capable de compassion ?
– Sans aucun doute.
– En effet. Il peut faire semblant d'être Dieu, ou que sais-je encore ; mais si tout faux-semblant est exclu, qu'est-ce que la compassion? La perception totale est-elle synonyme de compassion?
– Oui, il faut qu'elle le soit, pour englober ce sentiment qui s'adresse à tous et à toute chose.
– À mon avis, l'une des qualités de la perception totale est la compassion.

(D. B.) En fait, les seuls sentiments que le centre puisse avoir sont ceux qu'il s'attribue à lui-même, sa compassion ira donc aux objets auxquels il peut s'identifier. (164-165)
– Évidemment : je vous aime, vous, mais pas les autres. Ou, à l'inverse, j'aime les autres mais pas vous.
– Le centre, inapte à toute compréhension, ne serait pour cette raison qu'une chose sans importance.
– C'est très intéressant, ce que vous dites là. Comment faire pour transmettre ces notions à un individu sentimental, romanesque, friand d'illusions, débordant d'imagination, de fantasmes, de problèmes sexuels et de crainte ? Vous avez beau lui parler, il ne vous écoute pas. Ici, au contraire, nous avons tout le temps d'approfondir; et nous voulons savoir, parce que nous sommes totalement objectifs envers nous-mêmes.
– C'est là, je pense, que la compassion entre en jeu.

LA PERCEPTION TOTALE EST SYNONYME DE COMPASSION PARCE QU’ELLE S’ADRESSE À TOUS ET À TOUTES CHOSES (DB)




Date de création : 15/02/2013 @ 16:17
Dernière modification : 15/02/2013 @ 16:34
Catégorie : Parcours psychophysique
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