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Synthèses - Gouvernance de notre réalité





GOUVERNANCE DE NOTRE RÉALITÉ
 
ELLE EST GOUVERNÉE PAR UN UNIQUE IDÉOGRAMME QUI SE REPRODUIT N’IMPORTE OÙ : L’INTRICATION
 
Texte recueilli dans « Entanglement » de Massimo Teodorani, Macro Editions, 2011.
 
L'incroyable cohésion du vol synchronisé de groupes d'oiseaux est peut-être la meilleure représentation iconographique que la nature puisse nous offrir d'un phénomène de portée très vaste. Un phéno­mène qui se propage de manière identique de l'infiniment petit à l'infiniment grand, en passant par le monde biologique, l'homme et sa société : l’entanglement, c'est-à-dire 1'« intrication ». Ces incroya­bles constantes qui unissent le monde microscopique au monde macroscopique semblent avoir une correspondance dans le monde psychique et dans ses déconcertantes manifestations. Nous nous trouvons devant un phénomène à grande échelle qui nous montre, de façon tout à fait évidente, dans quel océan d'ignorance nous avons erré pendant des siècles, comme un morceau de bois à la merci des vagues, incapable de se diriger dans une direction précise. Mais ceci est normal, puisque l'incertitude qui afflige non seulement le monde quantique, mais aussi la connaissance humaine, est un fait symptomatique et prévisible, car nous vivons à un stade embryon­naire de civilisation et d'évolution des connaissances scientifiques. Personne ne remet en question les résultats remarquables ou les progrès de la science et de la technologie, ni la capacité de l'homme à comprendre et à maîtriser le monde de la matière dans lequel il vit. Nous avons pointé nos télescopes jusqu'à entrevoir quasiment le présumé début de notre univers ; nous sommes parvenus à créer des accélérateurs de particules afin de reproduire dans nos labora­toires ces entités qui autrefois peuplaient les premiers instants de vie de l'univers ; nous avons bâti un lien stable et dynamique dans le monde entier par l'intermédiaire des technologies informatiques et multimédias ; nous avons exploré une bonne partie du système solaire et nous sommes désormais en mesure de reproduire en trois dimensions chaque mètre carré de la surface de planètes comme Mars ou Vénus ; nous avons plongé nos sondes spatiales dans les lacs d'ammoniac de planètes très lointaines ; nous pouvons trans­mettre des documents très volumineux par internet et nous sommes assez mûrs pour maîtriser les techniques génétiques. Nous nous sommes ainsi concentrés sur le monde de la matière, celui dans lequel nous vivons et où nous devons à chaque instant apprendre à survivre. Nous nous sommes jetés dans le fleuve de la causalité des événements et jour après jour, nous sommes de plus en plus devenus les victimes du temps qui passe, prisonniers d'un espace physique qui nous suffit de moins en moins. Nous avons tellement focalisé notre attention sur le monde de la matière, dans la tentative de remplir sans modération notre estomac ou nos poches, à la re­cherche de plaisirs impossibles, que nous ne parvenons même pas à entrevoir l'espace d'un instant la beauté harmonieuse et synchrone du vol des oiseaux ou des bancs de poissons bigarrés. La recherche forcenée du plaisir et la soif de pouvoir nous stressent à tel point que nous avons complètement oublié la nature duelle de l'univers : esprit et matière, interagissant éternellement entre eux. Nous nous sommes concentrés sur la seconde et nous avons continué à ignorer le mécanisme harmonieux qui investit la matière, l'univers qui nous entoure, notre corps et notre cerveau et qui interagit avec un véritable « esprit de l'univers ». Les mystères de l'intrication n'ont pas pris la forme d'un rêve, mais sont apparus dans nos laboratoires d'optique quantique, de biophysique et de neurophysiologie. Tout cela nous a d'abord semblé une anomalie gênante dont il fallait mieux se débarrasser, mais c'est justement la méthode théorico-expérimentale de la science – notamment de la physique – qui nous a tenus bien éveillés, parce que nous avons compris que le monde mystérieux de la non-localisation n'est pas séparé de notre être fait de matière, mais en forme partie intégrante. D'autres phénomènes, qui concernent apparemment le psychisme, semblent comparables comme en témoignent nos encéphalogrammes, la conductivité de notre peau et le mystérieux rayonnement émis par notre corps. Tout ceci nous prouve l'existence d'un règne qui de métaphysique n'a que l'apparence. Il s'agit en réalité de ce feu sous les cendres que nous n'avions jamais aperçu ni pris en considération. C'est de la physique, pas de la métaphysique : cette partie de la physique qui constitue la partie immergée de l'iceberg, que nous commençons à présent à entrevoir, et qui un jour nous conduira à mettre au point une technologie d'une portée incalculable, en mesure de nous relier à toutes les intelligences de Y univers. Un « réveil ensemble », après une période de torpeur qui aura duré des milliers d'années, un état d'hibernation qui semblait ne jamais devoir finir.
 
Pour prendre conscience de cet éveil à la connaissance – celui de l'humanité, même si partiel –, il suffirait d'observer ce qui se passe lorsque nous lançons une poignée de riz sur une assiette en métal que nous faisons vibrer l'assiette à l'aide d'une émission sonore. Les grains de riz prendront immédiatement des formes géométriques parfaites qui changent en fonction de la fréquence et de l'intensité du son. Le physicien français Jules Antoine Lissajous découvrit ce phénomène, qui a une explication purement mécanique, il y a plus d'un siècle. C'est le son qui enclenche mécaniquement les figures géométriques, mais si nous nous concentrons sur la figure géomé­trique en soi, nous remarquons (et pouvons mesurer) que tous les points qui constituent la figure – indépendamment de la cause qui l'a générée – naissent simultanément. Ce splendide exemple est une métaphore dynamique de l'intrication quantique dans l'uni­vers et de l'interaction entre le mystérieux « champ de forme » et la matière.
La très grande majorité de l'humanité ne connaît pas la réalité physique de l'intrication quantique et, mis à part les histoires d'amour sporadiques qui font aussi probablement perdre la tête aux criminels, il semblerait que les hommes ne se soient pas aperçus des mécanismes d'intrication qui les lient à des facteurs négatifs, in primisà leur propre peur. Il faudrait ici une « désintrication » immédiate pour pouvoir laisser de la place à quelque chose res­semblant beaucoup aux arabesques créées par la poignée de riz sur l'assiette qui résonne. Les manifestations de conscience collective à la mort de 3 000 personnes sur les deux tours en 2001[1] prouvent en effet que l'humanité, même si elle est encore emprisonnée par des états d'intrication peu édifiants, conserve en soi le projet originaire de cohésion, d'unité et d'amour. La porte n'est pas fermée.
 
Nous avons alors ressenti le besoin de nous souvenir des méta­phores des antiques philosophes, pour comprendre que quelque chose de vraiment grand gouverne notre réalité. Eux, cette .réalité, ils la sentaient, mais ne la comprenaient pas. Nous avons cessé de sentir, mais lorsque certaines choses sont apparues dans nos laboratoires, nous nous sommes immédiatement rappelés de l'im­portance des sensations des philosophes de l'Antiquité et, forts de nos techniques physico-mathématiques et technologiques qui entre-temps ont mûri en l'espace de quelques siècles seulement, nous avons commencé à comprendre que nous pouvions unir cette « sensation » à notre capacité de « comprendre » les choses. À tel point que, même si l'humanité continue à se faire gouverner par un matérialisme effréné, un groupe de scientifiques dans des do­maines assez variés s'est aperçu que nous vivions dans une réalité très vaste. Une réalité non contrôlée par d'autres, mais par tout ce qui la constitue. Un tout gouverné par un cadre de cohérence, où l'interaction entre ses parties est synchrone, sans aucun chef ni tyran. Un unique idéogramme qui se reproduit n'importe où, des particules élémentaires au monde de la vie, jusqu'aux grandeurs cosmiques dont tout est né. Pas un univers stérile fait de gaz, de pierres et de molécules organiques régies par des mécanismes bio­chimiques aléatoires, mais un univers conscient qui a été pensé exclusivement pour la vie et l'intelligence, dont la matrice gît dans un lieu sans espace et sans temps, d'où jaillit sans cesse, comme l'eau de la source, l'information sur la réelle identité de la création. Il suffit d'ouvrir le Livre de la Connaissance à la bonne page pour trouver l'information que nous cherchons et pour ce faire nous ne pouvons utiliser que notre intuition, parce que c'est le seul moyen de nous relier à ce qui pourrait être symbolisé comme un temple dans un jardin luxuriant, à la fois si proche et si lointain. Il suffit probablement d'éplucher les « textes » inscrits dans l'ADN pour trouver la bonne intuition nous permettant d'ouvrir le livre à la bonne page.
 


[1] p. 145 Entanglement.



Date de création : 24/09/2012 @ 12:11
Dernière modification : 24/09/2012 @ 12:14
Catégorie : Synthèses
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