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Sciences politiques - Ecologie et Politique(2)
LÉCOLOGIE POLITIQUE (2) Extraits de « La menace écologique, un défi pour la démocratie » de Jean-Pierre Dupuy (a). « Dans nos sociétés, lécologie politique a la charge de porter sur la place publique [noble tâche !], les inquiétudes que les scientifiques nourrissent dans le secret de leurs laboratoires. Mais elle a jusqualors très mauvaise presse. [Pour exister dans le régime démocratique français, elle a choisi de sassocier à un camp, celui de la gauche républicaine, choix quont refusé de faire les démocraties anglo-saxonnes]. La médiocrité de ses performances électorales na dégale que limage désastreuse qui est la sienne, en général, aux yeux des penseurs de la chose publique. Quand on ne souligne pas ses origines fascistes, on affirme quelle est foncièrement incompatible avec les valeurs, tant morales que politiques, de la démocratie et, plus généralement, de la modernité scientifique et technique. La préoccupation écologique resterait prise dans les rets de la structuration religieuse des sociétés archaïques ou traditionnelles. Les hommes se sentiraient punis pour avoir franchi des limites sacrées. » Le choix fait par J-P Dupuy est dillustrer, sinon de défendre la thèse suivante, qui sexprime en deux propositions dont il convient de saisir la compatibilité :
J-P Dupuy ambitionne dillustrer cette double proposition en cinq points. 1er point : lécologie politique, ce serait le summum de lanti-humanisme Il ny a pas damour de la Nature dans la décision de la préserver afin de nous préserver, nous, quil ny a de haine dans la Nature dans sa destruction.. Les hommes ne détruisent pas la Nature parce quils la haïssent. Ils la détruisent parce que, se haïssant les uns les autres, [« lhomme est un loup pour lhomme ! »], ils ne prennent pas garde aux tiers que leurs coups assomment au passage. Et la Nature figure au premier rang de ces tiers exclus. Lindifférence et laveuglement tuent beaucoup plus que la haine. La destruction de la Nature engendre la violence, et la violence détruit la Nature. Nous sommes pris dans ce cercle, il nous faut en sortir. 2ème point : lécologie politique, ce serait le rejet de la science et de la technique Puisque la science et la technique ont vocation à nous rendre come maîtres et possesseurs de la Nature, ambition cartésienne incompatible avec le respect de cette même Nature. Pour faire bonne mesure, on ajoutera, naturellement, que lécologie politique entend nous ramener à léclairage à la bougie, voire à lâge de pierre. Or « le déploiement du fait démocratique est intimement solidaire de lappréhension technicienne et transformatrice de lunivers naturel, comme il lest du monde subjectif de la rationalité, toutes nouveautés qui ne sentendent en leur unité quà partir du foyer commun que fournit la dissociation de lancienne structuration religieuse du monde[1]. » Cest en apprenant à mieux connaître la nature que les hommes ont réussi partiellement à la dompter ; cest en devenant plus lucide sur les mécanismes de la haine et de la vengeance quils ont compris que lon peut sentendre avec ses ennemis et quils ont bâti les civilisations. Mais il existe depuis toujours un troisième front sur lequel il est beaucoup plus difficile de se battre, car lennemi, cest nous-mêmes. Il a nos propres traits, mais nous ne le reconnaissons pas, et tantôt nous le rabattons du côté de la nature, tantôt nous en faisons une Némésis haineuse et vengeresse. Le mal qui nous fond sur la tête depuis ce troisième front est la contrepartie de notre faculté dagir, cest-à-dire de déclencher des processus irréversibles et qui nont pas de fin, lesquels peuvent se retourner contre nous et prendre la forme de puissances hostiles qui nous détruisent. Or le fait totalement inédit qui caractérise nos sociétés fondées sur la science et la technique est que nous sommes désormais capables de déclencher de tels processus dans et sur la nature elle-même, des processus sans retour. Telle constituerait une menace pour notre survie cette course incontrôlée et déchaînée aux technologies avancées et à leur convergence, en particulier la convergence entre les nanotechnologies et les biotechnologies, convergence qui devrait aboutir à la fabrication dune cellule vivante artificielle. Car, le « nano-rêve » ne consiste en rien dautre, en dernière instance, quà déclencher dans la nature des processus complexes irréversibles, de sorte que lingénieur ne sera pas un apprenti sorcier par négligence ou incompétence, mais par dessein (design). Le vrai design, aujourdhui, nest pas la maîtrise, mais son contraire. [Il est clair] que les conditions de possibilité dune démocratie scientifique et technique changent du tout au tout lorsque, dune science qui vise à la maîtrise, on passe à une technique qui se donne pour objectif de déchaîner limmaitrisable. Sil nexiste pas de société autonome sans principe et capacité dauto-limitation, on se demande avec inquiétude quelles institutions et quelle culture politique pourront sopposer au principe dillimitation qui aujourdhui gouverne la dynamique technologique. 3ème point : lécologie politique serait lennemie de léconomie, du marché, et donc des fondements mêmes dune démocratie libérale [La crise de lénergie qui se profile nest un secret pour personne]. Les ressources fossiles (pétrole, gaz et charbon) sépuisent à vue dil, les pays émergents comme la Chine, lInde et le Brésil, bien décidés à rattraper leur retard en un temps record, on voit déjà se profiler une guerre qui sera sans merci entre les grandes puissances consommatrices, lesquelles se battent avec lénergie du désespoir pour sapproprier qui la dernière goutte de pétrole, qui la dernière tonne de charbon. La tension sur les prix qui pourrait dégénérer en panique, amplifiée par une crise financière majeure, se fait déjà sentir. Les économistes libéraux en tirent satisfaction, confiants quils sont dans les mécanismes du marché, qui saura selon eux opérer les substitutions nécessaires : les réserves, comme par miracle, se trouveront multipliées, car il sera rentable dexploiter des gisements difficiles daccès, des énergies qui nétaient pas économiques comme le solaire ou les biocarburants, le deviendront, etc. Or, si nous voulons éviter le désastre irréversible que serait une augmentation de 3 degrés à la fin du siècle, lhumanité doit sastreindre impérativement à ne pas extraire du sous-sol dans les deux siècles qui viennent plus du tiers du carbone qui sy trouve accumulé, sous forme de pétrole, de gaz et de charbon. Conclusion : ce nest pas de rareté quil faut parler, mais de surabondance. Nous avons trois fois trop de ressources fossiles. Mais, J-P Dupuy la fait remarquer, la régulation du marché relayée par la dérégulation des paniques collectives va précipiter tout le monde, tête baissée et tant pis pour les plus faibles quon écrase ou piétine au passage, dans une course folle qui semparera des ressources ultimes. Qui, quoi, peur arrêter cette débandade ? Le libre jeu de la fixation des prix ? Mais les prix ne savent refléter que les pénuries relatives, ils ne peuvent en rien gérer lexcès de ressources. Déjà on voit la Chine remplacer massivement le pétrole par le charbon, dont elle dispose en abondance, avec des conséquences écologiques désastreuses, que lon peut suivre sur les cartes de pollution de la planète. Henri Prévot du Conseil Général des Mines, estime quà moyen terme, le prix du pétrole ne dépassera pas les 70 dollars le baril. Cest quil existe une technique, la liquéfaction du charbon, qui produit des hydrocarbures à ce coût de revient. On y recourra massivement , car le charbon est la ressource fossile la moins comptée. Pour éviter une catastrophe climatique terrifiante, il faudra imposer un prix du carbone très supérieur à ce que la prise en compte que la seule raréfaction des ressources requerrait, et alors même que cette dernière provoquera des conflits dapprovisionnement majeurs. Jamais une démocratie dopinion nacceptera ce traitement, sauf si un État autoritaire le lui impose, comme cela se produit en économie de guerre. 4ème point : lécologie politique, sadressant aux générations futures, ferait intervenir à la table du contrat social des êtres inexistants, parasitant le jeu normal de la négociation collective Dans la perspective dun temps linéaire qui est celle de lOccident, la perspective du progrès héritée des Lumières, il était présupposé que les générations futures seraient plus heureuses et plus sages que les générations antérieures. Or la théorie de la justice, telle que le philosophe américain John Rawls la conçoit, incarne lintuition fondamentale qui nous amène à donner la priorité aux plus faibles. Laporie est alors en place : entre les générations, ce sont les premières qui sont moins bien loties et pourtant ce sont les seules qui peuvent donner aux autres[2] ! Kant qui résonnait dans ce cadre, trouvait inconcevable (« rätselhaft ») que la marche de lhumanité pût ressembler à la construction dune demeure que seule la dernière génération aurait le loisir dhabiter. Et cependant, il ne crut pas pouvoir écarter ce qui se présente en effet comme une ruse de la nature ou de lhistoire accomplissant en quelque sorte le chef duvre de la rationalité instrumentale : les générations antérieures se sacrifient pour les générations terminales[3]. Notre situation est aujourdhui très différente, puisque notre problème est déviter la catastrophe suprême. Est-ce à dire quil nous faut substituer à la pensée du progrès une pensée de la régression et du déclin ? Cest ici quune démarche complexe est requise. Progrès ou déclin ? ce débat na pas le moindre intérêt. On peut dire les choses les plus opposées au sujet de lépoque que nous vivons, et elles sont également vraies. Cest la plus exaltante et cest la plus effrayante. Il nous faut penser à la fois à léventualité de la catastrophe et la responsabilité peut être cosmique qui échoit à lhumanité pour léviter. A la table du contrat social, selon Rawls, toutes les générations sont égales. Il ny a aucune génération dont les revendications aient plus de poids que celles des autres. Eh bien non, les générations ne sont pas égales du point de vue moral. La nôtre et celles qui suivront ont un statut moral (a moral standing, comme dirait langlais) considérablement plus élevé que les générations anciennes, dont on peut dire aujourdhui, par contraste avec nous, quelles ne savaient pas ce quelles faisaient. Nous vivons à présent lémergence de lhumanité comme quasi-sujet ; la compréhension inchoative de son destin possible : lautodestruction ; la naissance dune exigence absolue : éviter cette autodestruction. Non, notre responsabilité ne sadresse pas aux générations futures ces êtres anonymes et à lexistence purement virtuelle, au bien-être desquels on ne nous fera jamais croire que nous avons une quelconque raison de nous intéresser. Penser notre responsabilité comme exigence dassurer la justice distributive entre générations mène à une impasse philosophique[4]. Cest par rapport au destin de lhumanité que nous avons des comptes à rendre, donc par rapport à nous-mêmes, ici et maintenant. Pouvons-nous trouver des ressources conceptuelles hors de la tradition occidentale ? Cest la sagesse amérindienne qui nous a légué la très belle maxime : « La Terre nous est prêtée par nos enfants. » Certes, elle se réfère à une conception du temps cyclique qui nest plus la nôtre. Je pense, cependant quelle prend encore plus de force dans la temporalité linéaire, au prix dun travail de re-conceptualisation quil sagit daccomplir. Nos « enfants » comprendre les enfants de nos enfants, à linfini nont dexistence ni physique ni juridique, et cependant la maxime nous enjoint de penser, au prix dune inversion temporelle, que ce sont eux qui nous apportent « la Terre », ce à quoi nous tenons. Nous ne sommes pas les propriétaires de la Nature, nous en avons lusufruit. De qui lavons-nous reçu ? De lavenir ! Que lon réponde : « mais il ny a point de réalité ! » et lon ne fera que pointer la pierre dachoppement de toute philosophie de la catastrophe future : nous narrivons pas à donner un poids de réalité suffisant à lavenir. Or la maxime ne se limite pas à inverser le temps : elle le met en boucle. Nos enfants, ce sont en effet nous qui les faisons, biologiquement et surtout moralement. La maxime nous invite donc à nous projeter dans lavenir et à voir le présent avec notre exigence dun regard que nous aurons nous-mêmes engendré. Cest par ce dédoublement, qui a la forme de la conscience, que nous peut-être établir la réciprocité entre le présent et lavenir. Il se peut que lavenir nait pas besoin de nous, mais nous, nous avons besoin de lavenir, car cest lui qui donne sens à tout ce que nous faisons. Bref, si nous arrivons à comprendre cela, il suffira peut-être dune forme dégoïsme rationnel pour que nous trouvions en nous les ressources pour nous sauver tout en sauvant la planète. 5ème point : lécologie, et la peur de lApocalypse qui lanime, ce serait la régression dans lunivers religieux dont les démocraties modernes ont réussi, non sans mal, à se déprendre Léthique environnementale serait une morale et une religion. Les hommes ayant dépassé les limites sacrées que la Nature, ou Dieu, leur imposaient, ils seraient punis spectaculairement pour cela à la manière dont les dieux de lOlympe dépêchaient Némésis pour châtier leur démesure. Mais cela, cest une histoire grecque qui na rien à voir avec le judéo-christianisme. Il y a en effet des rapports profonds entre la catastrophe écologique qui sannonce et lApocalypse, mais le combat écologique nimplique pas de sacraliser la Nature, et lApocalypse, ce nest pas le châtiment divin. J-P Dupuy croit en effet que la crise présente est apocalyptique, au sens étymologique du mot : elle nous révèle quelque chose de fondamental au sujet du monde humain. Et ce dévoilement porte, comme dans les apocalypses de la Bible, du chapitre 7 du livre de Daniel au livre éponyme de Jean de Patmos, en passant par les apocalypses des évangiles synoptiques, sur la violence des hommes. Des hommes et non pas de Dieu. Dans lapocalypse de Marc (13. 1-37), un disciple de Jésus lui fait admirer la splendeur du Temple. Jésus lui répond : « Tu vois ces grandes constructions ? Il ne restera pas pierre sur pierre, tout cela sera détruit. » Les disciples demandent quand cela se produira, et quels seront les signes annonciateurs. Mais Jésus refuse de se laisser entraîner dans lexcitation apocalyptique. Il désacralise tant le Temple que lévènement de sa destruction. Tout cela na aucune signification divine : « Quand vous entendrez parler de guerres et de rumeurs de guerre, ne vous alarmez pas : il faut que tout cela arrive, mais ce ne sera pas encore la fin. On se dressera en effet nation contre nation, et royaume contre royaume ; il y aura en divers endroits des tremblements de terre, il y aura des famines ; ce ne sera que le commencement des douleurs de lenfantement. » Et plus loin : « Alors, si quelquun vous dit : Vois, le Messie est ici ! Vois il est là ! ne le croyez pas. De faux messies et de faux prophètes se lèveront et feront des signes et des prodiges pour égarer, si possible, même les élus. » La conclusion : « Prenez garde, restez éveillés, car vous ne savez pas quand ce sera le moment. » Ce texte admirable use du langage apocalyptique pour désacraliser lApocalypse. Cest une ruse qui subvertit lApocalypse de lintérieur. Mon « catastrophisme éclairé » nest que la transposition de cette ruse à notre crise présente. Rudolf Otto définissait le sacré comme tremendum et fascinosum. Rappelons-nous lexaltation, pour ne pas dire lexultation de la planète lorsque le tsunami de décembre 2004 provoqua une chaîne quasi-mondiale de solidarité. Beaucoup crurent alors que lhumanité était devenue une et que la fin des temps étaient proches. Des sentiments semblables sétaient déjà exprimés avec plus de force encore après les attentats terroristes du 11 septembre 2001. Le spectacle était sublime, on parla dArmageddon. LÉvangile a par avance démythologisé tout cela. Ce nest pas Dieu qui se venge cruellement des hommes, le Sauveur na pas enfin raison des méchants. La seule leçon délivrée par Jésus est : prenez garde et veillez ! Dans la tradition apocalyptique vulgaire, lApocalypse est la fin des temps. La révélation est donnée à la dernière ligne, comme dans un roman policier banal. Mais tout chrétien conséquent croit que la catastrophe-révélation a déjà eu lieu, non pas à la fin, mais au milieu de lhistoire avec la mise à mort du Christ, la Passion. Le sens de lhistoire appartient à une temporalité qui nest pas celle de lhistoire, précisément, mais celle de léternité. Cela se voit au fait que les apocalypses synoptiques font annoncer à Jésus une catastrophe, la destruction du Temple par Titus en 70, qui appartient à son avenir, mais est déjà pour elles du passé, tout en mettant dans la bouche du Christ des propos tirés du livre de Daniel ! Dans le temps de lhistoire, léternité se dit au futur antérieur. Quand le moment sera venu, lhistoire de ce monde sera devenue léternité. En attendant, vous navez quune chose à faire : veillez et ne vous laissez pas prendre par la fascination des grandes catastrophes. Nous trouvons dans cette auto-démystification de lApocalypse tous les ingrédients de ce devrait être le combat écologique, fût-il, comme il doit lêtre, complètement laïque. Il nexiste aucune limite que le sacré ou la Nature, ou la Nature sacralisée, nous imposent. Or il ny a de liberté et dautonomie que par et dans lautolimitation. Nous ne pourrons trouver les ressources de celle-ci que dans notre seule volonté libre. Mais gare à la tentation de lorgueil ! Si nous nous contentions de dire que lhomme est responsable de tous les maux qui lassaillent, jusques et y compris les catastrophes naturelles à linstar de Rousseau après le tremblement de terre de Lisbonne, nous perdrions la dimension de transcendance que préserve lapocalypse désacralisée. Le catastrophisme éclairé consiste à se projeter par la pensée dans le moment de laprès catastrophe et, regardant en arrière en direction de notre présent, à voir dans la catastrophe un destin mais un destin que nous pouvions choisir décarter lorsquil était encore temps. Cest une ruse qui, pour nous inciter à veiller, nous enjoint de faire comme si nous étions les victimes dun destin tout en sachant que nous sommes entièrement responsables de ce qui nous arrive. J-P Dupuy déclare assumer entièrement cette dimension religieuse de lécologie, pour la bonne raison que toute pensée des questions dernières est inévitablement prise dans le religieux. Mais lerreur à dénoncer est la confusion du religieux et du sacré. Il en va de la possibilité dune écologie politique qui ne verse pas dans le moralisme, voire dans le fascisme, et qui reste compatible avec les valeurs et les principes dune démocratie moderne. (a) Développement inclus dans louvrage collectif publié sous la direction de Yves Charles Zarka : « Repenser la démocratie », Armand Colin, oct.2010. Jean-Pierre Dupuy est professeur émérite de philosophie morale et politique à lEcole Polytechnique de Paris ; et professeur à luniversité de Stanford de Californie. Il a publié dernièrement : Petite métaphysique des tsunamis (Seuil, 2005) et La marque du sacré (Carnets Nord, 2009). [1] Marcel Gauchet, La démocratie contre elle-même, Tel , Gallimard, 2002, p.84. [2] Théorie de la justice, Seuil 1987 (origin. 1971)., section 44, « Le problème de la justice entre les générations ». [3] Idée dune histoire universelle au point de vue cosmopolitique. [4] A ce propos, une anecdote circule dans le milieu des astrophysiciens. A la suite dune conférence donnée par lun dentre eux, quelquun dans la salle posa la question : « Combien de temps avez-vous dit quil va se passer avant que le soleil vaporise tout ce qui se trouve sur la terre ? » Entendant de nouveau la réponse : « six milliards dannées », le questionneur pousse un soupir de soulagement : « Ah bon, Dieu merci ! Javais compris six millions. » Date de création : 04/07/2011 @ 08:23 Réactions à cet article
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