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La numérisation du monde - Le numérique au sein de l'enseignement supérieur
LE NUMÉRIQUE AU SEIN DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
A. L'INCLUSION NUMÉRIQUE, L'AFFAIRE DE TOUS (Yves Tyrode) Publié le10 janvier 2018
Yves Tyrode On pensait qu’il y aurait une pause. Rien de tel. Les avancées technologiques se poursuivent à vitesse exponentielle sans qu’apparaisse le moindre essoufflement… L’échelle temps n’a évidemment plus rien à voir avec ce qu’elle était par le passé. Nul besoin de remonter très loin. Imaginait-on, il y a seulement cinq ans, que la voiture autonome ferait ses premiers pas si rapidement auprès du grand public ? Que de prototypes, on passerait à des tests grandeur nature ? Initié par Waymo (la filiale d’Alphabet, anciennement Google) en avril dernier, le programme « early rider » n'a jamais été aussi proche de devenir une réalité commerciale. « Early rider », une dénomination qui fait directement écho à l’installation durable dans le paysage digital de deux catégories de personnes : celle regroupant
Cela ne signifie pas pour autant que ces deux populations vivent parallèlement sans jamais se croiser : le comportement des premiers, qui donne le ton, préfigure souvent de l'adoption ou non par les seconds. « Les différences observées dans la vitesse d’appropriation ne doivent surtout pas être un prétexte pour exclure » Mais pour les entreprises, cette différence de timing est un vrai challenge. D’un côté, elles doivent suivre le rythme effréné de la techno sans jamais se laisser dépasser. Cela implique de réaliser les investissements humains et matériels nécessaires, leur business en dépend ; les grandes entreprises ont la capacité financière pour s’adapter aux early movers (premiers entrants, NDLR) et entraîner derrière elles l’écosystème français et européen. D’un autre côté, elles doivent démocratiser tout ce qui a trait au digital (numérique) et veiller à inclure l’ensemble des collaborateurs dans la transformation. Les différences observées dans la vitesse d’appropriation ne doivent surtout pas être un prétexte pour exclure mais bien être une raison pour accompagner les salariés de façon structurée en fonction de leurs individualités et de leurs besoins. C’est le rôle de tout dirigeant, quelle que soit la taille de son entreprise, que d’arriver à réconcilier ces deux mondes tout en gardant à l’esprit les spécificités de chacun. C’est pourquoi l’entreprise se doit de construire une passerelle entre eux en se dotant d’ambassadeurs, des collaborateurs plus aguerris aux nouvelles techno, capables de promouvoir la culture du digital à l’intérieur de l’organisation, d’informer, d’expliquer, de captiver et de démystifier. L’objectif est avant tout de donner confiance pour emmener le plus grand nombre. « Il faut que chacun trouve sa place et soit en mesure d'utiliser, facilement et en confiance, les outils numériques »
Si l'action des entreprises est indispensable, le sujet de l'inclusion numérique concerne tout autant les institutions publiques. La question est surtout politique, l'enjeu, démocratique. Il est clair que l'Europe doit se saisir du sujet et ne pas se laisser distancer et que la France doit s’adapter rapidement. Il faut diffuser, infuser, transfuser… D’une manière ou d’une autre, il faut que chacun trouve sa place et soit en mesure d'utiliser, facilement et en confiance, les outils numériques. Cela passe par l’éducation, c'est vrai, mais pas seulement. L’école a un rôle fondamental à jouer pour éviter que les inégalités sociales ne se creusent encore davantage. Il faut former dès le plus jeune âge. Mais surtout, former à tous âges. Tout le temps, partout, pour que toute la société suive le rythme. Il en va de l'intérêt général. Tout le monde doit comprendre, du juriste au médecin, du commerçant au professeur des écoles. Le digital doit être inclusif. B. Le numérique est un puissant levier de changement du modèle économique Source : Wavestone (a) (https://www.wavestone.com/fr/) Si les bénéfices qualitatifs et altruistes que les investissements dans l’éducation permettent de dégager sont largement admis à l’échelle sociétale, l’accès croissant à l’enseignement supérieur induit des conséquences considérables en termes de coûts pour les Etats. L’édition 2009 de Regards sur l’éducation (OCDE) confirme que les investissements publics et privés dans l’éducation ont continué à augmenter dans de nombreux pays de l’OCDE sur la période 2005 – 2009 alors même que le ralentissement économique était déjà prégnant dès 2007. Le marché mondial de l’enseignement supérieur s’élèverait à 2 000 milliards de dollars et connaît une croissance soutenue. Au Royaume-Uni, les recettes des universités représentaient ainsi 27 milliards de livres en 2014 selon un rapport de l’AUDE (organisme britannique de développement de l’enseignement supérieur), soit un montant comparable au secteur de l’imprimerie et de l’édition en termes de production brute, et largement supérieur à celui du secteur pharmaceutique. Aux USA, le taux d’endettement des étudiants, à cet égard, particulièrement éloquent avec un encours de 1 160 milliards de dollars à fin 2014, soit plus que la dette totale des cartes de crédit américaines. En France, selon la dernière enquête de l'Observatoire de la vie étudiante en 2010, un étudiant sur deux exerce une activité professionnelle pour financer ses études. En France où l’enseignement supérieur repose largement sur des financements publics, les universités font face à un effet ciseau qui interroge, à plus ou moins long terme, la viabilité du modèle économique universitaire
A titre d’exemple, les budgets consacrés au numérique dans les universités représentent moins de 5% du budget de l’établissement, masse salariale incluse et les investissements moins de 10% de cette enveloppe. Le numérique constitue ainsi le plus souvent une variable d’ajustement budgétaire. Un tel modèle contraint ne pourra résister durablement aux mutations du marché de l’enseignement supérieur et de la formation et, par conséquent, à l’exigence de transformation des établissements. Sauf à augmenter les frais de scolarité, l’équation économique demeure : comment s’affranchir de la corrélation du coût de la formation initiale et continue au volume croissant d’apprenants (donc d’enseignants et d’infrastructures) et à l’exigence d’une offre de formation large, d’excellence et personnalisée dans un contexte de concurrence accrue à l’échelle nationale et mondiale.
En Grande-Bretagne, cette réflexion est à l’origine de la création de l’Open University. En France, plusieurs stratégies plus ou moins offensives sont à l’œuvre pour répondre à cette mutation du marché ou pour trouver des relais de croissance, par exemple :
Même si près de 40% des établissements d’enseignement supérieur et nombre de Comue (communautés universitaires) se sont dotés depuis 3 ans environ d’une stratégie numérique, rares sont les établissements qui ont placé le numérique au cœur de leur transformation et dans une approche globale à l’instar du Cnam, du Cned (Centre national d’éducation à distance) – à Chasseneuil du Poitou –, ou de Paris Dauphine (exemples évidemment non exhaustifs). Il convient alors de s’interroger sur les opportunités de création de valeur que peut offrir le numérique pour l’enseignement supérieur et la formation tout au long de la vie, et les freins que rencontrent les établissements pour s’engager plus avant dans cette transformation. Près de 2 étudiants sur 3 en université ou établissement d’enseignement public (source : www.education.gouv.fr) - Une croissance soutenue avec environ 2,5 millions d’étudiants inscrits dans le supérieur en France en 2014, soit un équivalent de 2 à 3 universités de taille moyenne de plus qu’en 2013. Cette tendance sera amplifiée par le levier de la formation initiale ou continue.
C. Les processus d'apprentissage basés sur la technologie et les ressources numériques. Le "Blended learning" ("technique combinée") est une méthode d'enseignement dans laquelle l'étudiant apprend en partie en ligne et en partie en cours face à face. Les deux parties forment une expérience éducative à part entière et sont complémentaires. Les classes inversées sont un type de blended learning. Contrairement à une méthode traditionnelle, la partie théorique du cours est vue en dehors de la classe par l'élève (la plupart du temps en vidéo ou podcast). L'heure de cours est dédiée à la mise en pratique des connaissances, sous forme d'activités, travaux de groupes, discussions... E-Learning (apprentissage à distance) est le terme utilisé pour parler du processus d'apprentissage basé sur la technologie et les ressources numériques. Un professeur n'est pas obligatoire mais la plupart du temps, un "instructeur" est disponible en ligne pour répondre aux interrogations des apprenants. Un MOOC (pour Massive Open Online Course) est un cours en ligne gratuit ouvert à tous créé dans le but d'être suivi par un grand nombre de personnes. La vidéo en ligne est utilisée comme une ressource pédagogique et l'évaluation des connaissances est généralement faite sous forme de quizz. Une autre particularité du MOOC est l'importance de la communauté dans le processus d'apprentissage (forums, commentaires, wiki, etc.). Ce sont généralement des universités et écoles de l'enseignement supérieur qui ont créé des MOOCs.
D. L’Université de Leeds (a) et Open University (b) offrent depuis 2016 les premiers MOOCs certifiants britanniques
Date de rédaction : 1er juin 2016
Thème : E-learning Les MOOCs certifiants, délivrés en G.B permettent dorénavant la validation des crédits dans le cadre de cursus universitaires classiques menant à des diplômes agréés. « Alors qu’aux Etats-Unis, les MOOCs donnant droit à des crédits faisaient partie du paysage universitaire, au Royaume-Uni, avant leur création, de simples certificats de participation étaient délivrés aux étudiants ayant suivi un cours en ligne ». 1. MOOCs vs Universités : l’épineuse question des frais d’inscription Les divers porteurs du projet, et en premier lieu le vice-chancelier de l’Open University Peter Horrocks, voient dans cette initiative une opportunité pour élargir l’accès aux formations universitaires, à la fois en s’adressant à de futurs étudiants à la recherche de flexibilité, mais aussi dans un contexte où les frais d’inscriptions vont probablement s’envoler au-delà de 9000£ à partir de l’automne 2017.
La formation proposée par l’université de Leeds, sur le thème des enjeux environnementaux, sera accessible pour un coût total de 545£ : cinq cours sanctionnés par un certificat de 59£ et un sixième module d’examen final s’élevant à 250£ composent en effet ce parcours. Il permettra ainsi d’acquérir 10 crédits pouvant être utilisés pour valider un de ses diplômes de géographie.
Pour Peter Horrocks, cette initiative permettra ainsi aux étudiants de tester une formation avant de s’engager totalement dans l’investissement que représente l’inscription à un parcours universitaire classique.
2. FutureLearn, un acteur en pleine croissance La plateforme de MOOCs FutureLearn est une startup entièrement détenue par l’Open University et lancée en septembre 2013. En l’espace d’environ trois ans, elle a atteint aujourd’hui un total de 3.7 millions d’utilisateurs issus de près de 200 pays, ce qui la positionne derrière les géants américains Coursera, EdX et Udacity, et sur le podium des plateformes européennes. Revenant sur le modèle économique de son entreprise, le CEO Simon Nelson souligne le rôle de cette nouvelle prestation dans la construction d’un business model viable. Rappelons que l’Open University, qui possède pour le moment l’intégralité de FutureLearn et constitue son principal financeur, fait aujourd’hui face à de lourdes difficultés économiques dues en grande partie à l’érosion de sa base d’étudiants. Notons pour conclure qu’outre les formations certifiantes, la plateforme propose également des parcours permettant d’acquérir des attestations de formation continue (CPD ou Continuing Professional Development), eux aussi accrédités et pouvant être valorisés sur le marché du travail.
Avec une histoire qui remonte à 200 ans et son classement dans le top 4% des universités du monde entier, il est facile de voir pourquoi l'Université de Leeds Beckett est l'un des plus populaires au Royaume-Uni. Plus de 28.000 étudiants étudient une qualification Université de Leeds Beckett au Royaume-Uni ou à l'étranger.
La qualité des installations et l’expérience générale offertes aux étudiants n’ont jamais revêtu autant d’importance pour les universités. En collaboration avec Avaya, Leeds Beckett a mis en place un environnement high-tech pour les étudiants comme pour le personnel, qui permet à l’université de répondre aux attentes des candidats. Leeds Beckett a été classée numéro un mondial en matière de ressources technologiques par une enquête indépendante, le Baromètre international des étudiants 2016, avec 94,6 % de satisfaction, notamment grâce aux technologies d’Avaya.
Université publique créée en 1969 dont l’enseignement est fortement ancré sur le numérique
E. Les Moocs français à l’épreuve de la viabilité économique Mise au point effectuée par le postdoctorant Matthieu Clusel et publiée le 26 janvier 2018
La Revue Française des Sciences de l’Information et de la Communication (RFSIC) vient de publier un numéro intitulé « Enseignement(s) numérique(s) : entre utopie technologique, réalités pédagogiques et enjeux communicationnels », numéro qui accorde une place centrale aux MOOCs dont voici le premier paragraphe : Matthieu Clusel qui a été publié dans ce même numéro, a fait une mise au point sur les modèles économiques des MOOCs après avoir eu recours aux indications des concepteurs. Son but a été d’approfondir cette problématique au travers des questions suivantes : dans quelle mesure les MOOCs français sont-ils parvenus à trouver un équilibre économique ? Quels étaient les modèles économiques éventuellement mis en place, et en quoi ceux-ci dépendaient-ils du public visé par le dispositif ? »
Le résumé qu’il en a fait donne une petite idée de la logique qu’il a suivie :
Ses données suggèrent que c’est lorsque les dispositifs s’inscrivent dans une logique de formation professionnelle qu’ils se rapprochent le plus de la viabilité économique, l’économie d’échelle permise par l’intégration dans un cursus académique restant incertaine. Des modèles économiques comme la publicité pour des formations complémentaires pourraient se révéler plus prometteurs que des modèles plus connus et systématisés tels que la vente de certificats, qui pâtissent sans doute d’une faible reconnaissance sur le marché du travail comme dans le milieu académique. »
F. L’intégration récente de l’apprentissage profond Le Deep Learning (apprentissage profond) est du domaine de l'intelligence artificielle faible qui, cherchant à être autonome, tient plus de l'ingénierie, dans la mesure où il laisse aux algorithmes, la charge de la résolution des problèmes. Mais dans cette approche, il ne s'agira que d'une simulation d'intelligence, le système fait comme si. Dans ce champ particulier de l’intelligence artificielle, ce sont principalement les puissantes entreprises de la Silicon Valley qui se situent aux avant-postes des recherches et des développements, disposant des budgets, des équipes et des infrastructures.
Sa mise au jour
Comme l’indique l’écrivain et philosophe français Éric SADIN dans « La Siliconisation du monde » (juillet 2017) : L’accueil réservé à ces avancées
Certains, comme les transhumanistes, pensent qu'en multipliant la puissance de calcul et la masse des données, dans un futur proche, la machine pourra remplir de nombreuses tâches complexes et calculer la probabilité d'événements
L'Apprentissage profond tel qu’en lui-même Ses deux premières descriptions
En 2012 (soit six ans après le début des recherches sur cette forme d’apprentissage), Yoshua Bengio un des leaders de cette spécialité, l’a décrit en termes de capacité d'algorithmes en utilisant l'apprentissage de fonctionnalités.
Je crois que c'est notre meilleure chance de progresser vers une vraie IA Pourquoi l'apprentissage profond prend-il son envol ?
Selon Andrew Ng (sur la plateforme Coursera), le noyau du deep learning, est que nous avons maintenant assez rapidement des ordinateurs et assez de données (90% de toutes les données ont été recueillies de 2015 à 2017) pour former réellement de grands réseaux de neurones. En discutant de la raison pour laquelle l'apprentissage en profondeur est en train de prendre son essor, il a tenu à préciser que c’est seulement maintenant que nous pouvons avoir de très grands réseaux de neurones et ...avoir accès à d'énormes quantités de données. Sa première application réussie
Dans un discours à la Royal Society en 2016 intitulé " Deep Learning ", Geoff a indiqué que la première application réussie de cette nouvelle vague d'apprentissage profond était la reconnaissance vocale en 2009, la modélisation acoustique à l'aide de réseaux de croyances profondes ", atteignant des résultats de pointe. L’appel fait à la rétropropagation Les descriptions de l'apprentissage en profondeur dans le discours de la Royal Society sont très axées sur la rétropropagation*, donnant 4 raisons pour le «deep learning» n'a pas pu décoller dans les années 1990. Les deux premiers points correspondent aux commentaires d'Andrew Ng au sujet des ensembles de données trop petits et des ordinateurs trop lents.
L’Accès à l'apprentissage profond Dans un article publié le 25 octobre 2017, Ryan SHROTT, analyste en chef à la Banque Nationale du Canada a récemment inventorié tout le matériel disponible à cette date pour le nouveau cours d'apprentissage en profondeur d'Andrew Ng sur la plateforme Coursera. Il y a actuellement 3 cours disponibles dans la spécialisation:Réseaux de neurones et apprentissage profond
Ryan SHROTTJ' a trouvé ces trois cours (en 21 leçons) extrêmement utiles et il dit avoir appris énormément de connaissances pratiques de la part de l'instructeur, Andrew Ng. * La rétropropagation neuronale désigne la propagation d'un potentiel d'action dans un neurone, non pas vers la terminaison de l'axone (propagation normale), mais au rebours, en direction des dendrites, d'où provenait la dépolarisation originelle. Ce phénomène a été modélisé algorithmiquement sous le nom de rétropropagation dans les perceptrons multicouch , un type de réseau de neurones artificiel. ** Les avantages de Python sont nombreux, c’est un langage, facile à apprendre, à lire, à comprendre et à écrire ; portable (il fonctionne sous de nombreux systèmes d'exploitation).
Date de création : 04/02/2018 @ 13:52 |